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Jusqu'à 35 °C sans compter l'humidex lundi

Jusqu'à 35 °C sans compter l'humidex lundi

La Presse3 days ago
Avec ses 35 degrés et 41 ressentis, la journée de lundi a été le 11 août le plus chaud à Montréal depuis 1944.
Plus de 80 ans. Avec ses 35 degrés et 41 ressentis, la journée de lundi a été le 11 août le plus chaud à Montréal depuis 1944, poussant nombre de personnes dans une quête de fraîcheur.
Environnement Canada continue par ailleurs de prévoir des températures très chaudes ce mardi, avant que les conditions s'améliorent à compter de mercredi. Le record de 35 degrés établi le 11 août 1944 a été égalé vers 17 h, selon l'agence fédérale.
Elle avait publié des avertissements de chaleur pour de nombreuses régions de l'est du pays, dont le sud du Québec. Selon elle, la chaleur et l'humidité seront au rendez-vous jusqu'au passage d'un front froid, prévu mercredi.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
La Ville de Montréal a également publié une liste de lieux climatisés et points de rafraîchissement, soutenant que certains horaires pouvaient être prolongés durant la journée en raison de la chaleur.
« Mercredi, ça va être mieux pour le sud de l'Ontario et le sud du Québec, mais pour les Maritimes et la Gaspésie, il faudra attendre à jeudi pour la fin de cette vague de chaleur », affirme Gérald Cheng, météorologue à Environnement Canada.
« On espère que ce front froid apportera de la pluie, indique-t-il. Mais les températures devraient de nouveau remonter en fin de semaine. »
Selon le météorologue, on n'a pas eu de précipitations significatives sur le sud du Québec depuis le 17 juillet. « Et à Montréal, on compte 0 mm de précipitations pour le mois d'août », souligne-t-il.
Interdiction d'arrosage
Par ailleurs, la Ville de Montréal a avisé lundi les résidants alimentés par l'usine de production d'eau potable de Pierrefonds qu'une interdiction d'arrosage entrait en vigueur le jour même, et ce, jusqu'à nouvel ordre.
Cela concerne les résidants de l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, ainsi que ceux des villes de Dollard-des-Ormeaux, Senneville et Sainte-Anne-de-Bellevue.
« Cet avis survient en raison de la mauvaise qualité de l'eau de la rivière des Prairies générée par une baisse du niveau d'eau », peut-on lire dans un communiqué de la Ville. Toutefois, la qualité de l'eau au robinet demeure « excellente », précise-t-on.
Par ailleurs, la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal demande aux médecins des urgences de signaler tout décès soupçonné d'être lié au pic de chaleur actuelle dans un délai de 24 heures.
La Ville de Montréal a également publié une liste de lieux climatisés et points de rafraîchissement, soutenant que certains horaires pouvaient être prolongés durant la journée en raison de la chaleur.
À la merci de la chaleur
« On a été en plein soleil pendant un bon six heures », estime Benjamin Paul, qui supervise un petit chantier d'une dizaine de personnes dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Benjamin Paul, superviseur chez Demonfort Paysage
Les travailleurs sous sa responsabilité ont entre 23 et 56 ans. « Tout le monde n'a pas la même tolérance à la chaleur, c'est sûr. Moi je suis habitué à ça, mais pour d'autres, ça peut être plus difficile », indique-t-il.
Toute la journée, il a laissé les travailleurs de son équipe prendre des pauses à l'ombre et se rafraîchir dès qu'ils en avaient besoin. « Le but, ce n'est pas qu'ils fassent un malaise ! », souligne-t-il.
« On fait de la sensibilisation auprès des travailleurs en période de canicule pour qu'ils apprennent à repérer les premiers signes [d'un coup de chaleur] », rappelle Simon Lévesque, responsable de la coordination en santé et sécurité du travail à la FTQ-Construction.
Cela peut aller d'une fatigue inhabituelle à des vertiges ou des frissons. Il est alors recommandé de prendre rapidement une pause dans un endroit frais et de bien s'hydrater, voire consulter un médecin si l'état de santé se détériore.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Des travailleurs de la construction sur un chantier à Montréal
Simon Lévesque rappelle que les employeurs ont également l'obligation de fournir de l'eau en quantité suffisante et de prévoir des pauses, si possible à l'ombre ou dans un endroit climatisé, en fonction de la charge de travail, de l'exposition au soleil, de la température et de l'humidité.
La pluie attendue
« Les cultures horticoles et maraîchères sont touchées. Les arbres fruitiers et les pomiculteurs aussi. Ce n'est pas encore problématique, mais si on devait avoir une ou deux semaines de plus sans pluie, on connaîtra des impacts plus importants », explique Martin Caron, président général de l'Union des producteurs agricoles (UPA).
Ça fait une semaine qu'on se rencontre, les producteurs, et qu'on se dit : 'Ce serait bon d'avoir de l'eau.'
Martin Caron, président général de l'Union des producteurs agricoles
« Des producteurs ne peuvent pas nécessairement utiliser leurs systèmes d'irrigation, parce que le débit d'eau est très bas. […] Les repousses de fourrage de foin pour les animaux, quand le temps est sec, ça fait un peu comme le gazon : ça brûle au lieu de pousser. »
En date du 5 août, 3692 avis de dommages des producteurs avaient été soumis à l'UPA pour 2025, une augmentation de 5,5 % par rapport à la moyenne en cette saison, où 3500 avis de dommages ont été soumis en moyenne.
« On voit les extrêmes. L'an passé à pareille date, c'était les grands coups d'eau de l'ouragan Debby. Le défi, c'est d'ajuster nos cultures aux changements climatiques », pense Martin Caron.
Un risque d'incendie accru
La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a publié jeudi dernier un avis prévenant que les conditions chaudes et sèches des derniers jours, combinées à l'absence de précipitations, ont asséché la végétation.
« Le territoire n'a pas été arrosé depuis plusieurs jours. Mais la situation est moins critique qu'ailleurs au Canada, car l'humidité relative demeure élevée », souligne Philippe Bergeron, porte-parole de la SOPFEU.
Résultat : malgré la sécheresse, on observe relativement peu d'incendies au Québec dans les derniers jours. « Mais la situation pourrait évoluer », prévient-il.
Le risque d'incendie était tout de même « élevé », voire « extrême », lundi, pour une grande partie du sud du Québec. Selon les prévisions de la SOPFEU, la situation devrait s'améliorer mercredi pour les régions au nord du Saint-Laurent, mais rester critique pour celles situées au sud du fleuve.
Avec La Presse Canadienne
On se rafraîchit !
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Ali Chadi, Elena Meyer, Paul-Émile Landez et Yvan de Jacquelin sont venus profiter de l'étang du parc La Fontaine, lundi après-midi, pour passer du temps entre amis et, surtout, se rafraîchir. « La chaleur est infernale ! », nous lance Ali. « Je devais aller courir et j'ai laissé tomber vu la chaleur », ajoute Elena.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Sumac Kudriavtsev a l'habitude d'accrocher son hamac entre des arbres, pour lire et s'éloigner du bruit de la ville. « Je n'ai pas d'air climatisé chez nous, alors je vais dehors, c'est plus léger », dit Sumac.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Édouard Vanvlamertynghe, qui vit en région parisienne, visite régulièrement Montréal pour y voir des amis. Il profitait du brumisateur avec son enfant lundi au parc La Fontaine, sa conjointe non loin. La chaleur ? « Ça va, on connaît », répond-il avec un sourire.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Ali Chadi, Elena Meyer, Paul-Émile Landez et Yvan de Jacquelin sont venus profiter de l'étang du parc La Fontaine, lundi après-midi, pour passer du temps entre amis et, surtout, se rafraîchir. « La chaleur est infernale ! », nous lance Ali. « Je devais aller courir et j'ai laissé tomber vu la chaleur », ajoute Elena.
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