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Tensions France-Israël : « la lutte contre l'antisémitisme » ne doit pas mener à « un différend diplomatique », déclare le Crif

Tensions France-Israël : « la lutte contre l'antisémitisme » ne doit pas mener à « un différend diplomatique », déclare le Crif

Le Parisien2 days ago
Pour lui, « le combat contre l'antisémitisme doit rassembler et non diviser ». « La relation entre la France et Israël (…) mérite mieux que de vaines polémiques », a commenté ce mercredi le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi.
Cela fait suite à la charge du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui a accusé dans une lettre le président de la République Emmanuel Macron de nourrir la haine contre les juifs avec son intention de reconnaître l'État palestinien.
J'ai pris connaissance par la presse de la lettre adressée par le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu au Président de la République Emmanuel Macron.
La lutte contre l'antisémitisme est un sujet trop essentiel pour devenir l'objet d'un différend diplomatique, alors que… — Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) August 20, 2025
« La lutte contre l'antisémitisme est un sujet trop essentiel pour devenir l'objet d'un différend diplomatique, alors que cette haine, devenue une menace mondiale, n'épargne aujourd'hui ni l'Europe ni les États-Unis », a ajouté Yonathan Arfi sur le réseau social X.
Paris dénonce une analyse « erronée » et « abjecte »
Dans un courrier officiel adressé au président français, Benyamin Netanyahou accuse Emmanuel Macron « d'alimenter le feu antisémite » en France en appelant à la reconnaissance internationale de l'État de Palestine.
« Je suis préoccupé par la montée alarmante de l'antisémitisme en France et par le manque d'actions décisives de votre gouvernement pour y faire face. Ces dernières années, l'antisémitisme a ravagé les villes françaises », écrit Benyamin Netanyahou, affirmant qu'il a encore augmenté depuis la décision française sur l'État palestinien. Cette analyse « est erronée, abjecte et ne demeurera pas sans réponse », a répliqué la présidence française dans la foulée.
Face à cette nouvelle polémique entre les deux pays, le représentant du Crif rappelle mercredi que « dans un contexte marqué par la hausse des actes antisémites », les institutions juives ont établi un « dialogue régulier avec les pouvoirs publics concernant la lutte contre l'antisémitisme depuis une vingtaine d'années ».
Entre janvier et mai 2025, un total de 504 actes antisémites ont été recensés (dont 323 atteintes aux personnes), selon les derniers chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur. C'est une baisse de 24 % sur un an, mais un doublement (+ 134 %) par rapport à la même période de 2013. Le Crif rappelle au passage « sa désapprobation du projet de reconnaissance d'un État palestinien par la France et son inquiétude de la manière dont cette annonce galvanise les agitateurs de LFI et les prêcheurs de haine antisémite qui les entourent ».
La gauche dénonce une « instrumentalisation »
Dans le même temps, la gauche française a dénoncé « l'instrumentalisation » de l'antisémitisme par Benyamin Netanyahou. « Reconnaître l'État palestinien, c'est une mesure de justice historique (…) qui vise à empêcher Benyamin Netanyahou et son gouvernement de mettre fin à la solution à deux États, puisque c'est ce qu'il essaie de faire en annexant la Cisjordanie, en préparant l'occupation de Gaza », a réagi Chloé Ridel, porte-parole du PS sur franceinfo ce mercredi.
Sur France inter, la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale Mathilde Panot, a estimé que « c'est lui (Benyamin Netanyahou) qui est en train de propager la haine partout dans le monde ».
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