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Rumeur transphobe contre Brigitte Macron : ce que contient la plainte du couple présidentiel contre Candace Owens

Rumeur transphobe contre Brigitte Macron : ce que contient la plainte du couple présidentiel contre Candace Owens

Le Parisien4 days ago
Ils dénoncent notamment une « campagne d'humiliation mondiale ». Emmanuel Macron et Brigitte Macron ont déposé plainte ce mercredi aux États-Unis pour diffamation contre
Candace Owens
, une « influenceuse » américaine d'extrême droite et complotiste.
Dans cette
plainte de 219 pages
, consultée par Le Parisien, le couple présidentiel accuse l'influenceuse, proche de
Donald Trump
, d'avoir diffusé « une série de mensonges vérifiables, faux et dévastateurs » sur eux, dont notamment des propos qui affirmaient que Brigitte Macron serait « née homme ».
Le couple Macron y réclame un montant « exemplaire » de dommages et intérêts à déterminer lors d'un procès.
Séries de vidéos intitulées « Becoming Brigitte », publications sur X, site web, commercialisation de tee-shirts d'un faux magazine Time « Homme de l'année » avec une photo de la Première dame… Dans un premier temps, la plainte du couple présidentiel retrace chronologiquement tous les éléments utilisés par Candace Owens qui lui ont permis de tenir sa promesse, faite au monde entier en mars 2024, qu'elle « mettrait toute sa réputation professionnelle en jeu sur le fait que Brigitte Macron est en réalité un homme ».
Ils affirment que l'influenceuse savait qu'elle publiait des informations fausses car elle était en « quête d'une gloire ». « Sa base de fans s'est élargie à 6,9 millions d'abonnés sur X et 4,47 millions sur YouTube », est-il précisé dans la plainte.
« Ces mensonges ont causé un tort considérable aux Macron », poursuivent leurs avocats, évoquant une « campagne d'humiliation mondiale », mais aussi une « conspiration vicieuse » dont est la cible Brigitte Macron.
Selon cette assignation, de fausses rumeurs, concernant la Première dame, ont commencé à circuler en mars 2021, avec la publication en France par Natacha Rey, qui se présente comme « journaliste indépendante », « d'allégations fausses et diffamatoires » selon lesquelles Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles ont ensuite été reprises par d'autres personnes, comme la « médium » Amandine Roy.
Selon l'infox à l'origine de cette affaire, très relayée en France par des mouvances mêlant complotistes, covido-sceptiques ou d'extrême droite, Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé. Son frère, Jean-Michel, aurait pris cette identité après avoir changé de sexe — pour donc s'appeler Brigitte.
Jugées en diffamation, Natacha Rey et Amandine Roy avaient été condamnées en septembre par la justice française à payer plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et 5 000 à son frère, Jean-Michel Trogneux, mais elles ont été
relaxées en appel
le 10 juillet. L'avocat de Brigitte Macron avait annoncé son intention de
se pourvoir en cassation
.
Dans sa plainte, le couple Macron mentionne avoir tenté d'obtenir un retrait des contenus de Candace Owens, notamment le 3 décembre 2024, par l'intermédiaire d'une demande de rétraction. « Elle a ignoré à plusieurs reprises les multiples tentatives de dialogue », indiquent-ils.
Faire-part de naissance dans la presse, photos de famille… Les avocats des plaignants documentent leurs multiples tentatives pour démentir les informations de l'influenceuse. On y voit Brigitte Macron enfant, lors de sa première communion ou encore lors de son mariage avec André-Louis Auzière. Des photos de Jean-Michel Trogneux, aux investitures d'Emmanuel Macron en 2017 et en 2022, y figurent aussi comme une preuve que la Première dame et son frère se sont bien déjà retrouvés dans un même pièce, sous les objectifs des caméras.
Autant de preuves balayées par Candace Owens, qui a parfois inventé, selon eux, de nouvelles histoires, mais aussi affirmé que le couple cherchait à « l'intimider » ou à lui faire peur. « Owens a exploité la demande de rétractation de décembre pour créer le buzz et susciter l'impatience pour ses prochains épisodes », estiment-ils.
Pendant près de 40 pages, cette plainte réfute de nombreux propos qu'elle a prononcés dans sa série « Becoming Brigitte », diffusée sur les réseaux sociaux à partir de janvier 2025. Le couple affirme aussi qu'Owens a intensifié ses accusations depuis cette date, tout en encourageant les Macron à « engager une action en justice ».
Dans le premier épisode de cette série, sa créatrice a assuré, selon l'assignation, « qu'aucune preuve ne
la fera jamais changer d'avis
sur le fait que le président Macron a été manipulé par Mme Macron et que Mme Macron est née homme ». « Cela réfute catégoriquement ses affirmations selon lesquelles son objectif est d'informer son public des faits », insistent les avocats du couple.
En plus d'affirmer cela, l'influenceuse explique que le président de la République est le « produit d'un programme secret de la CIA », qu'il aurait un lien avec le délinquant sexuel
Jeffrey Epstein
, mais également que le couple présidentiel est « parent par le sang ».
Une nouvelle demande de rétractation a été envoyée par le couple, mais la commentatrice a continué de répéter ses affirmations, même après la fin de la série. Emmanuel et Brigitte Macron dénoncent une « preuve de malveillance réelle », mettant en évidence des raisons financières qui ont motivé Candace Owens.
« La série a été massivement monétisée et utilisée pour solliciter des dons, promouvoir les abonnements et valoriser sa marque personnelle. Son comportement révèle une volonté manifeste de susciter la controverse à des fins financières et de réputation », mentionnent leurs avocats.
Pour le couple Macron, le préjudice est multiple. Ils signalent que les nombreux propos tenus par Candace Owens et relayés par d'autres influenceurs ont notamment compromis leurs relations « avec d'autres membres du gouvernement, des alliés politiques potentiels et d'autres personnes », mais aussi eu un impact sur leur réputation.
Ayant dû, notamment, « engager des sommes considérables pour corriger les faits et atténuer l'atteinte à leur réputation », les Macron réclament « des dommages-intérêts réels, présumés et punitifs, dont le montant sera spécifiquement déterminé lors du procès ».
« Un procès devant jury » a été réclamé. Sur son compte X, l'influenceuse plutôt active, n'a pas encore réagi à ces poursuites. Cependant, elle a repartagé une publication qui commente la plainte du couple présidentiel. L'utilisateur écrit que les Macron « viennent de commettre une erreur de jugement spectaculaire ».
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Le Parisien

time5 minutes ago

  • Le Parisien

« J'espère qu'elle fera faillite » : l'ambassadeur d'Israël en France attaque Vueling après l'expulsion d'ados de confession juive

Il n'y a là, de sa part, aucune demi-mesure. « J'espère qu'elle fera faillite le plus rapidement possible », a lancé ce lundi matin sur TF1 l'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka, à propos de la compagnie aérienne espagnole Vueling. Il était interrogé sur l'expulsion ce mercredi d'une cinquantaine d'enfants et leurs accompagnateurs de confession juive - tous Français - d'un avion Valence-Paris, alors qu'ils participaient à une colonie de vacances. Deux versions s'opposent drastiquement sur cette affaire. « C'est une vague d'antisémitisme dans le monde, un tsunami (…) c'est quelque chose de terrible ce qui se passe en Europe », a déclaré Joshua Zarka d'un point de vue plus général. « J'espère que la France va demander, comme il faut, des comptes au gouvernement espagnol », a-t-il ajouté. Pour l'heure, Paris a affirmé ce samedi avoir exigé des « explications » à la compagnie aérienne Vueling « pour déterminer si ces compatriotes avaient fait l'objet de discriminations liées à leur confession ». Une cinquantaine d'enfants et leurs accompagnateurs s'apprêtaient à quitter Valence pour l'aéroport de Paris-Orly mercredi 23 juillet quand ils ont été débarqués de l'appareil. Vueling, tout comme la Guardia Civil - équivalente espagnole de la gendarmerie - parlent d'une « attitude fortement conflictuelle, mettant en péril le bon déroulement du vol », notamment pendant les consignes de sécurité. Ce que réfute « Club Kineret », l'organisme en charge de la colonie de vacances, qui dément tout acte violent ou problématique en assurant que « le seul élément commun à l'ensemble du groupe était leur visibilité religieuse » : « Certains enfants portaient une kippa, d'autres des symboles identitaires juifs (étoile de David) ». Un témoin, indépendant au groupe, présent dans l'avion a également confié au Parisien ne rien avoir vu ou entendu qui puisse justifier une expulsion. De leur côté, les autorités espagnoles maintiennent leur version quant à une attitude dérangeante des adolescents, notamment pendant les consignes de sécurité.. « Compte tenu du risque que ce comportement représentait pour la sécurité opérationnelle de l'avion, le commandant de bord a demandé l'intervention de la Guardia civil afin de débarquer le groupe de passagers susmentionné », a ajouté la Guardia civil. Celle-ci assure, en outre, ne jamais avoir eu « connaissance de la confession religieuse des personnes débarquées » La responsable des animateurs de la colonie aérienne a également été arrêtée à l'intervention des forces de l'ordre. Selon le récit de ces dernières, cette femme de 21 ans a eu une « attitude agressive envers les agents », allant « jusqu'à pousser et agresser » l'un d'eux. D'après la mère d'un témoin, elle a été « plaquée au sol et emmenée manu militari ». Ce que semble confirmer une vidéo tournant sur les réseaux sociaux. Cette responsable est depuis visée par une procédure judiciaire et une plainte a été déposée pour atteinte à la sécurité aérienne . « Club Kineret » a pour sa part annoncé avoir déposé plainte contre la compagnie aérienne, estimant que « les faits sont clairs, graves, établis et corroborés par de multiples témoignages ».

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POLITIQUE - C'est un seuil de plus de franchi, qui donne encore plus de force à ses opposants. La pétition contre la loi Duplomb, qui permet notamment sous conditions la réintroduction d'un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé ce lundi 28 juillet au matin la barre des deux millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale. Elle demande l'abrogation « immédiate » du texte du sénateur LR Laurent Duplomb, qualifié d' « aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire », mais également « la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ». Lire aussi Peut-on signer la pétition contre la loi Duplomb plusieurs fois ? Cette pétition avait atteint les 500 000 signatures le week-end dernier, une première sur le portail de l'Assemblée, un seuil qui ouvre la voie à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle qui ne permettra toutefois pas, seul, de revenir sur les dispositions déjà adoptées. « De toute façon, le texte sera promulgué » Le gouvernement s'est néanmoins dit favorable à l'organisation de ce débat. Même s'il ne s'agira sûrement en aucun cas de revenir sur les mesures les plus importantes du texte. « Il y aura un débat (parlementaire) si la conférence des présidents de l'Assemblée nationale en décide. Et de toute façon le texte sera promulgué. Le président de la République le rappelait ce matin, à l'issue du conseil des ministres, qu'il est dans l'obligation de promulguer la loi », avait déclaré le 23 juillet la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, alors que les oppositions de gauche avaient réclamé à Emmanuel Macron de ne pas promulguer le texte. « Il n'a pas été question du tout d'une seconde délibération, ce qui me paraîtrait être extrêmement périlleux parce que là, d'abord, ça contreviendrait à ce que les parlementaires eux-mêmes ont voté. Et puis, on compromet possiblement l'issue d'une loi qui, je le rappelle, vise à lever les entraves qui pèsent sur le métier des agriculteurs », avait-elle complété. La décision du Conseil constitutionnel très attendue Dans les prochains jours, une autre date sera également cruciale concernant ce texte : le 7 août, et la délibération du Conseil constitutionnel sur cette loi Duplomb qui devrait « a priori » être rendue ce jour-ci. La décision des Sages, qui peuvent censurer tout ou partie de la loi, sera scrutée de très près, Des députés et sénateurs de gauche avaient saisi mi-juillet le Conseil constitutionnel, arguant que la loi, adoptée au Parlement le 8 juillet, est incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d'examen du texte. Aucun amendement n'avait pu être débattu dans l'hémicycle de l'Assemblée, le texte ayant été rejeté d'entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu'ils avaient qualifié « d'obstruction » de la gauche. Si le texte n'est pas censuré par le Conseil constitutionnel, la gauche appelle d'ores et déjà Emmanuel Macron à demander une nouvelle délibération de la loi au Parlement, comme le lui permet la Constitution. Si elle est bien promulguée par le président, plusieurs groupes de gauche dont les socialistes, ont annoncé vouloir porter une proposition de loi abrogeant les dispositions du texte agricole.

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Des hésitations à la décision, comment Emmanuel Macron en est venu à la reconnaissance de la Palestine

INTERNATIONAL - Il y a eu les tirs israéliens sur les files à proximité des points de distributions alimentaires. Les images d'enfants, la peau sur les os. Le cri de colère et d'alerte des agences de presse mondiales, inquiètes de la survie des journalistes gazaouis menacés par la famine. C'est dans ce contexte d'une situation humanitaire insupportable qu'une annonce a provoqué la colère d'Israël et pris de court la scène politique: Emmanuel Macron a officiellement promis de reconnaître l'État de Palestine. Une étape diplomatique majeure qui sera entérinée au mois de septembre à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies. Alors que le processus semblait s'enliser, et que la conférence « pour les deux États » prévue pour ce lundi 28 juillet était perçue comme une manœuvre dilatoire, comment le chef de l'État a-t-il franchi le pas ? Pour comprendre, il faut remonter à cet hiver, où une première brèche s'ouvre. En déplacement en Arabie saoudite, Emmanuel Macron annonce alors que les deux pays coprésideront une conférence « pour les deux États » quelques mois plus tard, en juin. En avril, alors que le blocus de l'aide humanitaire à Gaza par Israël fait craindre le pire pour le territoire palestinien, la France monte d'un ton. « On doit aller vers une reconnaissance (du territoire palestinien, ndlr) et donc dans les prochains mois on ira », assure le chef de l'État. Les mots sont forts. Une reconnaissance française de l'État palestinien permettrait, peut-être, de redonner de la vigueur à la fameuse « solution à deux États » (la position française officielle), placée en coma artificiel depuis des années. Avec, en bonus, la possibilité d'entraîner d'autres pays d'Europe occidentale à sa suite. Un premier élan vite interrompu Mais les semaines suivantes, Emmanuel Macron précise ses propos et édicte plusieurs conditions à cette reconnaissance : la libération des otages du Hamas, sa « démilitarisation », sa « non-participation » à la gouvernance de cet État, la reconnaissance, par le futur État, d'Israël et de « son droit à vivre en sécurité ». Au point de sonner parfois comme une volonté de temporiser sur ce qui serait un pas diplomatique retentissant de la part de la France. S'y ajoute le désir français de ne pas effectuer cette reconnaissance de manière solitaire. Les semaines qui suivent, le président de la République profite de ses déplacements à l'étranger pour aborder le sujet avec ses homologues. Mi-mai, Paris, Ottawa et Londres s'expriment à l'unisson pour dire leur détermination « à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États ». Mais l'élan ne va pas plus loin. Le 13 juin 2025, Israël attaque l'Iran et ses installations nucléaires. Certes, Téhéran n'a pas que des alliés dans la région, mais l'offensive israélienne indigne. L'Arabie saoudite par exemple qui, malgré son statut de rival de l'Iran, condamne « l'agression israélienne » contre un « pays frère ». De quoi percuter la stratégie française qui misait aussi sur une normalisation des relations entre l'État hébreu et les pays musulmans de la région afin d'arriver, à terme, à une stabilité régionale. La conférence onusienne est reportée dans la foulée. Infime changement de stratégie Un mois et demi plus tard, Paris ne conditionne plus aussi clairement la reconnaissance d'un État palestinien à un geste similaire d'autres pays. 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