« Elle était sympa, souriante » : le mystère demeure autour du meurtre de Luana, jeune Brésilienne retrouvée dans les rochers de Barfleur
Le lendemain matin,
la Brésilienne est découverte sans vie par un promeneur.
Elle gît dans les rochers du front de mer, derrière l'église et la station SNSM, à quelques pas de l'établissement du port où elle a passé la soirée. Elle a été tuée et une enquête pour homicide volontaire est ouverte.
Depuis bientôt quinze jours, le mystère demeure autour de ce crime qui ébranle le paisible village balnéaire, où tout le monde se connaît. Selon Gauthier Poupeau, procureur de la République du parquet de Coutances, en charge de l'enquête, personne n'a encore été placé en garde à vue dans cette affaire : « Il n'y a aucune garde à vue en cours. Aucune garde à vue n'est intervenue dans le présent dossier ». Et d'ajouter : « Nous sommes en attente de retour d'analyses ». Les premiers résultats de l'autopsie avaient confirmé l'intervention d'un tiers dans le décès. Les gendarmes s'affairent désormais à retracer la soirée de la victime qui s'est déroulée dans un mouchoir de poche.
Entre le bout du quai Henri Chardon où Luana a été retrouvée et un restaurant du port où elle a passé la soirée, il n'y a en effet qu'une poignée de mètres. Décrite comme avenante et solaire, la Sud-Américaine ne passe pas inaperçue au Café de Paris ce vendredi soir.
Avec son sac griffé, ses lunettes noires, Luana papote en trinquant à coups de pintes de bière, nous confient plusieurs témoins. « Elle était sympa, de bonne humeur, souriante », se rappelle ce jeune homme qui décrit « un couple qui vit bien ». « Ils discutaient avec tout le monde », poursuit-il. Mais l'amoureux suisse a peut-être un peu trop bu et doit rentrer au gîte, situé à quelques mètres de là. Luana l'accompagne, aidée par deux autres personnes.
Selon les témoignages recueillis par Le Parisien, ces dernières redescendront du petit appartement quelques minutes plus tard et quitteront les lieux. Luana, elle, rejoindra la terrasse du Café de France jusqu'à la fermeture. Elle y est vue fumant une cigarette.
Le compagnon suisse de Luana a été entendu par les enquêteurs. Mais il a été mis hors de cause. Le jeune helvète a été réveillé le matin de l'homicide par les enquêteurs et la gérante de son gîte, lui annonçant l'effroyable nouvelle. « De nombreux témoignages sont recueillis pour déterminer les circonstances exactes de la soirée et des causes de la mort de l'intéressée », confirmait quelques jours après la découverte du corps le procureur de la République du parquet de Cherbourg, en charge dans un premier temps de l'enquête.
Depuis, aucun suspect ne semble avoir été identifié par les enquêteurs. Et l'ambiance est délétère dans le petit port, bordé de maisons en pierres grises. Les habitants se regardent du coin de l'œil. Des accusations et des menaces auraient été proférées. Un camping-car mal garé aurait même fait l'objet de rumeurs farfelues. Des gendarmes s'y seraient dissimulés pour observer et prendre le pouls de la communauté, formée tant par des natifs du coin que des d'anciens Parisiens ou de personnalités du monde de la culture.
L'enquête se poursuit « dans le cadre d'une instruction criminelle » et en cas « d'avancement majeur de la procédure », le parquet communiquera, conclut le procureur Gauthier Poupeau.

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