
L'UE défend l'accord critiqué noué avec Trump
(Bruxelles) Un « bon » compromis ou une capitulation face à Trump ? L'Union européenne a cherché à défendre lundi son accord commercial noué avec les États-Unis, qui a suscité des réactions très contrastées des capitales et grandes industries.
Raziye AKKOC
Agence France-Presse
« Je suis 100 % sûr que cet accord est meilleur qu'une guerre commerciale avec les États-Unis », a affirmé le commissaire européen Maros Sefcovic, qui a négocié cet accord durant des mois avec l'administration Trump.
Scellé par la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, et Donald Trump dimanche, il prévoit une taxe de 15 % sur les produits européens exportés aux États-Unis.
C'est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du président américain. Mais bien moins que ce que le milliardaire républicain menaçait d'imposer au Vieux continent, faute d'accord.
« C'est clairement le meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles », a revendiqué Maros Sefcovic. Il a souligné qu'il s'était rendu à Washington 10 fois avec ses équipes pour trouver une issue à ce différend commercial. Et que des droits de douane plus élevés auraient mis jusqu'à 5 millions d'emplois européens en péril.
En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l'UE s'est engagée à 750 milliards de dollars d'achats d'énergie et à 600 milliards d'investissements supplémentaires aux États-Unis.
Les autres modalités de l'accord conclu en Écosse ne sont pas encore connues et devraient être partagées par l'UE et les États-Unis dans une déclaration commune au cours des prochains jours.
Mais l'accord a déjà fait bondir plusieurs capitales, dont le premier ministre français François Bayrou qui a accusé l'Europe de se « soumettre » aux États-Unis, regrettant un « jour sombre ».
Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n'a fait qu'une bouchée de la Commission européenne, chargée de négocier cet accord commercial au nom des 27 États membres.
« Cela ressemble un peu à une capitulation », note Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil européen pour les affaires étrangères (ECFR). L'accord accepté par l'UE est « assez déséquilibré », affirme l'expert auprès de l'AFP, voyant là une « victoire politique pour Trump ».
Ce partenariat commercial a même été raillé par Moscou, qui a moqué les conséquences « très dures » pour l'industrie européenne.
« Le mieux qu'on pouvait obtenir »
PHOTO EVELYN HOCKSTEIN, REUTERS
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, le 27 juillet 2025.
La présidente de la Commission européenne a au contraire défendu un « bon accord » assurant qu'il apporterait « de la stabilité » aux consommateurs, investisseurs et industriels des deux côtés de l'Atlantique.
L'accord permet d'« éviter une escalade inutile », a estimé le chancelier allemand Friedrich Merz. Il évite un scénario « potentiellement dévastateur », a renchéri la première ministre italienne Giorgia Meloni.
À Bruxelles, on admet que l'accord négocié place les Européens dans une moins bonne posture qu'auparavant. Tout en martelant que les alternatives – des droits de douane encore plus élevés ou l'incertitude autour de l'absence d'accord – auraient été bien pires.
Et pour cause : les deux principales puissances commerciales de la planète s'échangent chaque jour près de 4,4 milliards d'euros (7,07 milliards de dollars canadiens) de biens et services.
Un avis visiblement partagé par les Bourses européennes, qui ont toutes bondi à l'ouverture lundi.
Pour le lobby européen de l'automobile, une des industries les plus touchées par ces droits de douane, cet accord marque ainsi une « désescalade » bienvenue dans un contexte de « grave incertitude ».
Les droits de douane convenus restent « trop élevés », a toutefois protesté la chimie allemande, qui représente des géants industriels comme Bayer ou BASF.
Il « illustre la difficulté qu'a encore l'UE à faire valoir la puissance de son économie et l'importance de son marché intérieur », a encore déclaré la première organisation patronale française, le MEDEF.
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La Presse
8 hours ago
- La Presse
L'effet de la valse des droits de douane
Pour bon nombre d'entreprises, c'est le statu quo même si les droits de douane sur les exportations canadiennes à destination des États-Unis ont été relevés, passant de 25 % à 35 %. Certains secteurs sont néanmoins plus touchés que d'autres. Des entrepreneurs et des consommateurs commencent à vivre une certaine lassitude face à cette valse tarifaire. Voici cinq questions pour faire le point. Ces droits plus élevés peuvent-ils vraiment ne rien changer ? Presque. Et voici pourquoi : le décret du président américain Donald Trump laisse en place l'exemption tarifaire pour tous les produits conformes à l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Cette mesure change la donne, puisqu'elle permet à la quasi-totalité des exportations de franchir la frontière sans droits de douane. La Banque Royale estime à 91 % la proportion des produits qui circulent librement. « Le taux […] pourrait même augmenter parce que plusieurs producteurs qui ne l'avaient pas fait vont aller chercher leur certification qui confirme que leur marchandise est bien d'origine canadienne », anticipe Rosemarie Bégin, directrice principale Économie et politique chez PwC. Rappelons qu'un produit conforme à l'ACEUM respecte un ensemble complexe de critères qui décrivent le niveau de production qui doit être réalisé en Amérique du Nord afin qu'il soit admissible à un traitement préférentiel. Le bouclier de l'accord de libre-échange n'est toutefois pas éternel étant donné qu'il peut faire l'objet d'une révision l'an prochain – ce que le président Trump a déjà indiqué qu'il souhaitait faire. On s'en est bien sortis, donc ? C'est l'impression que l'on pourrait avoir. Mais il y a d'autres éléments qui entrent en ligne de compte. La Maison-Blanche a aussi mis en place des droits de douane qui visent des secteurs spécifiques. Par exemple, ceux de l'aluminium et de l'acier sont visés par une taxe de 50 %, tandis qu'un droit de 25 % est appliqué par Washington sur le contenu non américain des véhicules exportés au sud de la frontière. Au Québec, de grands producteurs de métal gris, comme Rio Tinto et Alcoa, ont été en mesure de refiler une partie de la facture à leurs clients ou de rediriger des expéditions vers d'autres marchés, mais bon nombre de transformateurs (assemblage, moulage, découpage de composants, etc.) n'ont pas ce luxe. « Pour eux, ce n'est pas si simple d'exporter en dehors de l'Amérique du Nord, a fait remarquer Charlotte Larammée, présidente-directrice générale d'AluQuébec, la grappe industrielle de l'aluminium, dans une récente entrevue. Il y a donc des baisses de volume, ce qui met de la pression sur des liquidités. » L'énergie est aussi taxée à hauteur de 10 % par les États-Unis. Le Canada a-t-il répliqué ? Il est un des rares pays, avec la Chine, à l'avoir fait. En mars dernier, Ottawa avait imposé des droits de douane de 25 % sur quelque 1200 produits américains (produits d'épicerie, vêtements, électroménagers, etc.) dont la valeur s'élève à plus de 60 milliards. Une taxe de 25 % a aussi été imposée sur certains composants américains des véhicules importés du sud de la frontière. Vendredi, le gouvernement Carney n'avait pas indiqué s'il comptait appliquer de nouvelles contre-mesures aux droits américains. Moins médiatisé, ce volet donne beaucoup de maux de tête à des entreprises contraintes de s'approvisionner aux États-Unis. C'est le cas de Brault & Bouthillier, spécialisé dans la vente de jouets et de matériel pédagogique. « Ces contre-tarifs mettent en péril des importateurs qui voient leurs coûts augmenter et qui ne peuvent pas refiler l'entièreté de cette augmentation à leurs clients », se désole son président, Paul Le Brun, dans un entretien téléphonique. Comment les entrepreneurs vivent-ils avec la valse des droits de douane ? « C'est une situation qui gruge », admet Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). « Ça demande de l'énergie, poursuit-il. Il faut avoir la couenne dure pour être un entrepreneur et un chef de PME par les temps qui courent. » Jasmin Guénette compare la situation actuelle à des montagnes russes, un manège forcé dans lequel les entrepreneurs ne veulent pas être. Selon lui, l'optimisme de beaucoup d'entrepreneurs est mis à rude épreuve. « Évidemment, ce ne sont pas toutes les entreprises, tous les secteurs, toutes les régions qui sont touchés de la même façon. […] Pour certains, la situation actuelle est difficile et coûteuse, alors le stress et l'anxiété sont élevés, alors que le niveau d'optimisme, lui, est bas. » Faisons-nous face, collectivement, à une certaine lassitude tarifaire ? « Quand tu fais des affaires et que tu importes ou que tu exportes, ou si tu as des clients ou des fournisseurs qui importent, il faut que tu te tiennes au courant. Tu n'as pas le choix », dit Jasmin Guénette, de la FCEI. Ne serait-ce que pour informer les employés et les clients qui, eux aussi, se posent des questions. Jasmin Guénette est toutefois catégorique : l'ensemble des entrepreneurs que représente la Fédération aimerait passer à autre chose. « Nos membres commencent à être tannés, dit-il. Des changements, des annonces, des tarifs… » Alors, imaginons les consommateurs, en général. À force d'entendre parler de droits de douane à venir, ou non, de négociations, de reports. À force de lire des chiffres qui passent de 10 % à 25 % à 35 %, certains consommateurs pourraient se lasser, et cesser de s'intéresser au sujet. « Même pour les économistes, on s'y perd un peu ; les (non) ententes se succèdent, difficile de savoir ce qui est inclus, ce qui ne l'est pas… », estime le professeur Philippe D'Astous, directeur du Laboratoire en éducation financière de HEC Montréal. Selon lui, les effets de droits de 35 % comparativement à ceux de droits de 25 %, « ça fait beaucoup d'information à digérer pour le consommateur ». Et cela peut effectivement le rendre las. « Au bout du compte, poursuit le professeur, les consommateurs vont regarder surtout l'effet pour eux : comment les prix changent pour les biens qu'ils achètent. Par exemple, en épicerie, certaines enseignes signalent les produits affectés avec un petit 't' pour 'tarif'. Là, ça devient tangible… »


La Presse
18 hours ago
- La Presse
Face à Trump, le Canada devrait jouer l'horloge
Donald Trump vient de faire mentir ceux qui l'affublaient du sobriquet TACO (Trump Always Chickens Out), le traitant pour ainsi dire de poule mouillée qui finit toujours par reculer après avoir lancé des menaces en l'air. Le président américain est en train de chambouler l'ordre économique mondial en passant en travers de la gorge des droits de douane de 10 % à 41 % à ses principaux partenaires commerciaux. Ces droits ne sont nullement « réciproques », malgré ce que Donald Trump peut en dire. Il s'agit d'un pizzo comme celui que les restaurateurs sont forcés de payer pour s'éviter des ennuis, d'un taxage de la part d'une superpuissance qui négocie l'accès à son marché, selon le bon vouloir du président. L'Union européenne et le Japon, qui ont donné l'impression de se mettre à genoux devant Trump, se retrouvent avec des droits de 15 %, moins pires que prévu. Cela dit, leurs promesses d'investir davantage aux États-Unis et d'acheter plus de produits américains pourraient bien être de la poudre aux yeux. Le Canada, qui s'est tenu debout en déclarant vouloir reconnaître l'État de la Palestine, s'est fait coller des droits de 35 %, applicables dès maintenant, alors que le Mexique bénéficie d'une extension de 90 jours pour continuer à négocier. Mais malgré les apparences, le Canada s'en tire relativement bien au milieu de cette guerre commerciale mondiale. C'est que les produits canadiens conformes à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) sont épargnés des droits de douane de 35 %. En 2024, cela représentait 93 % de tous les produits canadiens exportés aux États-Unis, selon une étude de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke1. Il est vrai que certains secteurs sont durement touchés par d'autres droits spécifiques de 50 % (cuivre, acier, aluminium) ou de 25 % (automobile). Mais dans l'ensemble, le taux de droit de douane effectif applicable aux produits et services canadiens qui entrent aux États-Unis se situe à 6,3 %, calcule la Banque Scotia. C'est deux fois moins que le taux de 12,7 % applicable aux produits et services importés aux États-Unis à partir des autres pays du monde 2. En théorie, cela devrait procurer un avantage concurrentiel au Canada. En pratique, malheureusement, les exportations canadiennes vers les États-Unis ont perdu du terrain, depuis un an, par rapport à celles des autres pays, excluant la Chine, observe la Banque Royale 3. Cela porte à croire que nos entreprises sont mal outillées pour survivre dans un monde plus protectionniste. Si on ne veut pas se faire manger la laine sur le dos à l'international, il est crucial de dynamiser notre économie qui souffre d'un manque de productivité chronique. Là est l'urgence. Bien plus que dans les négociations avec un président américain qui change d'idée comme il change de chemise. Et qui ne respecte pas les ententes qu'il a lui-même signées. Malgré l'incertitude actuelle, le Canada a donc avantage à jouer l'horloge face à Donald Trump. À quoi bon se presser si c'est pour accorder des concessions sans rien obtenir en retour ? Entre-temps, le vent pourrait tourner en notre faveur. Premièrement, les tribunaux américains pourraient renverser les droits de douane généraux « sur le fentanyl » imposés au Canada en vertu d'une loi sur les pouvoirs économiques d'urgence (International Emergency Economic Powers Act). Cette loi exige qu'il y ait un lien entre le risque soulevé et la mesure adoptée. Or, il est difficile de voir comment des droits de douane peuvent être une solution à un problème de fentanyl… surtout quand d'infimes quantités arrivent aux États-Unis par la frontière canadienne. Il faudra toutefois être patient, car la décision pourrait prendre un an, puisque le dossier risque d'aboutir à la Cour suprême. Deuxièmement, les droits de douane finiront par nuire aux consommateurs américains qui ont voté pour Donald Trump en pensant qu'il ferait baisser l'inflation. Les droits feront plutôt grimper les prix de 1,8 %, ce qui représente une facture de 2400 $ par ménage en 2025, selon le Budget Lab de l'Université Yale4. Certains craignent que les tensions actuelles soient de mauvais augure pour la révision de l'ACEUM, prévue en 2026. Il est vrai que Donald Trump a dans sa ligne de mire l'agriculture, le pharmaceutique, le bois d'œuvre… Mais les États-Unis ne peuvent pas modifier l'ACEUM sans l'accord du Canada et du Mexique, explique Geneviève Dufour, professeure de droit à l'Université d'Ottawa. L'article 34,7 prévoit que l'entente peut être renégociée six ans après son entrée en vigueur, mais les changements doivent être le fruit d'un consensus. Donald Trump pourrait mettre de la pression en menaçant de se retirer complètement de l'ACEUM, ce qu'il peut faire avec un préavis de six mois. Mais il s'attirerait les foudres des entreprises américaines s'il déchirait l'entente qui arrive à échéance seulement en 2036, à moins d'être reconduite pour un autre 16 ans. D'ici là, restons calmes et respirons par le nez. 1. Consultez l'étude de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke 2. Consultez les données de la Banque Scotia (en anglais) 3. Consultez l'analyse de la Banque Royale (en anglais) 4. Consultez l'étude du Budget Lab de l'Université Yale


La Presse
19 hours ago
- La Presse
Trump « très heureux » de pouvoir nommer un banquier central
(Washington) Le président américain Donald Trump, qui entend peser sur les décisions de politique monétaire, a l'occasion de faire entrer une nouvelle personne au comité fixant les taux d'intérêt après la démission surprise d'une gouverneure de la Fed vendredi. Myriam LEMETAYER Agence France-Presse Adriana Kugler « a envoyé sa lettre de démission au président Trump et retournera enseigner à l'université de Georgetown cet automne », a rapporté dans un communiqué la banque centrale des États-Unis. Le mandat de Mme Kugler, nommée en 2023 à ce poste à l'initiative du président Joe Biden, courrait jusque fin janvier 2026. Sa démission sera effective à compter du 8 août. Ni le communiqué ni son courrier à Donald Trump ne donnent les raisons de son départ anticipé. Sollicitée par l'AFP, la Fed n'a pas souhaité en dire davantage. Plus tôt cette semaine, Adriana Kugler n'avait pas pu participer à la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed ni voter sur les taux d'intérêt. Un porte-parole de la banque centrale avait rapporté que c'était pour une « raison personnelle ». Vendredi, alors qu'il était en partance pour un week-end dans son golf du New Jersey, le président Donald Trump s'est dit « très heureux » de cette vacance de poste. Il en a ensuite profité dans la soirée pour à nouveau appeler sur sa plateforme Truth Social à la démission du patron de la Fed, Jerome Powell, qu'il a surnommé « Trop Tard Powell ». Le président républicain lui réclame en effet depuis plusieurs mois de baisser les taux directeurs, dont les niveaux actuels pénalisent l'économie américaine selon lui. PHOTO JONATHAN ERNST, ARCHIVES REUTERS Le gouverneur de la Fed, Jerome Powell Il aura désormais l'opportunité de faire entrer plus tôt qu'attendu une nouvelle tête au sein du FOMC, qui aura un droit de vote sur douze. Son candidat devra voir sa nomination confirmée par le Sénat, où son parti est majoritaire. « Prendre le contrôle » L'annonce intervient à une période compliquée pour la Fed, dont le président Jerome Powell est continuellement mis sous pression par Donald Trump. L'institution commence aussi à connaître des dissensions sur la politique monétaire à mener, alors que l'économie est secouée par l'offensive protectionniste de l'exécutif américain. La dernière réunion monétaire de la Fed, qui s'est donc tenue en l'absence de Mme Kugler, s'est conclue par un maintien des taux à leur niveau actuel ainsi que par la rare dissension de deux gouverneurs, Michelle Bowman et Christopher Waller. « Je serai toujours fière du travail important que j'ai réalisé en tant que gouverneure de la Réserve fédérale », écrit Adriana Kugler dans sa lettre à Donald Trump, transmise à la presse. Elle conclut en remerciant Jerome Powell « pour son engagement indéfectible à l'égard de la Réserve fédérale et du peuple américain ». Jerome Powell est censé présider la Fed jusqu'en mai 2026. Il peut en théorie y rester ensuite comme simple gouverneur jusqu'en janvier 2028. Mais Donald Trump essaie d'accélérer son départ, dans l'espoir de placer au FOMC une personne partageant ses vues. Vendredi, il a appelé les autres responsables de la Fed à « PRENDRE LE CONTRÔLE » si Jerome Powell « CONTINUE A REFUSER » de baisser les taux, dans un message sur Truth Social. Jerome Powell a une nouvelle fois défendu l'indépendance de l'institution cette semaine, au nom de l'« intérêt général » et pour éviter que des responsables politiques « agissent sur les taux à des fins électorales par exemple ».