Aucune région n'est épargnée : la destruction de la forêt par les flammes s'accélère dans le monde entier
Les «perturbations forestières dues aux incendies » ont augmenté depuis le début du siècle, alertent des chercheurs dans une étude publiée ce lundi. En particulier «dans les forêts intactes », pourtant éloignées de tout signe d'activité humaine.
Plus de 500 feux actifs et près de 6 millions d'hectares partis en fumée : l'actuelle saison des feux de forêt au Canada est déjà l'une des pires jamais enregistrées. Mais ce n'est pas un phénomène isolé. Incendies monstres à Los Angeles en début d'année, « été noir » australien de 2019-2020… On l'observe au fil des ans et une étude l'a récemment confirmé, les feux de forêts extrêmes, attisés par la chaleur et la sécheresse, deviennent de plus en plus fréquents. Mais des travaux publiés lundi dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences constatent plus généralement que les dégâts causés par les flammes affectent un couvert forestier de plus en plus vaste à travers le monde.
« Les forêts mondiales fournissent des services écosystémiques essentiels, allant de la régulation du climat à l'habitat de la biodiversité, mais elles sont soumises à une pression croissante en raison des impacts combinés du climat et du changement d'utilisation des terres », notent…
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Hérault : un incendie se déclare entre Sète et Montpellier en raison de travaux de soudure, 350 pompiers mobilisés
Les incendies se multiplient dans le sud-est de la France. Alors que le feu a été fixé à Port-de-Bouc et à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône (13), les Pennes-Mirabeau étaient encore en proie aux flammes ce lundi soir. Mais le département de l'Hérault (34) est également touché. En effet, un incendie s'est déclaré aux alentours de 16h45 au nord de Cournonsec, commune située entre Montpellier et Sète, selon des informations de France 3 Régions . En cause : « un départ de feu d'herbe, de garrigue et de chênes verts suite à des travaux de soudure », comme expliqué par les Pompiers de l'Hérault via un communiqué sur X. Le brasier se serait rapidement propagé dans une vigne avant d'atteindre un massif forestier. Les conditions sont délicates pour les soldats du feu, puisque le sol est sec. De plus, un vent fort, estimé à 30 km/h, et des rafales de nord nord-ouest atteignant 40 km/h facilitent la progression des flammes. Au total, 350 sapeurs-pompiers sont engagés sur le terrain, tandis que la préfecture a confirmé qu'un avion Dash et quatre Canadair étaient arrivés en renfort aux alentours de 18 heures. Selon les informations de Midi Libre , une centaine de personnes ont été évacuées à Montbazin, commune proche de l'incendie dont la majorité des logements sont disséminés dans la végétation. Aucun blessé ni « dégâts aux biens » ne sont pour l'instant à déplorer selon les pompiers, alors que le feu a déjà parcouru plus de 300 hectares. Une déviation est mise en place pour libérer la D5 entre Montbazin et Cournonsec afin de faciliter l'intervention des secours, a annoncé la préfecture.
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«Ils prennent souvent des congés pour participer à ces missions»: 67 pompiers du Centre-Val de Loire en renfort contre les incendies dans le Sud-Est
« Nous sommes partis d'Orléans (Loiret) à 1h30 du matin pour rejoindre Bourges (Cher), point de rassemblement régional. À 5 heures, toute la colonne de renfort feu de forêt prenait la route pour le Vaucluse », raconte le commandant Michel Gougou, chef de la colonne engagée du Centre-Val de Loire. Au total, 67 pompiers et une vingtaine de véhicules venus de cinq départements (Loiret, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Indre et Cher) sont désormais à pied d'œuvre dans le secteur d'Avignon (Vaucluse), en alerte permanente. La région méditerranéenne a été le théâtre d'incendies ravageurs depuis le début de l'été . « Nous sommes mobilisables à tout moment dans toute la zone sud, pas seulement le Vaucluse », précise-t-il. Le Sdis 45 a notamment envoyé 18 pompiers dont 14 professionnels et 4 volontaires, deux camions feux de forêt, un véhicule logistique et un véhicule infirmier. Le Sdis 28, lui, participe avec 8 pompiers et deux engins spécialisés. Cette mission, prévue pour huit jours, pourrait toutefois être prolongée. « Le mistral est installé, les conditions sont très défavorables. On a enregistré des rafales à plus de 117 km/h dans certains secteurs », témoigne le commandant Gougou, arrivé à Avignon dimanche vers 18 heures avec toute la colonne de renfort. Il souligne que plusieurs départs de feu sont signalés chaque jour dans la région. Hébergée dans un lycée agricole d'Avignon, la colonne Centre-Val de Loire est à la disposition du centre opérationnel zone Sud, qui peut décider de projeter ses effectifs partout dans la région. « Nous effectuons une veille radio permanente et nous nous tenons prêts à intervenir sur n'importe quel chantier majeur », insiste le chef de colonne. Parmi les effectifs du Loiret figurent quatre pompiers volontaires. « C'est un engagement citoyen remarquable. Ces hommes et ces femmes viennent d'horizons très variés : salariés, agents communaux, chefs d'entreprise, techniciens ou même comptables. Ils prennent souvent des congés pour participer à ces missions », souligne Michel Gougou, qui s'occupe aussi de la promotion du volontariat au sein du Sdis 45. Dimanche, la colonne a entamé ses premières manœuvres et reconnu le terrain. « C'est aussi une mission de prévention : nous avons croisé des promeneurs à qui nous avons rappelé que les massifs forestiers sont interdits en cas de risque maximal. La population comprend bien notre présence », se réjouit-il. Certains habitants ou touristes, surpris de voir des camions de pompiers estampillés Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher, Indre ou Cher, n'ont pas caché leur étonnement. « Ils nous ont demandé pourquoi on venait de si loin. On leur a expliqué le principe des colonnes de renfort interrégionales. Cela a été très bien accueilli. Beaucoup nous ont remerciés chaleureusement», conclut le commandant Michel Gougou.
