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Les incendies de Los Angeles font gonfler les pertes économiques mondiales

Les incendies de Los Angeles font gonfler les pertes économiques mondiales

La Presse3 days ago
(Zurich) Les catastrophes naturelles ont entraîné des pertes économiques de 135 milliards de dollars dans le monde au premier semestre, selon une première estimation de Swiss Re, les incendies de Los Angeles faisant particulièrement gonfler la facture pour les assureurs.
Agence France-Presse
Sur la même période de l'année dernière, ces pertes s'établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi le géant de la réassurance, les pertes au premier semestre 2025 dépassant de 36 % la moyenne sur 10, a-t-il précisé dans un communiqué.
À eux seuls, les incendies de Los Angeles ont représenté 40 milliards de dollars de pertes couvertes par les compagnies d'assurance.
Le groupe suisse, qui fait office d'assureur pour les assureurs, évoque des pertes d'une « sévérité exceptionnelle », ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des États-Unis avec de surcroît une concentration d'actifs de grande valeur qui y étaient assurés.
Ces incendies ont fait grimper les pertes prises en charge par les assureurs au premier semestre à 80 milliards de dollars pour le volant concernant les catastrophes naturelles, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon cette première estimation de Swiss Re.
Orages aux États-Unis
S'y sont ajoutés 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances pour les orages sévères aux États-Unis. Ce montant n'est pas aussi élevé qu'en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais pour les assureurs plutôt aux environs de 35 milliards de dollars, précise Swiss Re.
Mais ces orages sévères, qui s'accompagnent de grêles et tornades, n'en restent pas moins une source grandissante de pertes pour les compagnies d'assurance.
Le réassureur suisse souligne en revanche que les factures des assureurs pour les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années.
Avant 2015, les incendies ne représentaient qu'environ 1 % des pertes assurées. Mais entre « la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques », combinés à l'expansion urbaine, ils représentent 7 % des pertes assurées, indique Swiss Re.
Le premier semestre a aussi été marqué par un tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu'en Thaïlande, en Inde et en Chine. Rien qu'en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars.
En tenant compte de ce que Swiss Re appelle les sinistres engendrés par l'humain, par exemple les accidents industriels, les pertes assurées se sont montées à 87 milliards de dollars au premier semestre, contre 69 milliards de dollars au premier semestre 2024.
Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l'Atlantique Nord.
Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu'au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections pour les catastrophes naturelles en 2025. Elles se situent pour l'instant à 150 milliards de dollars.
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Ça regarde moins bien pour la fibre du côté canadien, au point où BCE s'attend à ce que son réseau stagne plutôt que de prendre de l'expansion. Le gouvernement de Mark Carney a annoncé mercredi qu'il n'infirmera pas la décision du CRTC, qui autorise d'autres fournisseurs d'accès internet à vendre des services de fibre optique à leurs clients en utilisant les réseaux construits par des entreprises comme Bell moyennant une redevance. « Imaginez que vous dépensiez des milliards de dollars pour générer un rendement, puis qu'un organisme de réglementation vous dise que vous devez céder cet actif à quelqu'un d'autre afin qu'il puisse à son tour générer un rendement », déplore Mirko Bibic. Du potentiel pour l'IA Parmi les autres grands projets porteurs, le développement d'infrastructures d'intelligence artificielle au Canada via Bell Marchés Affaires (BBM) a fait partie des faits saillants. 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Le revenu moyen par utilisateur de BCE pour la téléphonie mobile s'est établi à 57,61 $, en baisse de 0,7 % par rapport à 58,04 $ il y a un an. L'entreprise a expliqué que cette baisse était attribuable aux pressions exercées par la concurrence et les rabais, à la baisse des revenus liés à l'utilisation excédentaire de données, les clients souscrivant de plus en plus à des forfaits de données illimités ou de grande capacité, et à la diminution des revenus d'itinérance en raison de la diminution des voyages aux États-Unis. Par ailleurs, le deuxième trimestre de 2025 est devenu le premier trimestre en près de trois ans lors duquel le taux de désabonnement des services postpayés s'est amélioré d'un exercice à l'autre, se fixant à 1,06 % (en baisse de 0,12 %), ce que Bell attribue à l'amélioration de son service à la clientèle. 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Droits de douane de 100 % L'Asie sous pression pour investir dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis
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