
Investissements dans le réseau ferroviaire : la SNCF salue « une décision historique »
SNCF
peut se réjouit. Son PDG
Jean-Pierre Farandou
a salué jeudi une « décision historique » après l'annonce la veille par le gouvernement d'un projet de loi pour augmenter les investissements dans le réseau ferré. Le but est de le moderniser en mettant à contribution notamment les
péages autoroutiers
.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot (LR), a ainsi annoncé mercredi un projet de loi qui doit fixer l'objectif d'augmenter le montant des investissements dans le réseau ferré de 1,5 milliard d'euros par an, pour atteindre 4,5 milliards chaque année en 2028. Ce projet est issu des 14 propositions dégagées par des experts, élus et professionnels réunis dans le cadre de la conférence Ambition France Transports.
« Le rapport publié par le ministère des Transports qui entérine l'affectation de ressources vers la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire est une excellente nouvelle », estime Jean-Pierre Farandou dans une déclaration transmise à l'AFP (Agence France presse). Pour le patron de la SNCF, « les orientations qui ont été prises sécurisent l'avenir du ferroviaire français, indispensable à la décarbonation des transports ». Cette annonce est « une décision historique qui bénéficiera directement à nos clients, aux territoires et à l'industrie ferroviaire », ajoute-t-il.
Pour rassembler la somme, le gouvernement entend établir un nouveau modèle de concession pour les autoroutes, alors que les concessions actuelles, que se partagent Vinci, APRR et Sanef, arriveront à leur terme à partir de 2031.
Le ministère des Transports compte également sur la SNCF, grâce à un réinvestissement de ses bénéfices, mais aussi sur des capitaux privés et des certificats d'économie d'énergie. Philippe Tabarot s'est cependant opposé à une taxe sur les billets des TGV.
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Le HuffPost France
14 minutes ago
- Le HuffPost France
Les syndicats s'unissent pour riposter à Bayrou avec une pétition
POLITIQUE - Supprimer deux jours fériés, réformer le chômage, geler les pensions... Une semaine après les annonces sévères de François Bayrou sur le budget 2026, les syndicats de travailleurs se sont mis d'accord sur la manière de riposter. Les huit formations (CGT, CFTC,CFDT, Unsa, FSU, FO, Solidaires,CFE-CGC) lancent ce mardi 22 juillet une « expression syndicale commune » sous la forme d'une pétition. « L'ensemble des organisations syndicales appelle à refuser ce musée des horreurs, à défendre ensemble notre modèle social et la dignité au travail », peut-on notamment lire sur le texte postée sur le site de qui dénonce « une litanie de mesures là encore, brutales, injustes et inefficaces ! » C'est la première fois depuis 2023 et la grande mobilisation générale contre la réforme des retraites que les syndicats s'expriment à l'unisson de cette manière. « C'est une pétition intersyndicale contre le budget de François Bayrou, c'est toujours le monde du travail qui doit faire des sacrifices et ça suffit. Après nous avoir volé deux ans de vie à la retraite avec la réforme, après le texte sur le Sénat sur le 1er mai, le gouvernement veut s'en prendre aux jours fériés et aux vacances », dénonce Thomas Vacheron, qui fait partie des secrétaires confédéraux de la CGT, auprès du HuffPost. Le syndicat pointe aussi des graves conséquences pour les personnes en affection longue durée, les boursiers, les personnes au RSA, les retraités... Ce lundi, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT avait dénoncé en sortant d'une réunion au ministère du Travail un « carnage total » en évoquant la réforme du chômage mise sur la table par le gouvernement. L'avantage de la pétition ? « Mobiliser et fédérer après les alertes répétées de la CFDT et de la CGT ». L'intersyndicale a-t-elle été inspirée par le succès de la pétition contre la loi Duplomb ? En interne, on rappelle qu'il faut plusieurs jours de discussions pour que les organisations se mettent d'accord entre elles et que l'initiative est en préparation depuis un moment : « mais évidemment on se félicite de voir le succès des initiatives comme la pétition contre la loi Duplomb, ça montre que les gens ne sont pas résignés ». Pour l'instant la pétition n'a pas de date limite. Elle laisse toutefois présager d'une rentrée particulièrement sociale avec des formations syndicales déterminées à parler d'une seule voix. Sur internet comme dans la rue ? Au plus fort des mobilisations contre la réforme des retraites la CGT avait revendiqué en mars 2023 plus de 3 millions de personnes dans les rues.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
«Ils recrutent à l'étranger car c'est plus facile de baisser les salaires» : en Champagne, malaise autour des prestataires chargés des vendanges
En marge du procès des «vendanges de la honte» en Champagne, les conditions d'accueil des vendangeurs sont au cœur d'un certain malaise, avec en toile de fond ces prestataires de services qui livrent de la main-d'œuvre aux récoltants. Lorsque l'on évoque le sujet avec des vignerons, la gêne est palpable. Conscients du mal que le procès des «vendanges de la honte» a fait à l'image de la région, ils s'indignent en cœur face aux faits révélés par l'enquête du parquet de Châlons-en-Champagne. Trois personnes ont été condamnées ce lundi à de la prison ferme pour avoir exploité et hébergé dans des conditions indignes une cinquantaine de travailleurs, souvent sans-papiers. Ces derniers avaient été recrutés par des sociétés de prestation de service auxquelles font appel les récoltants. «C'est une décision exemplaire, qui tient compte du nombre de victimes, des conditions dans lesquelles elles ont été employées et exploitées. C'est assez historique dans le cadre de dossiers de traite dans le monde du travail», a déclaré Maxime Cessieux, avocat des victimes, lors du délibéré. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Il y a la lourdeur des peines, attendues comme un signal fort, mais aussi le coup de projecteur posé sur un système ayant favorisé ces graves incidents. En Champagne, le besoin en main-d'œuvre est chaque année très conséquent, car les 34.000 hectares de vignes se doivent d'être vendangés manuellement. L'appellation du plus prestigieux des vins effervescents interdit strictement le recours à la machine, largement répandu dans les autres régions. Ainsi, les Champenois sollicitent plus que les autres ces prestataires, qui présentent l'avantage de fournir du personnel clé en main. Les producteurs, mais aussi les maisons aux noms ronflants, sont ainsi déchargés d'une embauche devenue fastidieuse, qui pouvait auparavant se faire majoritairement à échelle locale. «Ils n'ont même plus besoin de loger qui que ce soit. Ça laisse de la place pour accueillir du public, ouvrir des chambres d'hôtes, etc.», dénonce José Blanco, secrétaire général de l'Intersyndicale CGT du champagne. Publicité «On fait tout pour ne pas faire travailler les Français» On entend souvent que les vendanges attirent moins et que la nécessité d'un recrutement étranger s'intensifie. «Les prestataires recrutent à l'étranger car c'est plus facile de baisser les salaires. On explique que ce sont des métiers en tension et que les Français sont feignants. Alors que pas du tout, on fait tout pour ne pas les faire travailler», s'inquiète à nouveau José Blanco. Et un patron de maison de pointer du doigt un autre problème : «On a perdu en qualification car les vendangeurs prennent moins soin des raisins.» Outre les manquements dans l'accueil, les vendanges 2023, organisées dans un contexte de fortes chaleurs, avaient abouti à plusieurs décès. Des drames qui ont précédé une prise de conscience et qui ont mené à la publication d'un plan baptisé «Ensemble pour les vendanges en champagne», rédigé par le Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC) en lien étroit avec les services de l'État. Destiné à mieux accueillir les 120.000 personnes qui débarquent chaque année dans les vignes pour la cueillette, ce guide a été traduit en sept langues (anglais, bulgare, polonais, roumain, turc, portugais et ukrainien). Il décrit les bonnes pratiques à adopter (aménagement des horaires, règles de sécurité…) pour les saisonniers et les employeurs. À destination de ces derniers, et plus précisément des prestataires de services, une plateforme permettant de s'identifier et de réaliser en ligne l'autodiagnostic de ces pratiques est désormais disponible. «Ce plan, c'est la montagne qui accouche d'une souris. Ils ont fait une charte de bonne conduite et s'autodiagnostiquent eux-mêmes», persifle José Blanco, qui a fait savoir son mécontentement lors de l'officialisation des peines. «Ce que nous demandons, c'est le déclassement des récoltes», a-t-il indiqué, estimant que la seule façon de dissuader d'éventuels fautifs serait d'inscrire les règles d'accueil des vendangeurs au cahier des charges de l'appellation Champagne. Autrement dit, en faire une condition pour pouvoir apposer le nom «champagne» sur une bouteille, au même titre que l'ensemble des critères qui régissent la production. À lire aussi «État répugnant des toilettes» et «risque électrique» : en Champagne, un nouveau procès pour conditions d'hébergement indignes «Le cahier des charges a vocation à encadrer l'appellation, sa qualité et le produit en lui-même. C'est hors sujet, balaye une source au comité auprès du Figaro. Les organisations chargées des contrôles n'ont aucune aptitude à faire respecter la législation sociale !». Et le CIVC de soutenir que lorsque les prestataires s'enregistrent sur la plateforme, ils s'engagent auprès du donneur d'ordre (vigneron ou maison). Ce dernier peut ainsi se retourner légalement contre lui en cas de manquement. «Les vendanges de 2023 ont déclenché une véritable prise de conscience. Après, il faut garder à l'esprit que la Champagne compte 20.000 déclarants de récolte. Il y aura toujours des brebis galeuses, mais le but c'est de progresser. Cette année, nous sommes surtout préoccupés par la chaleur», témoigne-t-on au CIVC, qui assure favoriser la main-d'œuvre locale. Un partenariat avec l'Université de Reims, ainsi qu'avec une célèbre école de commerce, a été passé pour encourager le recrutement des étudiants. Tout comme un dispositif a été mis en place avec France Travail. Les vendanges 2025 «vont être scrutées à la loupe et personne ne pourra se cacher derrière son petit doigt en disant : 'Je ne savais pas, je ne comprenais pas, je ne savais pas qui étaient ces gens qui étaient dans mes vignes'», a réagi maître Cessieux, ce lundi. Cette année, la récolte s'annonce particulièrement précoce, avec les premiers coups de sécateurs attendus dès la fin du mois d'août.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Loi Duplomb : le président de la FNSEA regrette « l'utilisation d'une forme d'hystérie » autour de l'acétamipride
Les agriculteurs français contre le reste du monde ? Alors que l'opposition à la réintroduction en France de l'insecticide acétamipride ne cesse de gonfler, la pétition hébergée sur le site de l'Assemblée nationale cumulant ce mardi matin plus d'1,6 million de signatures, le président de la FNSEA, syndicat agricole représentant des grandes exploitations , était sur BFMTV pour défendre la loi Duplomb . « Je comprends que face à ce qui se dit de vrai et de moins vrai, le citoyen s'interroge », a commencé Arnaud Rousseau, grand agriculteur seine-et-marnais . « On voit bien l'utilisation d'une forme d'hystérie autour de ce produit, chacun y va de son étude, mais il faut revenir aux fondamentaux : à partir du moment où l'agence européenne a autorisé ce produit, il doit être, il peut être utilisé. En attendant qu'une réponse nouvelle soit apportée, ne nous en privons pas, c'est précisément ce que dit la loi Duplomb ». Arnaud Rousseau a rappelé que l'acétamipride était autorisé dans toute l'Union européenne sauf en France. « Je ne suis pas toxicologue. Si ce produit est utilisé partout, alors il faut que les agriculteurs français puissent l'utiliser », a-t-il fait valoir, au nom de la concurrence avec le reste du monde. Il a pris l'exemple de la betterave, filière qui attend de pouvoir réutiliser l'acétamipride et qui dans sa « ferme » de 700 ha, souffre actuellement. « La jaunisse est en train d'exploser, et la réalité de la santé publique est qu'on n'aura plus de sucre français, qu'on aura des sucres qui viendront d'ailleurs et qui utiliseront ce produit ». « Ce n'est pas parce que ce n'est pas produit en France que ça n'arrive pas dans vos assiettes », a-t-il répété à plusieurs reprises, « le pouvoir d'achat (étant) la première préoccupation des Français ». L'Efsa, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), n'a tranché ni pour ni contre le produit incriminé, elle a publié au printemps 2024 une mise à jour de son expertise sur l'insecticide, affirmant que « des données supplémentaires sont nécessaires (…) afin de permettre une évaluation appropriée des risques » de l'acétamipride chez les humains. Dimanche, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'est dite favorable à la tenue d'un débat parlementaire, comme le veut la procédure liée à la pétition déposée sur le site de l'Assemblée. « Le débat n'a pas eu lieu en France parce qu'au moment où la loi est arrivée à l'Assemblée, 3 500 amendements l-f-istes et écologistes ont été déposés, c'était mécaniquement impossible d'examiner la loi », a défendu le syndicaliste, sans rappeler que la FNSEA avait largement mobilisé ses troupes , jusqu'au pied du Palais-Bourbon pour faire accélérer la procédure d'adoption de la proposition de loi sénatoriale.