
Yvelines : le forcené menaçait les policiers avec une arme d'airsoft
tout neuf hôtel de police de Saint-Quentin-en-Yvelines
, à Élancourt, avant même la venue du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (LR) ce vendredi pour l'inauguration.
Un homme âgé de 45 ans y a été placé en garde à vue jeudi soir après avoir semé le trouble dans son quartier et surtout mis en joue les policiers venus intervenir.
Il est environ 18 heures lorsque ceux-ci sont contactés au sujet d'un habitant de la petite rue pavillonnaire du Pressoir, annoncé « en crise » et ayant mis son jardin à sac avant de pénétrer dans la voiture d'une voisine.
Particulièrement agité, l'homme regagne son domicile au moment où il voit les effectifs de police investir la rue. Puis il en ressort en les menaçant avec une arme d'épaule.
Les fonctionnaires de police lui intiment immédiatement l'ordre de la jeter ce qu'il finit par faire - elle se révélera être une simple arme d'airsoft « extrêmement ressemblante » selon une source proche de l'affaire - avant de se retrancher chez lui. Il est alors décidé de mettre en place un périmètre de sécurité et de faire appel au
Raid
, l'unité d'intervention spécialisée de la police nationale, qui n'aura finalement pas besoin de déployer son dispositif.
Les policiers présents sur place réussissent en effet à faire sortir l'individu. Ne répondant pas aux injonctions, celui-ci est maîtrisé par un tir de
pistolet à impulsion électrique
puis mis au sol. Un policier est légèrement blessé lors de l'interpellation. L'homme est, lui, immédiatement placé sous le régime de la garde à vue.
Il se trouve toujours dans les locaux du commissariat d'Élancourt ce vendredi pour s'expliquer sur ses agissements de la veille. Dans l'entourage du dossier, on évoque « un profil compliqué sur le plan psychologique » qui, au moment des faits, se trouvait à ce moment-là sous l'emprise de l'alcool.
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21 minutes ago
- Le Figaro
À l'occasion du défilé du 14 Juillet, l'armée française veut montrer sa capacité à partir au combat
Réservé aux abonnés Pour la première fois, les unités de la 7e brigade blindée symboliseront, en défilant, une « brigade bonne de guerre », démontrant la crédibilité opérationnelle des armées. Pour la première fois, l'armée de terre traversera les Champs-Élysées comme si elle devait partir à la guerre. Après le discours du président de la République et chef des armées, Emmanuel Macron, dimanche soir à l'Hôtel de Brienne, les traditionnelles cérémonies du 14 Juillet prennent une autre signification. Aux rendez-vous habituels des cérémonies - comme le défilé aérien, la mise en valeur des écoles militaires ou les rencontres avec le public - se mêleront d'autres préoccupations. L'heure est moins à la fête qu'à la crédibilité. Les unités de la 7e brigade blindée constitueront « l'ossature » du défilé. Elles se présenteront « en blocs opérationnels et en tenues de combat », a expliqué le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, en charge de la préparation du défilé. Elles se présenteront en trois blocs, d'infanterie, de cavalerie et d'appui, de 300 soldats chacun. Elles symboliseront une « brigade bonne de guerre », dit-on au sein de l'institution


Le Figaro
43 minutes ago
- Le Figaro
Discours aux armées : face à l'accélération des menaces, Emmanuel Macron demande un effort de toute la nation
Le chef de l'État a annoncé une augmentation du budget des armées en 2026 et en 2027. Dans les jardins de l'Hôtel de Brienne, le ton est grave. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui prend la parole avant les cérémonies du 14 juillet, ne tergiverse pas. « Nous vivons un moment de bascules. Jamais depuis 1945 la liberté n'avait jamais été aussi menacée et la paix sur le continent n'avait dépendu de nos décisions présentes », assène-t-il. Alors qu'une nouvelle Revue nationale stratégique doit être rendue publique, il dresse un constat du monde plus dur, plus incertain, accéléré par « la remise en cause des solidarités ». Il pense à l'incertitude qui caractérise la relation transatlantique. À la désinhibition dans le recours à la violence et au droit international «bafoué» au Proche-Orient. Mais c'est la Russie qui pose le principal défi. « La menace russe est préparée, organisée, durable. Il faudra être capable d'y faire face. Nous devons nous organiser pour faire face à cette menace et la dissuader », dit-il. « Pour être libre, dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant », annonce-t-il avant de demander à la nation « d'être plus forte ». « Cela passe par une meilleure prise de conscience de tous les Français », ajoute-t-il. « L'heure est venue de tirer toutes les conclusions de ce que nous savons ». «Nous y arriverons», a-t-il lancé. À lire aussi 14 Juillet : une très large majorité de Français a une « bonne opinion » de l'armée et souhaite une hausse des dépenses militaires Publicité L'effort sera général. Après avoir exposé l'état préoccupant du monde, comme l'avait déjà fait vendredi le chef d'état-major des armées le général Burkhard pour préparer les esprits, le chef de l'État a fixé de nouveaux objectifs pour garantir, dit-il, la sécurité des Français. Mais son temps est compté : il lui reste deux ans de mandat. Et ses marges de manœuvre sont restreintes : le premier ministre François Bayrou cherche à économiser 40 milliards d'euros… À l'Élysée, on a accepté cette réalité. L'augmentation du budget du ministère des Armées en 2026 et 2027 sera donc significative, mais limitée. L'effort sera «crédible», assure le président. L'année prochaine, le budget augmentera de 3,5 milliards d'euros par rapport à la trajectoire prévue. En 2027, il augmentera de 3 milliards d'euros pour atteindre 64 milliards d'euros, contre 56 milliards initialement prévus. Le budget ne devait atteindre 67,4 milliards qu'en 2030. Emmanuel Macron a décidé d'accélérer le pas, mais la réalité budgétaire empêchera les armées de trouver un « poids de forme » à 100 milliards d'euros, un chiffre évoqué le ministre des Armées Sébastien Lecornu. La France restera loin de l'ambition de 3,5% du PIB consacré à la défense, requis par l'OTAN. L'objectif fixé par Emmanuel Macron est d'acquérir plus rapidement des capacités envisagées pour la fin de la décennie. L'armée a besoin de stocks de munitions, de drones, de moyens spatiaux, et de rehausser son niveau d'entraînement. «Il faut combler nos fragilités», assure le président. L'effort de défense ne sera pas financé par l'endettement, a insisté le président. Il a renvoyé au premier ministre la responsabilité d'expliquer comment réussir le tour de force budgétaire. Il s'est aussi adressé aux entreprises qui devront s'adapter, a-t-il demandé, et prendre leur part d'effort au nom du «patriotisme». Il s'est aussi tourné vers les Français en demandant un effort collectif pour augmenter la productivité du pays… L'effort sera financé «par plus d'activité et plus de production», a assuré le président sans donner de détails. «Nous n'avons plus les dividendes de la paix dont nous parents ont bénéficié», a-t-il ajouté. À lire aussi Pour le général Burkhard, la Russie «a désigné la France comme son premier adversaire en Europe» Risque de guerre Emmanuel Macron n'a pas explicitement cité le risque de guerre. Il est mentionné explicitement dans la Revue nationale stratégique (RNS) actualisée, rendue publique lundi. Une précédente version de ce texte, qui dresse un état du monde et de ses menaces, avait été rédigée en 2022 après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il y était déjà question d'une perspective de « confrontation » avec Moscou « dans le temps long ». En janvier dernier, le chef de l'État avait demandé à ses subordonnés de prendre en compte les bouleversements survenus depuis trois ans pour actualiser la RNS : installation de la guerre dans la durée, désinhibition dans le recours à la violence, accélération technologique, incertitude des alliances… La menace russe s'est précisée. « Il est désormais clair que nous entrons dans une nouvelle ère, celle d'un risque particulièrement élevé d'une guerre majeure de haute intensité en dehors du territoire national en Europe, qui impliquerait la France et ses alliés en particulier européens, à l'horizon 2030, et verrait notre territoire visé en même temps par des actions hybrides massives, écrivent les rédacteurs de la RNS, du Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale. Il est vital de se préparer à cette hypothèse ». Publicité La description de la menace russe est minutieuse et inquiétante : « la Russie a multiplié les actions hostiles vis-à-vis de la France et de ses partenaires européens en deçà du conflit direct : posture d'intimidation nucléaire, ingérences dans le champ informationnel, cyberattaques, sabotage, espionnage, détention arbitraire de ressortissants, survol du territoire de certains alliés, velléités d'ingérence dans les processus électoraux, manifestations hostiles contre les forces françaises et alliées, actions sur le territoire national ». En réalité, cela n'est pas nouveau. Mais l'accoutumance à cette guerre hybride risque de faire perdre les réflexes de sauvegarde: « Ces actions de déstabilisation de plus en plus désinhibées, ainsi que la priorité absolue accordée par Moscou au renforcement de ses forces armées confirment l'approche confrontationnelle prise par la Russie à l'égard de la France et de ses partenaires européens ». La RNS ajoute : « Moscou poursuit son réarmement avec l'objectif d'accroître son armée de 300 000 soldats, 3 000 chars et 300 avions de combat supplémentaires à l'horizon 2030. Ses dépenses militaires représentent près de 40 % de son budget ». De quoi menacer les Européens, si jamais ceux-ci ne réagissent pas et perdent l'appui des États-Unis. Urgence nationale et européenne L'urgence est européenne. Le document stratégique français insiste évidemment sur la constitution d'un pilier européen au sein de l'Alliance. Il s'inquiète aussi à mots couverts de la guerre commerciale livrée par les États-Unis depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. « Cette cohésion et cette solidarité européenne sont d'autant plus essentielles que le risque de guerre économique et technologique a significativement augmenté depuis plusieurs mois, faisant peser des risques sur des pans entiers de notre autonomie et de notre souveraineté », lit-on. Le texte fixe « onze objectifs stratégiques », sensiblement les mêmes que ceux fixés en 2022. On note aussi quelques inflexions majeures. La crédibilité de la dissuasion nucléaire, clé de voûte de la sécurité du pays, et la résilience de la nation figurent aux premiers rangs. « Il devient nécessaire que la Nation tout entière se tourne à nouveau vers sa défense et sa sécurité. Il s'agit notamment de renforcer la cohésion nationale et de créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise. À ce titre, un service militaire volontaire rénové pourrait être créé pour proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement », énonce le texte. Le président prendra ses décisions à l'automne. À lire aussi «Notre environnement sécuritaire a changé et pas pour le mieux»: la crédibilité de l'Otan au défi d'un monde en guerre Feuille de route Dans une troisième partie, qui ne figurait pas dans l'édition 2022, la Revue nationale stratégique présente « les voies et moyens » identifiés pour atteindre ces objectifs. Cette feuille de route, qui ressemble à un programme législatif, devra conjurer un contexte d'impasse budgétaire et de fragilité politique… Elle prévoit notamment une adaptation des textes de lois sur la défense opérationnelle du territoire, une transformation de la Journée défense et citoyenneté, la diffusion d'un guide de résilience, une analyse des approvisionnements critiques, un renforcement des capacités de lutte contre les ingérences numériques, avec par exemple la création d'une académie de lutte contre les manipulations de l'information… La RNS couche noir sur blanc la liste des capacités militaires à renforcer : Les efforts « porteront plus particulièrement sur les munitions, les drones et munitions téléopérées, la suppression des défenses adverses, la défense sol-air et lutte antidrones, la guerre dans le champ électromagnétique, les feux dans la profondeur y compris les capacités de frappes de missiles conventionnels, les trames « contrôle de l'espace maritime » et « aviation de chasse », l'aviation de transport et la capacité à commander, appuyer et soutenir la composante terrestre de niveau opératif d'une coalition ». Presque tout est à faire.


Le Parisien
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- Le Parisien
Budget de la défense, réserve, jeunesse… Ce qu'il faut retenir du discours aux Armées d'Emmanuel Macron
« Des annonces majeures » étaient attendues. Pour son traditionnel discours aux Armées, à la veille du défilé du 14 Juillet , Emmanuel Macron a pris la parole ce dimanche soir depuis l'Hôtel de Brienne, siège du ministère. Désireux de remettre la défense au centre de ses priorités immédiates, dans un contexte de menaces accrues pesant sur la France, le chef de l'État a annoncé une hausse supplémentaire des ressources allouées aux armées, au nom d'un effort de guerre incluant notamment la jeunesse. « Nous vivons un moment de bascule, jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée. Nous replongeons dans des années ou l'Histoire se fait », a commencé par rappeler le président français. « Nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-mêmes », a-t-il ajouté, parlant notamment d'une « menace russe durable » et d'un « retour du fait nucléaire ». « Les conflits sont multiformes. Ils supposent de durcir nos capacités, nos forces et la nation dans son entièreté », a lancé Emmanuel Macron. « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint, pour être craint, il faut être puissant. La nation doit être plus forte. » Pour y parvenir, le chef de l'État a annoncé une augmentation importante du budget des armées, qui sera doublé d'ici 2027 au lieu de 2030, comme initialement prévu. Dans le détail, le président de la République souhaite une hausse de 3,5 milliards de dépenses supplémentaires en 2026, puis 3 milliards de plus en 2027. En 2027, le budget total des armées sera donc de 64 milliards. Emmanuel Macron a parlé d'un « effort nouveau, crédible » et « indispensable ». « C'est juste ce qu'il nous faut, mais vraiment ce qu'il nous faut », a-t-il justifié. Cet effort sera « financé par plus d'activité et plus de production », mais pas par « l'endettement ». « Si notre liberté a un prix, le voici », a-t-il lancé, à l'heure où François Bayrou s'apprête à dévoiler un plan pour parvenir à 40 milliards d'économies budgétaires, dans un contexte de déficit abyssal. Si aucune annonce concrète d'équipement n'a été officialisée par le chef de l'État, ce dernier a affirmé que la France devait « combler (ses) zones de fragilité ». L'objectif ? Renforcer « nos stocks de munitions », « notre défense aérienne et nos moyens de guerre électronique, augmenter nos capacités spatiales, pousser au maximum les curseurs de l'entraînement des soldats », a-t-il lancé. « Nous avons des armées solides, mais surtout, ce que je viens de nommer, il nous faut durcir le modèle, gagner aussi en masse. » À l'heure où de nombreux pays européens rétablissent un service national, Emmanuel Macron souhaitait trouver des solutions « pour que la jeunesse ait l'occasion de servir ». S'il n'a pas annoncé ce dimanche une telle mesure, le président de la République a demandé une accélération des « efforts sur notre réserve ». Il souhaite également « donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir » mais a confirmé qu'il donnerait « ses orientations et décisions en ce sens à l'automne ». Dans son discours aux armées, Emmanuel Macron a également annoncé une « remise à niveau » des rémunérations des militaires. « Le statut général des militaires est une force pour notre défense. La condition militaire engage la nation, entretient une force morale, des principes essentiels et la reconnaissance de votre condition. (…) Cela a été fait pour les militaires de rang et pour les sous-officiers. Cela le sera totalement d'ici la fin de l'année pour les officiers. »