Fais gaffe Paléo, Will Smith pourrait bien te mettre une claque!
Son uppercut l'a fâché avec Hollywood mais pas avec son micro: un mal pour un bien. Car qui se souvient que le «Man in Black» sait rapper et danser? À voir mercredi. Publié aujourd'hui à 11h31
Habitué des plateaux, Will Smith l'est aussi des très grandes scènes. Ici sur celle de Rock in Rio en 2024.
AFP
Parmi toutes les idées de Will Smith, celle d'avoiner un comique pas drôle devant 16 millions de téléspectateurs en direct sur la scène des Oscars américains fut sûrement la moins bonne. Parce que certaines claques résonnent plus fort et plus longtemps que d'autres. La preuve avec cette entame terriblement convenue qui ne peut s'empêcher de remettre le projecteur sur la taloche maudite… Mais bon, Will, franchement, comment l'éviter? Depuis ce 27 mars 2022, de tous les gnons que tu as si généreusement distribués à l'écran, seul le déhanchement remarquablement efficace de ta mandale à Chris Rock vient à l'esprit. Hollywood est cruel
On a dit ce soir-là qu'à trop jouer les héros, on se prenait pour un surhomme. C'est possible. Will Smith a sauvé la Terre des extraterrestres, ce qui n'est pas rien. Il en fut le dernier homme, ce qui est chic. Il a même joué le (bon) génie dans «Aladdin», ce qui laisse croire aux miracles. Mais pas ici. Ses films ont beau avoir fait empocher à Hollywood 10 milliards de dollars, le magot n'était visiblement pas suffisant pour que la Mecque du cinéma ne pardonne à l'atrabilaire devenu infréquentable – et qui, rappelons-le, venait ce soir-là de remporter l'Oscar du meilleur acteur! C'est ballot.
Cela dit, Will Smith pouvait d'autant plus se prendre pour le personnage de ses films qu'il avait commencé sa carrière au cinéma en jouant à l'écran ce qu'il était dans la vie! On s'y perd? Souvenez-vous! En 1992, «le Prince de Bel-Air» s'invitait dans les foyers francophones avec une «cool attitude» bien plus «fresh» que ce tocard de Benny B. Will Smith jouait… William «Will» Smith, dit The Fresh Prince, soit son blason de rappeur dans le duo qu'il menait depuis 1985 avec DJ Jazzy Jeff: cinq albums, dont une signature sur Jive, le label du découvreur de Run-DMC. Bref, du sérieux.
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Alors que sa notoriété explosait avec «Independence Day» et «Men in Black», il continuait à chanter en solo, décrochant même un No 1 américain en 1997, avec «Big Willie Style» et son tube «Gettin' Jiggy Wit It». Mais oui, le gimmick qui tue, voyons faites un effort!
C'est en l'écrivant qu'on se rappelle combien Will Smith fut une star du groove old school avant d'être superstar de cinéma. Et qu'il jouera mercredi au Paléo, bien contraint de reprendre son micro pour s'occuper en attendant que la baffe à Chris Rock se fasse oublier. Et qu'il pourrait bien, d'outsider étrange que l'on n'attendait pas en tête d'affiche paléolithique, rester de cette 48e édition le concert le plus cool. Et mettre à l'Asse une jolie claque, pour de rire ce coup-ci.
Encore du Paléo
François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos
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24 Heures
27-07-2025
- 24 Heures
Précurseurs de la TV culinaire: la flamboyante Julia Child
Pionniers de la TV culinaire (3/6) – Julia Child, une espionne géante aux fourneaux Cordon-bleu à la vie de roman et à la gaieté explosive, elle a converti l'Amérique à la gastronomie française. Attention: grande dame. Jérôme Estebe Julia Child joue du tire-bouchon dans l'émission culte «The French Chief». ZUMA PRESS Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Au début des années 40, Julia Child se fiche de la cuisine. Elle travaille pour l'OSS. Soit l'agence de renseignements qui deviendra la CIA. La future reine de la télé culinaire américaine, la cordon-bleu à la bonne humeur crépitante, l'apôtre de la gastronomie française en terre inculte, ben oui, commence donc sa vie comme «chercheuse top secret». Barbouze de bureau, en somme. Dingue, non? Un beau jour de 1943, on lui confie une tâche épineuse: trouver un système pour éloigner les requins qui font exploser les torpilles destinées aux sous-marins nazis. Julia teste des centaines de substances. Et trouve la formule répulsive idoine, toujours utilisée aujourd'hui. D'aucuns voient ça comme la première recette à succès de la dame. Les suivantes seront plus comestibles. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Née en 1912 en Californie dans une famille nantie et réac, Julia mesure 1,88 m. Au collège, elle joue au basket, bien entendu. Elle se rêve romancière aussi. Quand la guerre éclate, sa stature junonienne lui interdit d'entrer dans les forces féminines de l'armée. Cap sur les services secrets, donc. Elle va faire carrière, voir du pays, espionner au Ceylan, puis en Chine. Et, surtout, rencontrer son futur époux, l'homme de sa vie, diplomate, artiste et fine gueule: Paul Cushing Child. Il va initier Julia aux arcanes et extases de la gastronomie. L'élève deviendra phénix. Somme gastronomique Le couple s'installe à Paris. Julia s'inscrit à l'école Le Cordon Bleu et prend des cours avec des grands chefs d'alors. Avec deux Américaines, elle se lance dans la rédaction d'une somme sur la cuisine française destinée aux ménagères états-uniennes. «Mastering the Art of French Cooking» ne sera publié qu'en 1961 et se vendra comme des petits pains. Julia Child a 50 ans quand elle devient célèbre. Julia Child, la patate et le bagout. ZUMA PRESS Cuisine française aux USA En juillet 1962, l'Amérique la découvre dans la lucarne lors du lancement de l'émission «The French Chief». Au menu: l'omelette. Suivront soupe à l'oignon, tatin, ratatouille, coq au vin et quelques centaines d'autres classiques jusqu'en 1973. La voix gazouillante, capable d'imprévisibles décollages suraigus, ainsi que la gaieté pétaradante de la cuisinière font chavirer les téléspectateurs. Elle se siffle des verres de vin à l'antenne. Use et abuse du beurre et de la crème fraîche. Et parvient à convaincre un pays incrédule des bienfaits de la cuisine du Vieux-Continent. Après une flamboyante carrière d'icône médiatique, Julia meurt en 2004, toujours gaillarde à 91 ans. Maints films et documentaires retracent sa vie, dont «Julie & Julia» avec une Meryl Streep cabotine dans le rôle. Cet article vous a plu? Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. Vous pouvez aussi vous inscrire à notre newsletter. Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Se connecter Jérôme Estèbe dirige la rubrique culturelle et le supplément du week-end. Il couvre, en particulier, les sujets gastronomiques et œnologiques. Il est titulaire du prix du journalisme local de la Berner Zeitung millésime 2002. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
