
«Il est indispensable de trouver un accord à l'amiable» : pour les grands patrons français, un accord déséquilibré vaut mieux qu'une escalade de taxes
ANALYSE - La plupart des dirigeants des entreprises exportatrices estiment qu'il vaut mieux obtenir un accord plutôt que de prendre le risque d'une escalade commerciale destructrice.
« La situation est très mouvante, ça change tous les jours ! » Patrice Caine, PDG du groupe de défense et hautes technologies Thales, résumait bien, mercredi dernier, le désarroi des grands patrons face à la menace d'une guerre commerciale avec les États-Unis. Celle-ci plane depuis de longs mois, créant une incertitude d'autant plus insupportable qu'elle s'ajoute aux autres tensions géopolitiques et macroéconomiques.
Le 2 avril, lors du « liberation day », Donald Trump a dégainé des droits de douane allant, selon les pays, de 10 % à 88 % (20 % pour l'Union européenne) sur les produits importés aux États-Unis. Au soir de cette journée, le président américain a décrété une pause jusqu'au 9 juillet, ramenant les droits de douane à un plancher de 10 % le temps de signer des accords commerciaux. À quelques jours de l'échéance, il a reporté celle-ci au 1er août, menaçant l'Union européenne d'appliquer à cette date des taxes de 30 % si aucun « deal » n'était trouvé.
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