
« Pour nous, ce n'est pas seulement un bar » : dans l'Eure, le Bistrot FMR trace sa route
« Ce n'est un secret pour personne, les villes et les villages ruraux manquent de commerce, d'animations, de lieux pour se retrouver », analyse celle qui se destinait au tourisme et à l'événementiel, avant d'entamer une formation de barmaid pendant la période du Covid.
Aménagée dans l'une des fameuses camionnettes « tube » de Citroën pour la touche vintage, sa remorque n'a besoin que d'une prise électrique pour fonctionner. Et de nombreuses petites communes sont prêtes à la fournir. « Je tourne sur une dizaine de villages avec un rendez-vous mensuel. Sur quelques marchés aussi. Et ça fonctionne déjà bien », assure Clara Marquet. Avant de se lancer, elle a tout de même dû prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les élus de lui accorder leur confiance et une autorisation pour s'installer. « Mais aujourd'hui, je suis contactée par d'autres qui souhaiteraient que je vienne chez eux aussi », sourit-elle.
Lors des soirées, qui durent jusqu'aux alentours de 22 heures, il n'est pas rare qu'un food truck vienne compléter l'offre de petite restauration qu'elle propose. Pour cette soirée à Neaufles-Saint-Martin, ce seront les saveurs antillaises de la Bonne Poz', un traiteur lui aussi itinérant installé dans le secteur.
Si tout va bien, sa première saison devrait s'étirer jusqu'en décembre, date du premier bilan.
Des clients de 30 à 50 ans, principalement
Dans son bureau dont les fenêtres donnent directement sur le Bistrot FMR, Sonia Mikolajczyk, la maire de Neaufles-Saint-Martin, a elle été convaincue par l'enthousiasme de la jeune entrepreneuse. « Une initiative comme celle-là est toujours bienvenue. Pour nous, ce n'est pas seulement un bar, mais un endroit de convivialité, de rencontres », confirme l'élue, qui a prévu d'aller y boire un verre un peu plus tard dans la soirée.
Certains conseils municipaux, comme celui de Ménilles, ont même accordé une subvention pour soutenir le projet. À Neaufles, c'est l'accès gratuit à la salle des fêtes en cas d'intempéries et le prêt d'un peu de matériel qui est à chaque fois prévu. « Le village a compté jusqu'à une dizaine de bars. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'une boulangerie », regrette Sonia Mikolajczyk, qui avoue avoir eu quelques doutes au départ. Avant de constater que le Bistrot FMR répondait visiblement à une attente de ses administrés.
« Je pensais avoir pas mal de jeunes », renchérit Clara Marquet qui a investi autour de 30 000 euros dans cette création. « Mais en fait, ce sont plutôt des gens entre 30 et 50 ans qui constituent la plus grosse partie de ma clientèle. »
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