
Japon : le premier ministre Shigeru Ishiba prévoit de démissionner après sa débâcle électorale
Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba prévoit d'annoncer sa démission prochainement, ont rapporté ce mercredi des médias locaux, après une débâcle électorale ayant privé sa coalition gouvernementale de la majorité à la chambre haute.
Dans la foulée de l'annonce mercredi d'un accord commercial entre les États-Unis et le Japon, le premier ministre a fait part de son intention à ses proches de quitter ses fonctions d'ici la fin août, d'après le quotidien Mainichi. Le journal Yomiuri affirme, quant à lui, qu'il annoncera sa démission d'ici la fin juillet, sans toutefois préciser la date exacte de son départ.
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Les appels à la démission se sont intensifiés
Lors d'élections sénatoriales dimanche, la coalition gouvernementale emmenée par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) de M. Ishiba a essuyé une cuisante débâcle, perdant sa majorité à la chambre haute. En colère face aux scandales minant le PLD, à l'inflation persistante et à l'envolée des prix du riz, des électeurs se sont tournés vers d'autres partis, notamment le parti anti-immigration Sanseito, fondé il y a cinq ans avec pour mot d'ordre «le Japon d'abord».
La presse japonaise indique que les appels à la démission de Shigeru Ishiba se sont intensifiés au sein du PLD depuis les résultats de l'élection à la chambre haute. Le premier ministre de 68 ans aurait toutefois attendu pour communiquer sa décision la conclusion d'un accord commercial avec Washington, juste à temps avant la date limite du 1er août pour l'imposition d'une lourde surtaxe douanière américaine.
Le premier ministre avait pris la direction du parti en septembre, à sa cinquième tentative. Mais sa coalition avait ensuite perdu sa majorité à la chambre basse du Parlement en octobre lors de législatives anticipées, enregistrant le pire résultat du PLD depuis 15 ans. Depuis, la coalition au pouvoir, composé du PLD et de son petit allié centriste Komeito, est contrainte de négocier avec les partis d'opposition pour faire adopter les lois.
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