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Gaza : Israël étend son opération dans le centre, dans des zones où l'armée n'était « jamais intervenue »

Gaza : Israël étend son opération dans le centre, dans des zones où l'armée n'était « jamais intervenue »

Le Parisien21-07-2025
La ville avait, jusqu'ici, était relativement épargnée. Ce lundi, la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état
de tirs d'artillerie
sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, au lendemain d'un appel israélien à évacuer la zone.
Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé qu'elle allait
étendre ses opérations militaires
dans ce secteur, y compris « dans une zone où elle n'était jamais intervenue auparavant » en plus de 21 mois de
guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas
.
Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50 000 et 80 000 personnes
se trouvaient dans ce secteur
avant qu'Israël ne leur demande d'évacuer. Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, selon des correspondants de l'AFP sur place.
« Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes », témoigne Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur de 48 ans, faisant état de tirs d'artillerie. « Nous avons peur que l'armée israélienne prépare une opération terrestre à Deir al-Balah et dans les camps du centre de la bande de Gaza, où s'entassent des centaines de milliers de déplacés », a-t-il poursuivi.
Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, a déclaré à l'AFP que lui et sa famille avaient fui dès l'aube vers le nord, quittant leur tente installée au sud de Deir al-Balah, après une nuit de bombardements intenses. « Nous avons vu des chars avancer sur plus d'un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah », a-t-il dit. « Il n'y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza », note-t-il. « Je ne sais pas où nous pouvons aller. »
« Nous avons reçu des appels de familles assiégées dans la zone de Baraka, à Deir al-Balah, à cause des tirs de chars israéliens », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza. « Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer », a-t-il ajouté.
Mai Elawawda, responsable de la communication à Gaza pour l'ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians, a qualifié la situation d'« extrêmement critique ». « Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 m de nos collègues et de leurs familles », a-t-elle déclaré, ajoutant que « tout le monde est en train d'évacuer, la plupart sans savoir où aller ».
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat.
Jusqu'ici, la ville de Deir al-Balah a été plus épargnée que le reste de l'enclave. Comme le note la BBC, moins de bâtiments ont été détruits qu'ailleurs dans la bande de Gaza. Les Nations Unies et plusieurs ONG avaient délocalisé une partie de leurs activités dans cette zone après que l'armée israélienne a pénétré dans Rafah (sud).
L'annonce d'une étendue de l'offensive terrestre israélienne dans cette zone a inquiété des familles d'otages retenus depuis le 7 octobre 2023, qui craignent que
l'opération ne mette en danger leurs proches
.
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Algérie : quatre morts dans un accident d'avion
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