Pourquoi la rookie française Dominique Malonga passe beaucoup de temps sur le banc à Seattle
« Une masterclass » ; « Elle a pris le pouvoir » ; « Son avenir est radieux ». La presse américaine était unanime, dimanche, après la performance de Dominique Malonga sur le parquet du New York Liberty. Laissée sur le banc en première mi-temps, la jeune intérieure française de Seattle (19 ans) a compilé 11 points et 8 rebonds en seulement 10 minutes de jeu après la pause. Une prestation permettant à son équipe de prendre une avance confortable au score, pour finalement s'imposer 79-70.
Un match référence pour ce grand espoir du basket tricolore, pour l'instant cantonné à un tout petit rôle dans la rotation du Storm. Choisie en deuxième position à la draft WNBA à la mi-avril, juste derrière la star américaine Paige Bueckers (envoyée à Dallas), l'ex-joueuse de l'Asvel était attendue au tournant dans la Ligue américaine.
« Dom est un talent générationnel, quelque chose qu'on ne voit que tous les 20 à 30 ans », résumait alors son agente Caroline Aubert, en référence au profil d'intérieure moderne de Malonga, capable de dunker (elle mesure 1,98 m), mais aussi de tirer avec efficacité, à mi-distance comme à trois points.
« On ne lui demande pas d'être ce qu'elle sera dans trois ans »
Noelle Quinn, entraîneuse du Storm de Seattle
Après 19 matches du côté de Seattle, la joueuse née au Cameroun doit se contenter de 9,2 minutes de jeu en moyenne, pour 4,8 points et 2,6 rebonds. Il faut dire qu'elle a rejoint une équipe déjà compétitive, qui ne vise rien de moins que le titre en fin de saison. Cinquième sur treize au classement (bilan de 12 victoires, 7 défaites), le Storm reste sur trois victoires en quatre matches, dont celle remportée dimanche sur le parquet du champion en titre, New York.
Barrée par la concurrence
Au-delà de sa compatriote française Gabby Williams, Dominique Malonga est barrée par l'intérieure Ezi Magbegor dans le cinq de départ de Seattle. Draftée par le Storm en 2020, l'Australienne de 25 ans avait connu le même traitement que Malonga à ses débuts, avec un développement lent avant de se voir confier de plus en plus de responsabilités au fil des saisons.
« On ne demande pas à Dominique d'être ce qu'elle sera dans trois ans. Il y a juste un processus naturel à suivre qui repose sur l'analyse vidéo, le développement personnel, le travail de musculation... Toutes ces choses-là sont importantes », expliquait son entraîneuse Noelle Quinn avant le début de la saison.
La principale intéressée, qui avait dû déclarer forfait pour l'Euro avec l'équipe de France (joué du 18 au 29 juin dernier) pour se concentrer sur sa première saison en WNBA, confirme qu'elle a besoin d'un temps d'adaptation de l'autre côté de l'Atlantique. « Ma saison de rookie est plus dédiée à l'apprentissage et à la croissance dans cette Ligue, plutôt qu'au fait d'obtenir des résultats immédiats ».
Il faudra donc patienter encore quelque temps avant de voir Dominique Malonga martyriser les défenses américaines. À moins que son talent et ses performances en sortie de banc ne fassent rapidement changer d'avis Noelle Quinn.
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