
Dans le Nouveau- Brunswick, le collège de Moncton propose des formations en langue française
Cet article est extrait du Figaro Hors-Série Canada «D'Est en Ouest - Vivre au Canada n°4».
Le collège de Moncton est situé au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue du Canada. Comptant un peu plus de 2500 étudiants, c'est un établissement à taille humaine qui dispose de cinq campus répartis à travers la province, notamment à Dieppe et à Edmundston. Il propose plus de 90 cursus dans une vingtaine de domaines différents, dont les soins infirmiers ou la mécanique, en passant par le marketing, la comptabilité ou les ressources humaines.
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À l'issue de ces formations professionnalisantes et courtes, d'une durée de un à trois ans, les étudiants peuvent travailler directement. Ces cursus « sont étroitement liés aux besoins du marché de l'emploi provincial. Y répondre est notre mission première », précise Juan Manuel Toro Lara, directeur du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick. « Quelle que soit le niveau de langue de départ, à l'issue de la formation, un Français qui intègre la formation aura acquis un bon niveau d'anglais. Même si les cours sont en français, le nouveau venu aura l'opportunité d'apprendre l'anglais. Ce qui la rendra notamment plus compétitif sur le marché du travail d'une province bilingue comme la nôtre », assure Juan Manuel Toro Lara. Quant à ceux qui souhaitent s'inscrire à un cursus dispensé en anglais, ils peuvent être soumis à un test linguistique.
Des critères d'admission variables
Pour postuler, il faut avoir obtenu l'équivalent canadien du bac. On peut le faire aussi avec le diplôme français. Les évaluations obtenues au lycée sont évidemment prises en compte. « Prenons l'exemple d'une personne qui postule pour une formation dans le domaine de la santé, nous allons étudier ses notes en biologie et en sciences », explique Juan Manuel Toro Lara. Ici, 40 % des étudiants du collège proviennent du lycée ; 60 % sont des adultes qui en sont sortis il y a plusieurs années et reprennent une formation après une ou plusieurs expériences professionnelles. « Parmi eux, on compte quelques Français qui souhaitent accroître leurs chances sur le marché de l'emploi au Canada, reprend Juan Manuel Toro Lara. Ils passent des tests en ligne pour intégrer ces cursus. »
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Ce qui distingue les collèges comme celui-ci des universités canadiennes ? Ce sont justement ces enseignements plus techniques. « Il y a des cours théoriques, mais ils sont appliqués directement au sein des ateliers et laboratoires. Ces derniers sont dotés d'équipements utilisés dans l'industrie. La majorité de nos cursus se termine par un stage obligatoire en milieu de travail. Ce qui permet aussi de se faire connaître auprès de potentiels employeurs », précise le directeur.
À l'issue de la formation, les diplômés n'ont aucune difficulté pour trouver un emploi. « Nous maintenons des formations cohérentes avec les besoins du marché. Pour les secteurs les plus touchés par la pénurie de main-d'œuvre, comme la santé ou la construction, nous ouvrons davantage de places de formation. À l'inverse, nous les réduisons si les besoins sont moindres », poursuit Juan Manuel Toro Lara. Le responsable du collège de la province canadienne rappelle que « les salaires sont beaucoup plus élevés ici qu'en France. Une infirmière, par exemple, peut gagner le double ». En revanche, il faut compter avec les frais de scolarité. Pour les étudiants internationaux, ils sont établis à 10.038 $, soit plus de 6440 euros, pour la première année et deuxième année ; et 9576 $, soit plus de 6140 euros, pour la troisième année.
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6 hours ago
- Le Parisien
Canada : un homme, de confession juive, roué de coups sous les yeux de ses enfants à Montréal
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9 hours ago
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Montréal : un homme juif roué de coups devant ses enfants
Une vidéo de l'agression, qui s'est déroulée vendredi dans le quartier Parc-Extension, a circulé sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnalités politiques ont fait part de leur indignation. Une scène d'une violence inouïe. Vendredi en début d'après-midi, alors qu'il se promenait avec ses deux jeunes enfants, un père de confession juive a été violemment agressé par un homme qui est toujours recherché. L'agresseur se serait approché de la famille qui se baladait dans le parc Dickie-Moore, dans le quartier de Parc-Extension à Montréal, et les aurait aspergés avec l'eau d'un bassin avoisinant, rapporte Le Journal de Montréal . Le père de famille, surpris, aurait alors demandé à l'individu d'expliquer son geste. Ce dernier l'aurait, pour toute réponse, projeté au sol pour lui asséner de violents coups de poing au visage. La fin de l'agression a été filmée par un témoin, qui l'a ensuite partagée sur ses réseaux sociaux. On voit le père de famille, plaqué sur le dos, se faire rouer de coups devant ses jeunes enfants paniqués et impuissants. Publicité Le père parvint finalement a donné un coup de pied à son bourreau qui est repoussé. Il se relève à genoux, aidé par sa petite fille cramponnée à son bras, tandis que l'agresseur ramasse ses affaires posées dans un coin. Il jette ensuite la kippa de sa victime dans l'eau du petit bassin. «40 minutes avant l'arrivée des forces de l'ordre» Le Journal de Montréal rapporte qu'une témoin de la scène a contacté le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) pour signaler l'agression et le dépêcher sur place. Mayer Feig, un membre de la communauté hassidique de Montréal qui a partagé la vidéo de l'agression sur ses réseaux sociaux, déplore que le SPVM ait mis plus d'une heure avant de se rendre sur place. «Un témoin a appelé la police, puis la victime a elle-même appelé le 911 pour demander pourquoi personne n'était encore arrivé. Il a fallu 40 minutes avant l'arrivée des forces de l'ordre», rapporte-t-il ensuite dans les colonnes du Journal de Montréal. «Selon les premiers témoignages, il semblerait qu'un homme de 32 ans aurait été frappé à plusieurs reprises par un suspect. Le suspect, qui a pris la fuite avant l'arrivée des policiers, n'a toujours pas été arrêté», a rapporté Manuel Couture, responsable de la communication du SPVM cité par Radio Canada. «Les raisons qui entourent cette agression sont inconnues pour le moment. La victime a subi des blessures qui ne mettent pas sa vie en danger. L'enquête du SPVM est toujours en cours», précise-t-il. «Cette haine doit cesser» Alors que les images de l'agression ont déferlé sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités politiques ont fait part de leur indignation. Le nouveau premier ministre du Canada Mark Carney a dénoncé un acte de violence «odieux». «Au Canada, chacun a le droit inaliénable de vivre en sécurité. Mes pensées accompagnent la victime et sa famille, qui se remettent de cette épreuve, et je soutiens de tout cœur les forces de l'ordre qui travaillent en vue de traduire l'agresseur en justice», a-t-il déclaré sur X. Le premier ministre du Québec François Legault a lui aussi exprimé sa colère. «Je suis profondément choqué par l'agression violente contre un père de famille juif à Montréal. La haine et la violence n'ont pas leur place au Québec. Mes pensées accompagnent la victime, ses proches et plus particulièrement ses enfants. J'espère que justice sera rendue.» Publicité Le ministre québécois responsable de la lutte contre le racisme, Christopher Skeete, s'est déclaré «troublé» par la vidéo de l'agression où «une personne de la communauté juive semble être attaquée de manière gratuite devant son enfant, dont on entend les cris». Il a déploré «cette haine que l'on transpose vers les gens qui sont différents», ajoutant qu'elle devait «cesser». La maire de Montréal, Valérie Plante, a quant à elle promis que «le SPVM fera toute la lumière sur cet évènement troublant».


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
L'essor des écoles francophones à Edmonton, dans la province de l'Alberta au Canada
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