
Les États-Unis n'ont « pas eu beaucoup de chance avec le Canada », selon Trump
Les États-Unis n'ont « pas eu beaucoup de chance avec le Canada », selon Trump
(Washington) Le président des États-Unis, Donald Trump, affirme que son administration n'a « pas eu beaucoup de chance avec le Canada » lors des négociations commerciales en cours.
La Presse Canadienne et Agence France-Presse
Ottawa et Washington mènent des pourparlers dans le but de conclure un accord commercial avant l'échéance fixée à la semaine prochaine par le président américain.
Vendredi matin, M. Trump a soutenu que son administration ne s'est pas concentrée sur un accord avec le Canada. Il a ajouté que le Canada pourrait devenir un pays « où l'on se contente de payer des droits de douane ».
M. Trump a envoyé une lettre au premier ministre Mark Carney menaçant d'imposer des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens importés aux États-Unis si un accord commercial n'est pas conclu d'ici au 1er août.
La Maison-Blanche a précisé plus tard que ces droits de douane ne s'appliqueraient qu'aux produits qui ne sont pas conformes à l'accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le Canada est déjà affecté par les droits de douane imposés par M. Trump sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, et sera touché par des droits de douane sur le cuivre qui s'ajouteront le mois prochain.
Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, s'est dit encouragé jeudi après une rencontre avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et des sénateurs républicains à Washington.
Des chances à « 50-50 » de conclure un accord avec l'UE
Donald Trump a affirmé vendredi que la probabilité que les États-Unis concluent un accord commercial avec l'Union européenne était de « 50-50 », alors qu'approche la date butoir du 1er août et la menace de droits de douane américains de 30 % sur les importations européennes.
« Je dirais que nous avons des chances à 50-50 – peut-être moins que ça – mais des chances à 50-50 de conclure un accord avec l'UE », a déclaré le président américain à des journalistes à son départ de Washington pour un voyage en Écosse.
« Nous travaillons de manière très assidue avec l'Europe, avec l'UE », a-t-il déclaré.
La veille il avait pourtant assuré : « Nous sommes en voie de faire probablement, un très bon 'deal' avec eux. »
« Ils veulent vraiment trouver un accord », avait ajouté le président américain, qui a entamé un virage protectionniste depuis son retour à la Maison-Blanche.
Un porte-parole de la Commission européenne avait aussi affirmé qu'un accord était à « portée de main ».
Donald Trump avait pris l'Union européenne de court le 12 juillet en brandissant la menace de droits de douane de 30 % sur toutes les importations en provenance de l'UE à compter du 1er août.
Des négociations ont eu lieu depuis, avec de multiples rebondissements, pour éviter ces mesures qui plongeraient ces deux géants de l'économie mondiale dans un litige commercial à l'impact conséquent.
« Ébauche d'un accord » avec Pékin
Avant son départ pour l'Écosse, Donald Trump a également évoqué les négociations avec d'autres partenaires commerciaux importants.
« Nous avons l'ébauche d'un accord avec la Chine », a-t-il ainsi assuré.
Des représentants des gouvernements chinois et américain se rencontreront la semaine prochaine à Stockholm, pour un troisième cycle de discussions sur les droits de douane, alors que le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent – qui se rendra dans la capitale suédoise pour la réunion – a souligné mardi que la pause négociée avec Pékin prendrait fin le 12 août.
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L'heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu'au 1er août avant d'assommer les produits européens entrant aux États-Unis de droits de douane de 30 %. Il a accueilli peu avant 17 h (12 h heure de l'Est) la dirigeante européenne, qu'il a qualifiée de femme « très respectée », dans le luxueux complexe de golf appartenant à sa famille sur la côte ouest de l'Écosse. Ursula von der Leyen a quant à elle vanté les talents de « redoutable négociateur » du milliardaire, et reconnu la nécessité de « rééquilibrer » la relation commerciale transatlantique. Tous deux ont évalué les chances d'un accord à « 50-50 », en s'exprimant devant des journalistes avant leur entretien. Le dirigeant américain a estimé qu'il restait « quelques problèmes » à régler. Si un accord est acté « ce serait le plus important » jamais conclu pour les deux parties, a-t-il encore affirmé. Il a toutefois affirmé que l'UE ne bénéficierait pas de droits de douane inférieurs à 15 %, un niveau comparable avec l'accord trouvé plus tôt ce mois-ci avec le Japon. Toute entente devra être validée par les États membres de l'UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter en cas de fumée blanche. Peu avant les discussions, un diplomate européen avait indiqué qu'un « accord politique [était] sur la table ». « Mais il dépend de l'imprimatur de Trump qui tient à négocier l'accord jusqu'au dernier moment », avait-il souligné. Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s'est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf. PHOTO PHIL NOBLE, REUTERS Donald Trump profite de son passage à som complet de golf de Turnberry pour disputer quelques rondes. 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Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États-Unis aux marchandises européennes se monte actuellement à près de 15 %, si l'on additionne la surtaxe de 10 % d'ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8 % préexistant. Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l'incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale. « Bazooka » L'UE en échange s'engagerait à accroître ses achats de gaz naturel américain et à une série d'investissements. L'Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25 % sur les voitures, de 50 % sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à des droits de douane généraux de 10 %. Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s'entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains. L'exécutif européen, sous l'impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l'accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements. 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