« Ça a été beaucoup de travail tous les jours » : en souffrance dans les Alpes, Kévin Vauquelin a su limiter la casse et s'accrocher à sa septième place
C'est le visage bouilli et sa jovialité contenue que le néo-grimpeur de l'équipe Arkéa-B&B Hotels est arrivé au bout des deux journées en haute montagne les plus redoutables de ce Tour, vendredi soir. « Est-ce que mon corps et ma tête vont vouloir ? » s'interrogeait Kévin Vauquelin (24 ans), lundi. Il suffisait de constater la meute de journalistes à son chevet derrière la ligne d'arrivée pour connaître la réponse. Le Normand a mis le holà - « Il reste deux étapes, attendez ! » - mais le plus dur est passé : il n'a cédé qu'une place au général sur le bloc alpestre au dénivelé positif proche de l'Everest.
Septième, Vauquelin devrait même terminer devant Primoz Roglic, quintuple vainqueur de Grands Tours. « Je suis pressé d'être la semaine prochaine pour contempler ce qu'il s'est passé, parce que ça a été beaucoup de travail tous les jours, a souligné le meilleur Français de cette édition. On s'est battus comme des lions. »
Le stage en altitude « démerde » mais fondateur de Vauquelin
La gestion
« Uniquement aux sensations »
Décroché chaque fois en première partie d'étape, dès la Madeleine jeudi puis dans la descente du col du Pré vendredi, Vauquelin aurait dû subir des éclats monumentaux. 4'34" sur le vainqueur à la Loze, ce n'est pas la craquante ultime, et 6'18" à la Plagne, presque logique car sur une étape aussi courte (95 km), « comme d'habitude, il me fallait ma mise en route », a-t-il expliqué.
Vauquelin est un diesel, il l'a compris sur Tirreno-Adriatico (12e du général) au mois de mars. « Je donnais un peu trop et j'explosais », avait-il remarqué. Le Normand fonctionne donc « uniquement aux sensations », sans un oeil au compteur. C'est en spécialiste du chrono, vendredi, qu'il a lissé sa montée vers la Plagne : « J'ai été prudent. »
Le mental
« J'essaie vraiment de me battre »
Dans ces situations critiques, Vauquelin n'a pas paniqué, bien aidé à l'oreillette par ses directeurs sportifs, Yvon Ledanois et Laurent Pichon, situés juste derrière lui après ses décrochages. « Je n'ai plus de voix, a confié ce dernier, jeudi soir. On a essayé de lui apporter de la sérénité dans la Madeleine, de lui dire : "Voilà, tu n'es pas seul, tu as Ewen (Costiou) avec toi." » Et pour se motiver, le 7e du général savait sur quels ressorts s'appuyer : « J'essaie vraiment de me battre, je me dis que c'est seulement quelques minutes d'effort alors qu'on travaille depuis des mois. »
Et si Vauquelin restait chez Arkéa ?
L'équipe
« Ewen et Raul ont été extraordinaires »
Harcelé par Tobias Johannessen dès la première ascension, vendredi, Vauquelin a pu demander à Costiou de rouler pour maîtriser le rival norvégien. « Ewen est toujours un peu derrière moi au cas où il faut mettre un coup à la jambe », expliquait le leader, qui a payé cet effort dans la foulée, pris dans une cassure lors de la descente vers le barrage de Roselend, dont ont profité les Uno-X pour accélérer le rythme du peloton.
« Mais franchement, on aurait fait pareil à leur place, a souligné Vauquelin. C'était un beau combat. Ewen et Raul (Garcia Pierna) ont encore été extraordinaires. » Les deux équipiers n'étaient plus là pour l'épauler dans le dernier col, Johannessen a pu s'envoler et dépasser Vauquelin, mais leur besogne auparavant a bien limité la casse.
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