
Athlétisme : le champion olympique Noah Lyles en contrôle au 1er tour des sélections US
Le champion olympique Noah Lyles, la championne du monde Sha'Carri Richardson et la star montante Melissa Jefferson-Wooden sont apparus en contrôle au premier tour du 100 mètres des sélections américaines jeudi à Eugene dans l'Oregon.
Noah Lyles et Sha'Carri Richardson sont tous les deux invités d'office aux Mondiaux de Tokyo (13-21 septembre) en qualité de champions en titre de la ligne droite. Mais les deux sprinters se sont tout de même présentés à Eugene lors des «trials» afin de retrouver du rythme, eux qui ont vu leur début de saison perturbé par des blessures.
Publicité
Lyles a dominé sa série en 10 secondes 05 (0,1 m/s de vent) devant Ronnie Baker (10.07). «J'ai besoin de courir, tout le monde sait que j'ai débuté ma saison tardivement à cause d'une blessure», a expliqué en zone mixte Lyles, qui avait disputé son premier 100 m le 19 juillet à Londres.
«Il me faut plus de courses, il faut que je fasse vrombir le moteur, que mon corps retrouve ce sentiment d'urgence. Ce n'était que mon deuxième 100 m de l'année, je ne peux pas être mécontent».
Richardson pas dans le coup
La vice-championne olympique Richardson, pour l'instant très loin de son meilleur niveau, a pris la deuxième place de sa course en 11 sec 07 (1,3 m/s de vent), son meilleur chrono de la saison, largement battue par Kayla White (10.89).
«J'ai aimé le fait de courir les minima pour les Mondiaux (fixés à 11.07), ça montre une certaine forme avant de prendre le temps de me préparer pour Tokyo», a-t-elle déclaré. «L'équipe américaine est l'une des plus difficiles à intégrer, le fait d'être invitée m'enlève de la pression», a-t-elle dit à l'AFP en zone mixte.
«J'aime le fait d'être capable d'aller à Tokyo sans ressentir cette pression (...) Pour l'instant je reste sous les radars, mais quand il sera l'heure je frapperai un grand coup et tout le monde verra mon nom», a ajouté la vice-championne olympique.
Publicité
Jefferson-Wooden continue sur sa lancée
Sa partenaire d'entraînement Melissa Jefferson-Wooden, valeur montante du sprint mondial médaillée de bronze olympique, a elle de nouveau impressionné avec un succès en 10 secondes 86 tout en relâchement, malgré un vent défavorable (-1,5 m/s).
Les demi-finales et la finale de la ligne droite auront lieu vendredi, les trois premiers gagneront leur place pour le Japon, en plus des champions du monde invités. Le double médaillé olympique du 100 m Fred Kerley a déclaré forfait pour les Championnats des États-Unis. Kenny Bednarek, Trayvon Bromell, Gabby Thomas ou encore Christian Coleman seront eux au rendez-vous des demies vendredi.
Au saut en longueur, la championne olympique et vice-championne du monde Tara Davis-Woodhall a connu une frayeur en mordant ses deux premiers sauts, avant d'améliorer par deux fois la meilleure performance mondiale de l'année (7,11 m puis 7,12 m). La compétition continue jusqu'à dimanche.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
4 hours ago
- L'Équipe
Un titre aux Championnats de France sur 3000 m steeple et une douleur au mollet pour Alice Finot
La recordwoman d'Europe Alice Finot a décroché son cinquième titre national sur 3 000 m steeple dans la douleur ce vendredi soir à Talence. C'est assurément le titre national le plus compliqué de la carrière d'Alice Finot. Habituée à régner en maîtresse sur le 3 000 m steeple depuis son éclosion au plus haut niveau en 2020, la Française de 34 ans est passée tout près de la défaite ce vendredi soir lors de la première journée des Championnats de France de Talence (Gironde). Dans une saison où elle a changé d'entraîneur en travaillant dorénavant avec Philippe Dupont, la recordwoman d'Europe et 4e des derniers Jeux de Paris, ne devait pas s'attendre à voir autant de résistance. Évidemment, Flavie Renouard n'est pas n'importe qui. Elle était aux Europe et aux JO l'année dernière, mais les deux ne courent habituellement pas dans la même cour. À Finot les spotlights et à Renouard la dureté des pelotons. Mais ce vendredi, quand à trois tours de la ligne, Finot était encore aux fesses de la Normande, on commença à se demander ce qu'il se passait. Habituée à accélérer progressivement sur les derniers tours, la championne d'Europe restait derrière, ne prenant le lead qu'à 500 m du but mais sans faire la différence. Chaque passage sur les obstacles était du temps redonné à son adversaire et c'est finalement au terme d'un sprint enlevé qu'elle s'imposait d'un souffle (9'33''16 contre 9'33''28). Yann Schrub surprend Jimmy Gressier au sprint et s'offre le 5000 m des Championnats de France Seulement, dès la ligne franchie, l'athlète du CA Montreuil 93 s'asseyait par terre et se massait le mollet droit avant de rejoindre la zone mixte en boitillant pour confirmer que le corps tirait. « J'ai eu une contracture dans la semaine qui était passée, expliquait-elle. Mais à trois rivières de la fin ça s'est réveillé et derrière je n'osais plus trop pousser sur ma jambe (droite). J'étais dans la gestion de l'appui. J'ai essayé de courir le moins vite possible tout en essayant de gagner. » « Je pense que c'est une contracture profonde. La course est faite, je fais les soins et ça va aller. J'ai la gagne. J'avais envie de me faire plaisir mais j'ai été bridée par rapport à ça » Alice Finot à propos de sa blessure vendredi Évidemment parmi les outsiders pour un podium mondial à Tokyo (13-21 septembre) à la vue de sa saison 2024, la Française voulait rester positive même si elle semblait tout de même avoir une bonne gêne. « À chaud ça va, je vais voir après, avouait celle qui compte dorénavant 5 titres nationaux sur le steeple. Je pense que c'est une contracture profonde. La course est faite, je fais les soins et ça va aller. J'ai la gagne. J'avais envie de me faire plaisir mais j'ai été bridée par rapport à ça. De toute façon c'est une année compliquée (meilleur temps pour l'heure en 9'09''84 loin de son record d'Europe en 8'58''67). Il y a eu pas mal de changements. je suis dans une phase de transition. J'apprends plein de choses. » Redescendue de Font Romeu pour les France, Finot va y remonter dès ce week-end pour reprendre sa préparation - si tout va bien avec le mollet - avec en vue le meeting de Lausanne (20 août), avant probablement la finale de la Ligue de diamant (Zurich, 27-28 août) et évidemment les Mondiaux de Tokyo. « Là, c'est all in ! » Le podium et les minima ou la retraite : les derniers obstacles de Pascal Martinot-Lagarde

L'Équipe
4 hours ago
- L'Équipe
Encore un duel de toute beauté entre Yann Schrub et Jimmy Gressier : le demi-fond français a vraiment de la gueule
Bête de championnat, Yann Schrub s'est imposé vendredi soir au sprint sur le 5 000 m des Championnats de France Élite de Talence devant Jimmy Gressier, son meilleur ennemi. Dans un monde où la course à pied est devenue cool, ils sont les meilleurs ambassadeurs du vrai athlétisme, celui qui brûle les poumons, les jambes avant de finir sur Instagram, et pas l'inverse. Quand vous avez des Jimmy Gressier et Yann Schrub au départ, vous savez qu'il va forcément se passer quelque chose. Les marathoniens du dimanche ne le voient pas encore beaucoup car la planète entière peut courir et ça reste bien plus compliqué d'être le premier sur le tartan qu'ailleurs. Mais cette génération pousse fort pour ça et le 5 000 m de Talence est la preuve que tout ce petit monde grandit bien. Avec trois poulains - Gressier, Schrub et Daguinos - ayant déjà coché les minima pour Tokyo (12'56''83) ça ne pouvait que bombarder d'autant plus que Romain Legendre, pas le moins fou du groupe, avait aussi envie de venir jouer pour sa première sortie de l'été après une blessure. Gressier-Schrub, figures de proue du demi-fond français On se retrouvait donc avec un petit groupe de fous du volant dès les premiers mètres avec un Gressier qui appuyait une première fois sur l'accélérateur après 1 000 m. Le Boulonnais mettait le limiteur de vitesse à 1'00 au tour pendant 800 m, histoire de rappeler à tout le monde que c'est lui le chauffard en chef (tout frais recordman de France en 12'51''59). Mais évidemment, quand on sait qu'on peut se faire contrer, on retient tout de même ses coups. Le public nombreux et connaisseur de Talence eut donc le droit à une course « à la kényane » avec du vite-lent-vite. « C'était une course tactique, les courses que j'aime (...) Mon plan était d'attaquer au dernier tour. Il s'est passé plein de choses. Je suis content pour moi et content pour l'athlé » Yann Schrub, champion de France du 5 000 m vendredi à Talence Avec « des sensations rarement ressenties », Gressier semblait le plus fort au train mais à la cloche ils étaient encore trois à pouvoir décrocher le gros lot. « Je me suis inspiré un peu du Tour de France, souriait Gressier. Je savais que Yann avait un gros finish. Je voulais un peu l'émousser car c'est un peu mon point faible. Mais quand on arrive dans un dernier 400 m avec lui, c'est compliqué. » À la cloche, comme il l'avait prévu, Schrub, champion d'Europe du 10 km, mettait alors une boîte progressive, que seul le champion d'Europe du semi-marathon pouvait suivre. Aux coudes à coudes dans le dernier virage, c'est finalement celui qui boucle cette année son cycle de médecine qui levait les bras, remportant l'étape girondine (13'31''15 contre 13'31''29) et une 26e médaille nationale (toutes catégories confondues). « C'était une course tactique, les courses que j'aime, souriait Schrub en zone mixte, après son deuxième titre de suite sur la distance après celui d'Angers l'année dernière. On a le temps de voir venir les choses et il faut à minimum faire travailler son cerveau, c'est ce que j'aime. Mon plan était d'attaquer au dernier tour. Il s'est passé plein de choses. Je suis content pour moi et content pour l'athlé. » Beau joueur, comme toujours, Gressier reconnaissait la défaite du soir, sans en faire un drame. « Ça serait un coup au moral si j'étais largement le plus fort, lâchait-il. Yann a le même niveau que moi. Il faut voir son palmarès. C'était une bataille d'homme à homme, j'ai perdu la bataille mais pas la guerre. » Où et quand suivre les Championnats de France ?


L'Équipe
4 hours ago
- L'Équipe
Robert-Michon increvable, Finot assure le suspense, Tual en maîtrise à la maison : les moments forts de la première soirée des Championnats de France d'athlétisme
La première soirée des Championnats de France d'athlétisme, à Talence, a été marquée par les sacres de Mélina Robert-Michon, Alice Finot, Ryan Zézé, Hilary Kpatcha, Yann Schrub et Clémence Beretta, qui a établi un nouveau record de France. Retour épreuve par épreuve sur les moments forts. La première soirée des Championnats de France d'athlétisme à Talence, diffusés sur la chaîne L'Équipe, a tenu toutes ses promesses, et les stars tricolores présentes en Gironde ont tenu leur rang. De la longévité exceptionnelle de Mélina Robert-Michon au premier titre sur 100 m de Ryan Zézé, en passant par la domination d'Alice Finot sur le 3000 m steeple, les têtes d'affiche ont tenu leur rang. Côté séries, le 800 m a préparé le terrain pour une finale de haut niveau samedi, avec tous les favoris qualifiés. Enfin, le 5000 m masculin a offert l'un des plus beaux moments de la soirée, conclu dans un sprint spectaculaire entre Yann Schrub et Jimmy Gressier. Retour épreuve par épreuve sur une première journée riche et animée. Kpatcha est bien la championne de la longueur En ouverture ce vendredi soir, Hilary Kpatcha s'est offert un troisième titre national au saut en longueur grâce à un saut à 6,74 m (-0,7 m/s), validé à sa quatrième tentative. La championne d'Europe juniors 2019, finaliste olympique à Paris (6,56 m), continue d'affiner sa technique avant la suite de sa saison internationale. « Je fais la même chose depuis le début de la saison sauf quand j'ai sauté plus de 7 m. On teste une course d'élan plus ample, ce n'est pas encore stabilisé », a-t-elle expliqué. En gestion sur ses deux derniers essais, elle s'est déjà projetée vers le meeting de Ligue de diamant en Pologne, où elle espère performer pour rejoindre la finale à Zurich. Angelica Berriot (6,48 m) et Rogilia Bissemo (6,26 m) complètent le podium. Hilary Kpatcha 2e meilleure Française de l'histoire au saut en longueur Gabriel Tual assure à la maison Les séries du 800 m ont confirmé la forme des favoris. Dans la première série, Gabriel Tual (1'47''36), champion d'Europe en salle cet hiver et finaliste olympique, a fait parler son expérience pour contrôler la course. Derrière lui, Louey Ouerrat (1'47''63) et Corentin Magnou (1'47''78), pensionnaire du club hôte, ont lutté jusqu'au bout, ce dernier décrochant finalement sa place en finale au temps. La deuxième série a été dominée par Corentin Le Clezio (1'47''19) et Yanis Meziane (1'47''49), tandis que la troisième a vu Jordan Terrasse (1'48''05) s'imposer devant Thomas Marques de Andrade (1'48''18). Troisième de la deuxième série, Youssef Benzamia (1'47''95) s'est, lui, qualifié pour la finale au temps. Premier sacre national pour Ryan Zézé, roi du 100 mètres Sur 100 m, Ryan Zézé a enfin ajouté le titre national à son palmarès. Sixième des Mondiaux 2023 et des JO de Paris en relais, le Bordelais s'est imposé en 10''25 (+ 0.4 m/s), dans une course dominée d'emblée. Jeff Erius (10''27) a bien terminé pour s'offrir la deuxième place et William Aguessy, auteur d'un excellent départ, complète le podium en 10''36. Jimmy Vicaut, relégué à la 7e place (10''49), n'a jamais été dans le rythme. « Je suis le meilleur de France, je peux me la péter pendant un an », s'est amusé Zézé, qui ambitionne de réussir le doublé 100-200 m et d'aller chercher les minima pour Tokyo, sur les deux distances, d'ici un mois. Alice Finot a tenu le public en haleine Sur le 3000 m steeple féminin, Alice Finot a confirmé son hégémonie nationale en remportant son cinquième titre, le quatrième consécutif, un record. Favorite logique après sa 4e place aux JO de Paris et son titre européen à Rome en 2024, elle a été poussée dans ses retranchements par Flavie Renouard, restée au contact jusqu'au dernier passage de haie. Finot s'est imposé au sprint en 9'33''16, devant Renouard (9'33''28), mais a ressenti une douleur au mollet. « De plus en plus de suspense, non ? C'est sympa de finir côte à côte et d'avoir offert du spectacle au public », a-t-elle apprécié, avant de, déjà, se tourner vers les prochaines échéances. L'increvable Mélina Robert-Michon s'offre un 24e titre national À 46 ans, Mélina Robert-Michon a une nouvelle fois prouvé qu'elle reste la patronne du disque français. Avec un lancer à 61,64 m dès les premiers essais, elle a survolé le concours et s'est offert un 24e titre de championne de France, n'ayant manqué le rendez-vous que deux fois depuis 2000, et à chaque fois pour cause de maternité. « Un titre de championne de France me fait toujours plaisir. C'est pour ça que je suis là. Le jour où ça ne sera plus le cas, j'arrêterai », confiait-elle à l'arrivée. Amanda Ngandy-Ntumba (57,96 m) et Yelena Mokoka (52,85 m) complètent un podium sans surprise, dominé de la tête et des épaules par la doyenne de l'équipe de France. Yann Schrub frustre Jimmy Gressier sur le fil Enfin, la dernière épreuve de la soirée a offert un final électrique. Sur 5 000 m, Yann Schrub, champion d'Europe du 10 km sur route cette année, s'est imposé d'un souffle face à Jimmy Gressier au terme d'une course de haut niveau. Les deux hommes étaient encore au coude-à-coude à 100 m de l'arrivée, mais Schrub a placé une ultime accélération pour l'emporter en 13'31''15 contre 13'31''29 pour Gressier. Beretta a dégainé plus vite que son ombre Enfin, Clémence Beretta a confirmé son statut parmi l'élite mondiale de la marche. À 27 ans, la Vosgienne a battu son propre record de France du 10 000 m marche en 42'52''17 à Talence, signant aussi la meilleure performance mondiale de l'année. Elle s'est imposée au terme d'un superbe duel avec Pauline Stey (42'57''93). Déjà 6e des Championnats d'Europe 2022 et 15e aux JO de Paris 2024 sur 20 km, Beretta poursuit sa montée en puissance, même si la distance ne figure pas au programme des Mondiaux au Japon en septembre.