
Des élections législatives organisées en Syrie
Associated Press
Mohammed Taha al-Ahmad, président du Comité supérieur pour les élections à l'Assemblée du peuple, a déclaré à l'agence de presse officielle SANA que les élections se dérouleront entre le 15 et le 20 septembre. Ce seront les premières à se tenir sous les nouvelles autorités du pays après la chute de l'ancien président Bachar al-Assad lors d'une offensive rebelle éclair en décembre.
Un tiers des 210 sièges seront attribués par le président par intérim, Ahmad al-Charaa, les autres seront déterminés à l'issue des élections.
Dans une récente entrevue accordée au site d'information Erem News, Hassan al-Daghim, autre membre du comité électoral, a expliqué qu'un collège électoral serait mis en place dans chaque province syrienne pour voter pour les sièges élus.
Une constitution provisoire signée par M. al-Charaa en mars prévoyait la création d'un Comité populaire qui servirait de parlement intérimaire jusqu'à l'adoption d'une constitution permanente et la tenue d'élections générales, un processus qui pourrait prendre des années.
L'annonce de la tenue d'élections survient alors que le pays est de plus en plus divisé quant à l'attitude des nouvelles autorités de Damas, après l'éclatement de violences interconfessionnelles dans la province méridionale de Soueida au début du mois. Ces combats ont fait des centaines de morts et menacé de compromettre la fragile transition d'après-guerre en Syrie.
Les violents affrontements, qui ont éclaté il y a deux semaines, ont été déclenchés par des enlèvements entre des clans bédouins armés et des combattants de la minorité religieuse druze.
Les forces gouvernementales syriennes sont intervenues, officiellement pour mettre fin aux combats, mais se sont en réalité rangées du côté des Bédouins. Certains combattants gouvernementaux auraient exécuté des civils druzes et incendié et pillé des maisons. Israël est intervenu, lançant des frappes aériennes sur les forces gouvernementales et le siège du ministère de la Défense. Israël a déclaré agir pour défendre la minorité druze.
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La Presse
27 minutes ago
- La Presse
Saint-Wenceslas : une église et ses secrets…
Le Québec compte plus de 500 municipalités avec des noms de saints ou saintes. Mais qui se souvient des personnages qui ont inspiré ces toponymes ? Dans cette série estivale, La Presse va sur les traces de cet héritage catholique. Saint-Wenceslas Année de fondation : 1864 1864 Population : 1200 1200 Point d'intérêt : Fondé par un agronome et un biologiste moléculaire, le vignoble Riparia se spécialise dans la vigne indigène du Québec. Le lieu est aussi reconnu pour l'observation des oiseaux, avec sa grande diversité d'espèces. On pourrait vous parler de la bibliothèque municipale, qui a été la première en Mauricie et au Centre-du-Québec à offrir la location d'un télescope professionnel. On pourrait parler des nombreuses fermes de la région et du fait qu'ici, c'est encore l'agriculture qui fait vivre : lait, bovins, grains et volaille, surtout. On pourrait revenir sur le projet d'éoliennes qui a causé pas mal de remous sur le plan politique et qui est toujours en veilleuse. Ou rappeler que le village compte une nouvelle station-service depuis deux ans, ce qui facilite pas mal la vie des locaux. On pourrait noter que Saint-Wenceslas a une population vieillissante, 50 % de ses 965 adultes ayant plus de 50 ans. Mais que la municipalité a pris cet enjeu à bras le corps, en proposant une foule d'activités pour les personnes âgées : marches, bingos, soupers pizza, films et contacts intergénérationnels. PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE Martine Bechtold, mairesse de Saint-Wenceslas On pourrait ajouter qu'ici, ça reste assez traditionnel. « Je vous dirais qu'on est un peu figés dans le temps, note Martine Bechtold, mairesse depuis 2021. Les familles ont trois ou quatre enfants. Les grands-parents cultivateurs s'occupent de leurs petits-enfants. Il y a beaucoup de bénévolat. C'est vraiment à l'ancienne. » Un architecte et deux sépultures Mais si on devait choisir un seul sujet pour parler de Saint-Wenceslas, ce serait probablement l'église du village, sur la route principale. D'abord parce qu'elle a été conçue par un architecte oublié, Louis Bourgeois (1856-1930). PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS L'architecte Louis Bourgeois Le bâtiment, qui date de 1892, ressemble à beaucoup d'églises de la région. Mais son concepteur, lui, est certainement digne de mention, puisqu'on lui doit aussi le temple baha'i de Wilmette, en Illinois, sorte de Taj Mahal version nord-américaine, qui se distingue clairement de l'architecture de son temps. « Un étonnant bâtiment et une étonnante carrière », résume France Vanlaethem, professeure émérite à l'École de design de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). PHOTO TIRÉE DU SITE WEB Louis Bourgeois a conçu la « Maison du culte » baha'i de Wilmette, en Illinois. L'autre raison de s'intéresser à l'église, c'est que, pendant notre visite, on apprend que deux anciens prêtres de la paroisse (Albert Désilets et Thomas Boucher) seraient inhumés sous le bâtiment. Une présence pour le moins insolite, dont il faudra tenir compte si un jour l'église devait changer de statut. Il y a quelques années, la fabrique a voulu vendre le bâtiment à la municipalité pour 1 $. Le conseil a refusé de l'acheter à cause de ces deux sépultures. « Trop de problématiques, résume Mme Bechtold. On ne veut pas débourser pour déterrer les corps sans savoir ce qu'on va trouver d'autre. Le danger est que ça devienne un site archéologique. » PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE L'église de Saint-Wenceslas La municipalité a pensé un moment utiliser des radars pour « voir à travers » le sol. Mais sans garantie de pouvoir identifier des ossements, on s'est abstenu. « Finalement, on s'est dit qu'on était peut-être mieux de laisser ça comme ça », conclut Mme Bechtold. Cette histoire laisse une drôle d'impression. On savait que les basiliques et les cathédrales européennes abritaient parfois des sépultures de rois ou de personnalités religieuses. Mais au Québec ? « C'est assez fréquent ici, répond Jocelyn Groulx, directeur général du Conseil du patrimoine religieux du Québec. Si ça fait plus de 100 ans que l'église est là, elle peut abriter des sépultures de prêtres ou de notables qui avaient été généreux avec la paroisse. » M. Groulx confirme que cette réalité vient avec ses complexités, que ce soit sur le plan archéologique ou sanitaire. Dans les cas où des corps doivent être exhumés, il faut en effet une autorisation de la Santé publique. « Ça peut occasionner des délais. On préfère souvent les garder là, quitte à couler une dalle de béton par-dessus », dit-il. PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE L'église de Saint-Wenceslas Assassiné par son frère Avec tout ça, on allait presque oublier de vous parler de notre saint du jour, dernier de cette série estivale. Un cas atypique, puisque celui-ci nous vient d'Europe de l'Est, et qu'il est relativement récent. Wenceslas était prince de Bohême (République tchèque). On le disait bon et courageux. Mais son frère, l'infâme Boleslav, jaloux et désireux de prendre sa place, le fera lâchement assassiner en 935 après Jésus-Christ, après lui avoir tendu un piège. Le pauvre Wenceslas tentera de se réfugier dans une église, mais le prêtre, de mèche avec les conspirateurs, lui en interdira l'entrée. IMAGE TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS L'assassinat de Wenceslas. Le futur saint tente d'échapper au piège que lui tend son frère. Mais au moment de se réfugier dans l'église, le prêtre ferme la porte. Malgré son nom exotique, saint Wenceslas est loin d'être un inconnu. Son martyre et de nombreuses biographies lui ont valu une réputation de vertu héroïque, qui a fini par conduire à sa canonisation. Il a été déclaré roi et saint patron de l'État tchèque à titre posthume. Il est aussi connu dans la culture anglo-saxonne, qui lui consacre une chanson de Noël, Good King Wenceslas, popularisée sur disque par Bing Crosby en 1949. Cet honneur ne surprend pas Robin Jensen, professeure au département de théologie de l'Université Notre-Dame, en Indiana. « Je pense qu'il était très généreux et gentil, et attentif aux pauvres, dit-elle. Cette histoire relève sans doute de la légende. Mais au fil des siècles, on a tellement brodé autour qu'elle est devenue une chanson de Noël. Je ne vais pas la chanter pour vous, mais je peux vous dire que c'est un Christmas carol [chant de Noël] très apprécié. » Pour la petite histoire, Saint-Wenceslas s'appellerait ainsi parce que la recherche d'un nom pour le village aurait eu lieu autour du 28 septembre, date de sa fête dans le calendrier des saints. Dans la région, on dit surtout « Saint-Wen », parce que c'est plus court et que ça sonne bien.


La Presse
27 minutes ago
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Poilievre affrontera plus de 200 candidats
Plus de 200 candidats affronteront Pierre Poilievre lors de l'élection partielle qui devrait lui permettre de se faire réélire à la Chambre des communes. Pierre Poilievre devra affronter plus de 200 adversaires pour se faire réélire à Ottawa, lors d'une élection partielle qui aura lieu le mois prochain en Alberta. Un nombre historique de candidats. Ils sont si nombreux qu'Élections Canada a dû renoncer à imprimer un bulletin de vote comprenant tous leurs noms. La partielle de Battle River–Crowfoot, provoquée par la démission du député conservateur Damien Kurek, devrait permettre à M. Poilievre de retrouver son siège de chef de l'opposition à la Chambre des communes. Celui-ci a échoué à se faire réélire dans son fief ontarien de Carleton lors des dernières élections fédérales. Mais ce qui devait être une formalité se transforme une fois de plus en casse-tête pour les organisateurs du scrutin. À la fermeture de la période de mise en candidature, lundi, le site d'Élections Canada confirmait que 209 candidats brigueront les suffrages dans cette circonscription rurale située au sud-est d'Edmonton. Un record. Résultat : Élections Canada a annoncé lundi des mesures spécifiques pour faciliter la tenue du vote malgré ce grand nombre de candidats. Contrairement à leur habitude, les électeurs n'auront pas à cocher une case à côté d'un nom le jour de l'élection. Leur bulletin de vote comportera plutôt un espace blanc où ils écriront le nom du candidat de leur choix. Et du choix, ils en auront ! Selon une liste préliminaire, le Longest Ballot Committee, ou Comité du bulletin de vote le plus long, a réussi à faire enregistrer officiellement près de 200 candidats indépendants pour le vote, qui aura lieu le 18 août. Ceux-ci s'ajoutent aux candidatures liées à des partis politiques. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE Jenny Cartwright, une Québécoise qui a décidé de se présenter comme candidate indépendante lors de l'élection partielle dans Battle River–Crowfoot « Le Longest Ballot est à mes yeux la meilleure manière d'attirer l'attention sur les dysfonctionnements de notre mode de scrutin poussiéreux », dit Jenny Cartwright, réalisatrice d'un documentaire qui s'intéresse au parcours électoral de candidats assurés de leur défaite. La Québécoise a décidé de se présenter comme indépendante avec l'aide du Comité. Tout le monde est impacté par les dysfonctionnements de notre mode de scrutin. Jenny Cartwright, candidate avec le Longest Ballot Committee « Aux dernières élections fédérales, le Bloc québécois a reçu 6,29 % des votes, ce qui lui a valu 22 sièges ; le NPD en a eu davantage, soit 6,31 %, et n'a récolté que 7 sièges », plaide-t-elle. Pas le premier rodéo de Pierre Poilievre Le Comité du bulletin de vote le plus long n'en est pas à son premier coup d'éclat. En 2024, il avait mobilisé des dizaines de militants de partout au Canada pour présenter des candidats lors de deux élections partielles, dont celle de LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, l'automne dernier. Le bulletin imprimé présenté aux électeurs y mesurait alors près d'un mètre de long, et comptait 91 noms répartis sur deux colonnes. Le dépouillement des votes s'était terminé au petit matin. Élections Canada avait par la suite indiqué qu'il lui serait difficile de conserver ses bulletins habituels si l'initiative continuait à prendre de l'ampleur. Lors des dernières élections fédérales, le comité avait choisi de cibler Carleton, la circonscription que défendait Pierre Poilievre, en Ontario, pour présenter ses militants. Là encore, le bulletin de vote avait atteint 91 noms. « Il n'a jamais été question de cibler M. Poilievre en particulier, dit David Cherniak, candidat pour la deuxième fois avec le Comité. Quand on veut changer les choses, il faut mettre la pression sur le parti au pouvoir. J'ai bon espoir qu'une réforme du mode de scrutin sera mise en place avant les prochaines élections. » Un autre candidat, Jonathan LeBlanc-Courchaine, est du même avis. « Il faut que la contestation continue : ça n'a pas de bon sens comment ça se passe en ce moment. À cause du découpage, il y a des votes qui valent beaucoup plus cher que d'autres », plaide-t-il. Le Montréalais, qui participe pour la première fois à l'initiative, a répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux. C'est pas compliqué, être candidat, puis c'est une façon de montrer un peu mon insatisfaction par rapport au système électoral. Jonathan LeBlanc-Courchaine, candidat avec le Longest Ballot Committee Pierre Poilievre ne le voit toutefois pas du même œil. La semaine dernière, le chef conservateur a envoyé une lettre au leader parlementaire du gouvernement libéral pour dénoncer les actions du Comité. « Ce n'est pas la démocratie en action. C'est une tentative délibérée de manipuler les règles, de semer la confusion chez les électeurs et de saper la confiance dans nos élections », a-t-il écrit. Son opinion est partagée dans les rangs conservateurs. En juin dernier, le député Ned Kuruc a déposé une pétition à la Chambre des communes, réclamant des modifications à la loi électorale pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. À ce moment, la pétition avait récolté plus de 30 000 signatures, principalement en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.


La Presse
6 hours ago
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Nouveau revers pour les militants antiavortement
Les militants québécois antiavortement ne pourront manifester dans un périmètre de 50 mètres autour des cliniques d'avortement, comme ils le réclamaient. La Cour supérieure du Québec rejette leur requête d'invalider la loi québécoise prévoyant cette zone tampon. Le gouvernement québécois salue cette « victoire ». Campagne Québec-Vie (CQV), Brian Jenkins et Roseline Lebel Caron (auparavant médecin) contestaient la législation québécoise qui interdit depuis 2016 les manifestations ou « toute autre forme d'intervention » visant à « tenter de dissuader une femme » d'obtenir un avortement à moins de 50 mètres du terrain d'une installation offrant un service d'avortement. La juge Lysane Cree a publié son jugement lundi. Elle y écrit, entre autres, que « la preuve démontre qu'une zone tampon est nécessaire autour des cliniques pour assurer le respect de la vie privée dans un contexte médical et la sécurité de tous ceux qui y travaillent ou y obtiennent des soins ». « Une mesure qui cherche à garantir que les femmes obtiennent des procédures médicales sécuritaires et qu'elles ne seront pas forcées d'aller ailleurs par peur d'être accostées ou humiliées ou de voir leur vie privée atteinte est une réponse rationnelle à un sujet d'importance de santé publique », poursuit-elle. Dans son jugement, la juge reconnaît que la loi québécoise porte atteinte au droit à la liberté d'expression et au droit de réunion pacifique des membres de CQV, des droits garantis par les chartes des droits canadienne et québécoise. Toutefois, le périmètre de 50 mètres aux abords des cliniques représente une « atteinte minimale aux droits de CQV », estime-t-elle. Le Tribunal est d'avis que les effets bénéfiques d'une protection des droits à la dignité et à la vie privée dans l'accès de services médicaux l'emportent sur les effets préjudiciables qu'elle pourrait générer. Extrait du jugement de la juge Lysane Cree Un jugement salué par Québec Dans une déclaration écrite, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, s'est réjoui de ce jugement, « une victoire importante pour la protection des cliniques offrant des interruptions volontaires de grossesse [IVG] ». « Alors qu'il y a des reculs importants ailleurs dans le monde, le Québec défendra toujours le droit des femmes de disposer de leur corps, affirme-t-il. C'est une valeur non négociable de notre nation. » La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, qualifie aussi cette décision de « victoire importante pour les Québécoises ». « Le Québec est une nation fermement pro-choix qui défendra toujours la liberté des femmes de choisir d'interrompre ou non une grossesse », déclare-t-elle. La clinique Morgentaler « satisfaite » La directrice de la clinique Morgentaler, Léa Charpentier, s'est dite « satisfaite » du jugement. Selon elle, cette décision a une « double valeur ». « La Cour confirme que les femmes qui se rendent à ces cliniques ont le droit d'y accéder pour y recevoir des soins sécuritaires, dans un contexte confidentiel, et ce, sans aucune forme de harcèlement ou d'intimidation », écrit-elle. Le personnel, lui, doit pouvoir se rendre au travail « sans aucune contrainte et sans peur ». « Nous espérons vivement que les manifestants antiavortement vont respecter ce jugement qui confirme le droit et la liberté des femmes de choisir d'accéder sans aucune contrainte aux cliniques qui offrent les services d'IVG pour y recevoir les soins les plus sécuritaires », conclut-elle. Campagne Québec-Vie n'avait pas encore réagi publiquement au jugement au moment où ces lignes étaient écrites. En entrevue avec La Presse en novembre dernier, son président Georges Buscemi avait fait valoir que ses membres faisaient « du conseil sur les trottoirs ». Selon lui, cette activité était « tout à fait légitime, pacifique », et avait pour but de « sauver l'enfant à naître et la femme d'un geste qu'elle peut regretter ».