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Basket : les Bleus face à l'Espagne pour monter dans les tours avant l'Euro

Basket : les Bleus face à l'Espagne pour monter dans les tours avant l'Euro

Le Figaro17 hours ago
Après deux rencontres face à des nations subalternes, l'équipe de France de basket va se jauger face à la Roja ce jeudi, à Badalone, et samedi, à Paris.
Les choses sérieuses commencent. En quête de repères après la retraite internationale de certains (Batum, De Colo) et le forfait d'autres (Wembanyama, Fournier, Gobert, Lessort), les Bleus ont débuté leur préparation par deux victoires contre le Monténégro (81-75) et la Grande-Bretagne (74-67). Deux équipes qualifiées pour l'EuroBasket (27 août-14 septembre), mais qui n'y auront que peu d'ambitions. L'occasion pour Freddy Fauthoux d'opérer une large revue d'effectif et répartir les minutes.
Le nouveau sélectionneur a ainsi pu faire ses choix en toute quiétude, sans trop la pression du résultat. Les Tricolores étaient 18 au départ. Appelé en renfort après le forfait de Mathias Lessort, Yoan Makoundou a été le premier coupé, avant le Monténégro. Quelques heures avant la Grande-Bretagne, les NBAers Moussa Diabaté et Ousmane Dieng ont pris la porte. Habitué de la sélection du temps de Vincent Collet, Frank Ntilikina a aussi été congédié. «On a fait ce choix pour créer un peu plus de danger à l'extérieur», a justifié le nouveau sélectionneur, assurant être «à la recherche de joueurs qui peuvent créer et marquer des points. Ce n'est pas le point fort de Frank aujourd'hui». Pas faux. Le successeur de Collet doit encore évincer deux éléments.
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Choix cornéliens
A priori, ce ne sera pas à l'intérieur. Guerschon Yabusele et Jaylen Hoard occuperont le poste 4 cet été tandis que les expérimentés Vincent Poirier et Mam Jaiteh officieront comme pivots, avec Alex Sarr – brillant contre le Monténégro – pour naviguer sur les deux positions. Pour le reste, suspense. Freddy Fauthoux emmènera-t-il trois meneurs purs à Katowice, où les Bleus débuteront l'Euro ? Devra-t-il trancher entre Élie Okobo et Nadir Hifi ou prendre les deux ? Timothé Luwawu-Cabarrot a-t-il sa place avec Bilal Coulibaly et Isaïa Cordinier appelés à occuper les postes extérieurs ?
«Il faut progresser collectivement tout en faisant des choix individuels et les joueurs ont envie de montrer de quoi ils sont capables. Chaque joueur mérite d'aller au bout mais ça ne sera pas le cas et on choisira les meilleures complémentarités», a expliqué le successeur de Vincent Collet.
Une chose est sûre : après deux premiers matchs tranquilles, la France va monter dans les tours. Guerschon Yabusele et compagnie ont rendez-vous avec l'Espagne ce jeudi, à Badalone, où ils sont depuis mardi après avoir eu droit à trois jours de repos. Les deux équipes se retrouveront samedi, à l'Accor Arena, et les Tricolores resteront d'ailleurs à Paris jusqu'à lundi, à l'Insep pour être précis. Encore quelques jours de repos et ils réattaqueront le travail et la dernière partie de leur préparation à Athènes le vendredi 22 août, avec un ultime galop d'essai face à la Grèce de Giannis Antetokounmpo le 24. Départ pour la Pologne le lendemain et premier match à l'Euro le 28.
Ces deux matchs contre l'Espagne – qui a connu une improbable déconvenue face au Portugal début août (74-76) à Malaga – permettront d'en savoir davantage sur cette équipe rajeunie et renouvelée quasi intégralement par rapport aux JO de Paris. Clairement, il y a encore du boulot dans tous les secteurs du jeu. Concentration, offensivement, défensivement… Rien d'anormal à ce stade de la préparation, c'est sûr.
Une équipe «en plein renouveau»
Mais le temps presse déjà. Par exemple, les Tricolores devront s'attacher à mieux débuter leur match que ça n'a été le cas contre la Grande-Bretagne. «Cela fait partie de l'apprentissage de cette équipe en plein renouveau, mais il faut grandir vite», reconnaissait Freddy Fauthoux vendredi dernier. Face à l'Espagne, ce genre de retard à l'allumage pourrait se payer cash. Et ce sera évidemment encore plus le cas lors de l'Euro. En seconde période, on a vu du mieux, plus d'intensité, de pression défensive et donc de jeu rapide en attaque. Il n'est pas interdit de penser que c'est au moins en partie dû au fait que les Britanniques n'étaient pas armés pour résister sur la durée.
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«J'attends plus de concentration dans le jeu, assène Fauthoux. Nous avons des relâchements nets à certaines périodes, en attaque et en défense. On arrive à stopper plutôt bien mais nous devons être plus efficaces offensivement».
Clash
Toujours est-il que ces deux matchs face à nos meilleurs ennemis espagnols seront riches d'enseignements. Toujours emmenée par Sergio Scariolo, pour ce qui sera la dernière compétition internationale, la Roja s'appuie toujours sur les frères Hernangómez, Juancho et Willy, mais aussi le NBAer Santi Aldama. Depuis le sacre européen en 2022, avec un succès 88-76 face à la France en finale, Sergio Llull ou Rudy Fernandez, eux, ne sont plus là.
À noter qu'il s'agira du 80e France-Espagne ou Espagne-France de l'histoire. «Ça reste un clash depuis les années Tony Parker contre Pau Gasol», promet Sylvain Francisco, ménagé contre la Grande-Bregagne. Battue lors des cinq dernières confrontations, la France n'a plus crié victoire contre son rival depuis le quart de finale du Mondial 2014 à Madrid. Un autre temps. Cette fois, il est question d'un test attendu mais aussi d'un challenge alléchant. Dans tous les cas, Espagne-France, ce n'est jamais très amical...
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