
Bourse de Paris: le CAC 40 nerveux à l'approche du 9 juillet, Rémy Cointreau soulagé par son exemption de surtaxes chinoises
La tendance du marché
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La date du 9 juillet se rapproche et les marchés financiers n'ont pas trouvé d'autres sujets pour ignorer ce dossier. Revenues sur le devant de la scène, les négociations commerciales ont de nouveau perturbé les Bourses européennes ce vendredi. L'absence d'accords commerciaux avec des acteurs clés, comme l'Union européenne, le Japon et l'Inde, fait peser une ambiance anxiogène sur les marchés mondiaux, à l'exception de Wall Street.
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Le CAC 40 a donc ouvert dans le rouge et il n'a jamais tenté de revenir vers l'équilibre. Les investisseurs se montrent prudents avant le week-end avec un faible volume de transactions (2,339 milliards d'euros). Le principal indice français a été perturbé par les surtaxes douanières chinoises, mais il a surtout été plombé par le recul de Stellantis (- 1,92%), Publicis (- 2,26%) et Teleperformance (- 2,47%).
Le CAC 40 n'a pas pu profiter d'une nouvelle dynamique dans l'après-midi vu que les indices américains sont fermés pour le Jour de l'indépendance. Dans ce contexte, le CAC 40 glisse de justesse en dessous des 7 700 points, mais conserve un maigre gain hebdomadaire de 0,08%.
Du côté des indices en France et dans le monde
CAC 40 - 0,75% 7 696,27 points SBF 120 - 0,73% 5 851,39 points DAX - 0,61% 23 793,59 points FTSE 100 0% 8 821,98 points Nikkei + 0,06% 39 810,88 points Dow Jones Fermé lors de cette séance (Jour de l'Indépendance) Nasdaq Fermé lors de cette séance (Jour de l'Indépendance)
Le fait du jour
Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus de la date butoir du 9 juillet pour négocier un accord commercial avec les États-Unis. Une situation qui continue de peser sur les marchés financiers au vu des discussions qui semblent patiner avec de nombreux pays. Si Friedrich Merz, chancelier allemand, pousse pour un accord «rapide et simple» entre Bruxelles et Washington, un compromis ne semble pas encore d'actualité.
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Le Japon et la Corée du Sud étaient considérés comme les plus susceptibles de négocier d'après la Maison Blanche, les discussions sont également difficiles et ne devraient pas aboutir avant mercredi prochain. De son côté, l'Inde représente le dossier le plus avancé pour déboucher sur un accord prochainement. New Delhi pourrait donc rejoindre le Vietnam et le Royaume-Uni, les seuls à avoir trouvé un accord avec les États-Unis.
En effet, la trêve entre Pékin et Washington reste temporaire et un accord plus complet doit être négocié dans les prochaines semaines. La pression pourrait tout de même monter d'un cran car Donald Trump prévoit d'informer ses partenaires du taux de surtaxes dès ce vendredi. Si le président américain célèbre également son adoption de son budget, il a annoncé que les droits de douane «varieront peut-être en valeur de 60 ou 70% de droits de douane à 10 et 20% de droits de douane» et devront être payés dès le 1er août. Une théâtralisation de ces négociations commerciales qui devrait accentuer la prudence des investisseurs d'ici le 9 juillet.
Les valeurs en vue
Le Top
Malgré une volatilité du titre lors de cette séance, Rémy Cointreau fait partie des meilleures progressions du SBF 120 avec une hausse de 2,18%, à 48,84 euros. La séance du jour avait pourtant mal commencé par l'annonce de fin de l'enquête antidumping de Pékin sur le cognac. Ce vendredi, la Chine a décidé d'imposer des surtaxes douanières de 24,9% à 27,7% sur les spiritueux européens dès le 5 juillet.
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Toutefois, 34 producteurs, dont Hennessy, Rémy Cointreau et Martell, vont échapper à ces droits de douane après avoir accepté une hausse des prix. Si le détail n'a pas été communiqué, les négociations laissaient transparaître une augmentation comprise entre 12% et 16%. Cette liste d'exemption a donc rassuré les investisseurs sur l'action Rémy Cointreau.
Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), souligne que «le régime d'engagement de prix minimum offre des conditions plus tolérables pour nos entreprises que les taxes antidumping définitives annoncées, même si l'accès au marché qu'elles permettent reste dégradé».
Depuis l'été 2024, la filière cognac affirme perdre 50 millions d'euros par mois avec les cautions à déposer aux douanes chinoises. De son côté, Emmanuel Macron parle d'une «étape positive», mais il continuera «à porter ces enjeux auprès des autorités chinoises» afin de poursuivre les négociations.
Le Flop
Tout au long de la séance, TP, Stellantis et Publicis se sont alternés à la position de lanterne rouge du jour. Les trois valeurs ont notamment plombé le CAC 40 lors de cette séance.
Pour autant, TP (Teleperformance) termine avec la plus forte baisse de l'indice avec un repli de 2,47%, à 83,68 euros. Après six hausses de suite, le leader mondial des centres d'appels marque un coup d'arrêt ce vendredi.
La citation du jour
« Nous nous réjouissons à l'idée d'accueillir SAS en tant que membre à part entière de la famille Air France-KLM. SAS affiche d'excellentes performances à la suite de sa restructuration réussie, et nous sommes convaincus que son potentiel continuera de croître grâce à une intégration plus poussée au sein du Groupe. » Benjamin Smith, directeur général d'Air France-KLM, a annoncé ce vendredi la prise de contrôle de la compagnie scandinave, SAS. Le groupe franco néerlandais était rentré au capital de SAS à hauteur de 19,9% en 2025. Le transporteur aérien a donc décidé d'augmenter sa participation à 60,5% avec l'acquisition des parts du capital détenues par Castlelake et Lind Invest.
L'agenda du lundi 7 juillet
Pour le premier jour de la semaine, les marchés financiers seront très certainement tournés vers les négociations commerciales, mais quelques publications pourraient attirer leur attention. Les investisseurs réagiront à la nouvelle décision de huit membres de l'OPEP+ pour une nouvelle hausse de la production de pétrole. Ce lundi, ils suivront également les chiffres de la production industrielle en Allemagne pour mai tout comme les ventes au détail de la zone euro.
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