
Affaire Epstein: Donald Trump attaque le Wall Street Journal pour diffamation
Publié aujourd'hui à 01h18 Mis à jour il y a 9 minutes
La procureure générale Pam Bondi parle lors d'une conférence avec le président Donald Trump à la Maison Blanche, le 27 juin 2025.
AFP
Donald Trump a attaqué vendredi en diffamation le Wall Street Journal et son patron Rupert Murdoch après la publication d'un article lui attribuant une lettre salace adressée au délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans une affaire qui embarrasse le président auprès de sa base.
Confirmant cette plainte sur son réseau Truth Social, il a encore dénoncé un «+article+ mensonger, malveillant, diffamatoire et totalement FAKE NEWS, paru dans le +torchon+ inutile qu'est le Wall Street Journal».
Dans le même temps, le ministère de la Justice a demandé à un tribunal fédéral d'autoriser la publication des documents judiciaires ayant conduit à l'inculpation de Jeffrey Epstein pour trafic sexuel de mineures en 2019.
Le président américain en avait donné l'ordre la veille à sa ministre Pam Bondi, en réponse aux critiques de certains de ses partisans, qui l'accusent de vouloir étouffer la polémique. Missive compromettante
Interrogé vendredi à la Maison Blanche pour savoir s'il comptait réclamer la publication d'autres documents liés à Jeffrey Epstein, le milliardaire de 79 ans n'a pas répondu.
Donald Trump est empêtré depuis plusieurs jours dans cette affaire, qui a connu jeudi un nouveau rebondissement avec la publication dans le Wall Street Journal des détails d'une missive compromettante adressée à son ancien ami.
Le républicain, qui n'hésite jamais à s'en prendre aux médias jusqu'à les attaquer en justice, a déposé plainte pour diffamation vendredi auprès d'un tribunal fédéral de Miami contre le Wall Street Journal, son patron Rupert Murdoch et deux de ses journalistes. L'intégralité du contenu de la plainte n'était pas consultable dans l'immédiat.
Jeffrey Epstein a été arrêté et inculpé en juillet 2019 pour trafic sexuel de mineures et association de malfaiteurs en vue de commettre cette infraction. Jeffrey Epstein n'a jamais été jugé pour ces faits: ce riche financier avait été retrouvé mort dans sa cellule de prison peu de temps après son inculpation.
La mort de cet ami des stars et des puissants, retrouvé pendu dans sa cellule à New York un mois plus tard, avant donc d'être jugé, a alimenté nombre de théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Il avait déjà été condamné à une courte peine de prison en 2008, notamment pour avoir recruté une mineure à des fins de prostitution. Supposée liste secrète
Des figures proches du mouvement trumpiste «Make America Great Again» («Rendre sa grandeur à l'Amérique», en français) militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein.
Mais le 7 juillet, le ministère de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes «MAGA» sur les réseaux sociaux.
Donald Trump, qui a été proche de Jeffrey Epstein jusqu'au milieu des années 2000, s'en est ouvertement agacé. Il a qualifié cette frange de ses partisans de «stupides» et leur a demandé de passer à autre chose, tout en accusant l'opposition démocrate d'avoir organisé une campagne visant à le mêler à l'affaire.
L'article publié jeudi soir par le Wall Street Journal ne risque pas de l'enterrer. Le quotidien affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier.
La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue avec sa signature évoquant une toison pubienne, selon le journal. «Joyeux anniversaire – et que chaque jour soit un autre merveilleux secret», affirme aussi avoir lu le Wall Street Journal, qui ne reproduit pas la lettre. Newsletter
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