
Le pétrole en hausse malgré l'augmentation de production de l'Opep+
«Les huit pays participants mettront en œuvre un ajustement de la production de 548.000 barils par jour en août 2025» comparé à juillet, contre 411.000 initialement anticipés par le marché, a indiqué l'Opep dans un communiqué. «L'annonce n'a pas pris les marchés par surprise», expliquent toutefois dans une note les analystes d'Eurasia Group, les opérateurs s'attendant déjà à une augmentation plus importante que prévu de la part du cartel. «Le nombre de barils supplémentaires arrivant sur le marché sera nettement inférieur» à celui des quotas, avancent par ailleurs les analystes de Global Risk Management.
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Certains des huit pays concernés par la hausse des quotas, dont le Kazakhstan et l'Irak, produisaient déjà à des niveaux supérieurs aux limites de production en vigueur. Et, au sein de l'Opep+, un système de compensation a été introduit pour pousser ces pays en situation de surproduction à produire moins que les nouveaux quotas.
En outre, «les Saoudiens ont estimé qu'il était juste de fixer leur prix de vente officiel à un plus haut niveau que prévu», a souligné auprès de l'AFP Robert Yawger, analyste de Mizuho USA. L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a notamment relevé le prix pour août de son brut léger («Arab Light») destiné aux clients asiatiques. «Ils ont augmenté leur prix de vente officiel car (...) ils constatent un resserrement de l'offre sur le marché», a estimé M. Yawger.
Les opérateurs continuent aussi de surveiller le résultat des négociations sur les droits de douane entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux. Dernier épisode en date: le président américain Donald Trump a promis lundi une surtaxe douanière d'au moins 25% à plusieurs pays, dont le Japon et la Corée du Sud, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.
Selon des analystes, le contenu des accords sera déterminant pour la demande en énergie mondiale, et donc pour celle de pétrole. La question des droits de douane «actuelle risque d'entraîner une perturbation de la demande» de pétrole, a averti M. Yawger. L'analyste se demande notamment quel sera le sort réservé à la Chine, premier importateur de brut au monde.
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