
La Défense civile annonce la mort de 26 Palestiniens
(Gaza) La Défense civile locale a affirmé que 26 Palestiniens avaient été tués et plus de 100 blessés samedi par des tirs israéliens près de centres d'aide humanitaire dans la bande de Gaza affamée et ravagée par la guerre entre Israël et le Hamas.
Agence France-Presse
Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que 22 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées près d'un centre au sud de Khan Younès (Sud) et quatre près d'un autre au nord de Rafah, attribuant les attaques à des « tirs israéliens ».
Les tirs ont eu lieu à proximité de centres de distribution d'aide humanitaire gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, selon la même source.
Un témoin a raconté à l'AFP s'être rendu avant l'aube avec cinq membres de sa famille pour chercher de la nourriture dans l'un de ces centres, lorsque selon lui des soldats israéliens ont commencé à tirer.
« Que des balles »
« Nous n'avons rien pu avoir », a déclaré Abdelaziz Abed, 37 ans. « Chaque jour, je m'y rends et tout ce que nous ne recevons que des balles ».
PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE
Un homme blessé reçoit des soins médicaux à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 19 juillet 2025.
Trois autres témoins ont également accusé les soldats d'avoir ouvert le feu.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré avoir identifié dans le secteur de Rafah des « suspects » qui se sont approchés de soldats.
Ils n'ont pas obtempéré aux appels de quitter les lieux et les soldats ont ouvert le feu en guise d'avertissement, a indiqué l'armée, ajoutant avoir reçu des informations sur des victimes.
« Nous examinons l'incident » qui s'est déroulé la nuit à environ un kilomètre du centre d'aide fermé à ce moment-là, selon l'armée.
La GHF avait commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois imposé par Israël en dépit des avertissements de l'ONU sur un risque imminent de famine à Gaza.
L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec cette organisation au financement opaque en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Après plusieurs semaines marquées par des scènes de chaos et des informations quasi quotidiennes faisant état de Palestiniens tués en attendant de l'aide, la GHF a reconnu la mort mercredi de 20 personnes dans une bousculade sur l'un de ses sites.
En début de semaine, l'ONU a indiqué avoir recensé 875 personnes tuées en tentant de se procurer de la nourriture depuis fin mai, dont 674 « à proximité des sites de la GHF ».
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
« Nous alertons sur le fait que des centaines de personnes, dont le corps est complètement décharné, sont désormais en danger de mort imminente », a déclaré vendredi le médecin Sohaib al-Hums, directeur de l'hôpital de campagne koweïtien situé dans la zone d'Al-Mawassi, à Khan Younès.
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