
Marie s'infiltre raconte avoir été prise à partie dans un café «parce que juive»
Marie s'infiltre lors de la 47e cérémonie des César à Paris en 2022.
imago images/Starface
«Est-ce que j'ai été chassée de ce café parce que j'étais juive?» C'est de cette manière que la comédienne et humoriste française Marie s'infiltre commence à raconter lundi sur son compte Instagram ce qu'elle a vécu la veille sur la terrasse d'un café du Vieux-Port de Marseille.
De son vrai nom Marie Benoliel, Marie s'infiltre raconte s'être installée «par hasard» à la terrasse d'un café où se trouvaient déjà «trois personnes»: deux jeunes femmes et un jeune homme. Une fois assise, elle comprend qu'elle a été reconnue, car elle entend son nom à plusieurs reprises. Elle réalise rapidement qu'elle est désignée non pas pour être saluée mais pour être «invectivée». «Je dois être parano», s'est-elle alors dit.
Malgré ses doutes, l'humoriste passe tout de même sa commande. Au même moment, des cris qu'elle décrit comme «de plus en plus forts» s'élèvent derrière elle: «Vive la lutte du peuple palestinien!»
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «C'est très grave»
D'après Marie s'infiltre, ce slogan est «légitime» et «libertaire». Cependant, elle sent que ces cris sont «hostiles» et «menaçants». Et la comédienne comprend que ce slogan est crié à son encontre. «On crie trop fort, on tape des pieds et les rires sont moqueurs», raconte-t-elle sur Instagram.
Elle explique avoir senti «tout de suite que c'était très grave» et s'être retournée vers les trois personnes pour s'adresser à elles: «Oui, bien sûr, vive la lutte du peuple palestinien, mais pourquoi me le crier là, tout de suite, maintenant?»
Selon l'humoriste française, les personnes ne sont là que «pour en découdre». Elle ajoute «qu'elles sont attisées que par la haine et qu'elles m'ont choisie comme leur ennemie».
Dans son témoignage, Marie s'infiltre raconte qu'elle leur demande si cette «manif» lui est destinée. Seule l'une des trois personnes avoue. Sentant que la situation peut vite dégénérer, la comédienne décide alors de quitter le café «pour respirer et pour s'éloigner de la bêtise et de la haine».
La comédienne Marie s'infiltre sera de passage à Genève le 6 novembre pour y présenter son spectacle «Culot».
AFP Peur et insécurité après cette agression
Après cette scène, Marie s'infiltre raconte avoir rejoint des amis mais avoir eu «la flemme» de raconter ce qu'elle venait de vivre. «Flemme d'expliquer à quel point c'est grave». La «flemme» de «se défendre et de se justifier». La «flemme d'être juive». Sur Instagram, partage sa peur d'être reconnue «en tant que juive», qu'on la «considère en ennemie», que sa «seule présence attise la haine et la violence» et qu'elle ne se «sente pas totalement en sécurité ».
Elle se promet aussi que «quoi qu'il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan, au Mali ou sur Tatouine, personne ne la chassera d'un café en France». Et elle retournera prendre son café sur la même terrasse.
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En septembre, l'humoriste française débutera une tournée pour une nouvelle version de son spectacle «Culot». Elle fera une halte en Suisse, à l'Arena de Genève le 6 novembre 2025.
La comédienne s'était déjà produite à Genève en mars 2024. Pour annoncer cette date, elle avait publié sur son compte Instagram une vidéo se moquant des clichés sur les Suisses.
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Mathilde Schott est journaliste au sein de la cellule numérique de Tamedia. Elle a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel en 2024. Elle a auparavant travaillé pour Keystone-ATS, la RTS, Blick et le Quotidien Jurassien. Plus d'infos
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