
Mathieu Bock-Côté : «Pour réformer l'État social, il faut moins se munir d'un scalpel que d'une tronçonneuse»
CHRONIQUE - Avec ses annonces, le premier ministre, fidèle à ses prédécesseurs, souhaite seulement reporter la catastrophe de quelques années, en espérant que les mauvais jours viendront lorsqu'il ne sera plus là.
Il y a quelque chose d'étonnant et de prévisible à voir l'opinion publique se fixer exclusivement, à la suite des annonces de François Bayrou, sur la suppression de deux jours fériés. Quelque chose d'étonnant car il va de soi que cette suppression ne sauvera pas les finances publiques. Le premier ministre croit-il un seul instant qu'il redressera les finances du pays avec des économies de bouts de chandelle ? Mais il ne s'est pas assigné cette mission. Fidèle en cela à ses prédécesseurs, il souhaite seulement reporter la catastrophe de quelques années, en espérant que les mauvais jours viendront lorsqu'il ne sera plus là.
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Quelque chose de prévisible, aussi, car chacun a tenu son rôle. Le gouvernement a joué la carte de l'effort partagé. Le camp national l'a accusé d'extorquer les travailleurs pendant que la droite fait des contorsions sémantiques incompréhensibles. Seule La France insoumise a fait preuve d'imagination, en voyant dans l'abolition du férié du 8 Mai une forme de concession…
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