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La Caisse investit 1,3 milliard dans les tours cellulaires de Telus

La Caisse investit 1,3 milliard dans les tours cellulaires de Telus

La Presse19 hours ago
Terrion détiendra toutes les tours et antennes cellulaires de Telus au pays, c'est-à-dire un total de 3000 sites répartis dans quatre provinces : le Québec, l'Ontario, la Colombie-Britannique et l'Alberta.
La Caisse investit 1,3 milliard dans les tours cellulaires de Telus
Telus sépare son parc de tours cellulaires du reste de ses activités en créant une nouvelle entité autonome dans laquelle La Caisse acquiert une participation de 49,9 % au coût de 1,3 milliard de dollars.
L'entité créée est baptisée Terrion et aura son siège social à Montréal.
Terrion détiendra toutes les tours et antennes cellulaires de Telus au pays, c'est-à-dire un total de 3000 sites répartis dans quatre provinces : le Québec, l'Ontario, la Colombie-Britannique et l'Alberta.
Telus sera actionnaire majoritaire de Terrion avec une participation de 50,1 %. Et aussi locataire. Une entente de huit ans, renouvelable, a été convenue pour la location de capacité dans les tours.
L'opération dévoilée vendredi valorise Terrion à plus de 2,5 milliards de dollars et est l'aboutissement d'un processus compétitif lancé par Telus l'hiver dernier afin de trouver un partenaire intéressé à investir dans son réseau de tours de transmission.
Telus devient la première grande entreprise de télécommunications au pays à vendre ses tours. C'est toutefois une pratique observée depuis plusieurs années dans d'autres pays.
La Caisse a d'ailleurs déjà plusieurs milliards d'investissements dans des opérateurs privés de tours de transmission à l'étranger.
Le gestionnaire de caisses de retraite québécois est un important actionnaire depuis six ans de Vertical Bridge, une entreprise d'infrastructures sans fil installée de Boca Raton, en Floride, ayant des partenariats avec de grands opérateurs américains comme AT & T, T-Mobile et Verizon.
La Caisse est aussi depuis quatre ans un investisseur dans American Tower Europe, une entreprise présente en Allemagne, en France et en Espagne.
Et depuis l'an passé, La Caisse est actionnaire de Connexa, le plus important réseau d'infrastructures de télécommunication mobile de la Nouvelle-Zélande.
L'expertise acquise par La Caisse dans le secteur depuis 2019 a aidé à convaincre Telus à former le partenariat, indique en entrevue Emmanuel Jaclot, chef des infrastructures à La Caisse.
Le gestionnaire institutionnel montréalais s'est évidemment appuyé sur son expérience à l'étranger lors des négociations avec Telus pour structurer Terrion.
Les actifs du secteur des infrastructures sans fil se positionnent à l'intérieur d'un portefeuille se voulant relativement « défensif » pour La Caisse.
Les rendements varient en fonction du potentiel de croissance dans les différents marchés.
Emmanuel Jaclot dit attendre un rendement « un peu plus défensif » que ce qui est généré en moyenne par le portefeuille infrastructures de La Caisse.
La croissance et le rendement de Terrion proviendront de la construction de nouvelles tours de transmission pour Telus à travers le Canada, et éventuellement pour d'autres opérateurs.
S'il apparaît naturel pour un opérateur de télécoms ailleurs dans le monde de se départir d'une portion de son portefeuille de tours, ce n'était pas encore le cas au Canada.
Terrion pourrait assurément être intéressé à acheter les portefeuilles de tours de Rogers et de BCE, par exemple, si ces entreprises décidaient d'imiter Telus. « Ça permettrait de faire grossir cette plateforme Terrion qu'on vient de créer », dit Emmanuel Jaclot.
La Caisse valorise des actifs comme les tours cellulaires pour plusieurs raisons.
Si elles sont considérées comme résistantes aux chocs économiques, elles sont aussi intéressantes dans le contexte où un vent de dos est perceptible avec la croissance de l'utilisation de données de 20 à 25 % par an, souligne Emmanuel Jaclot.
« Ça prend forcément des équipements pour la transmission des données », dit-il.
Les dirigeants de BCE et Rogers analyseront assurément avec attention le partenariat dévoilé vendredi entre Telus et La Caisse.
Dans un rapport de recherche publié en mars, l'analyste Maher Yaghi, de la Scotia, soulignait que Rogers pourrait obtenir une valeur d'environ six milliards de dollars pour ses tours cellulaires et que BCE pourrait obtenir jusqu'à quatre milliards pour les siennes.
En essaimant leurs parcs de tours de transmission, les entreprises de télécommunications n'ont plus besoin de réaliser des investissements en capital pour entretenir des infrastructures vieillissantes et peuvent se concentrer plus directement sur leurs objectifs commerciaux stratégiques.
La direction de Telus avait fait connaître son intention il y a quelques mois de mener un processus stratégique pour évaluer la possibilité de se départir de ses tours cellulaires.
Telus s'était engagée à réduire son niveau d'endettement. La récolte de 1,3 milliard est un geste posé dans cette direction pour l'entreprise de Vancouver.
« On pense que le timing est bon. Ça nous donne une belle flexibilité financière », commente en entrevue Nazim Benhadid, chef des services technologiques chez Telus.
« On pense qu'il y a réellement un marché de colocation et de construction de tours avec la croissance du trafic sans fil d'environ 30 % bon an mal an qui nécessite une augmentation du nombre de tours pour maintenir les vitesses à leur niveau actuel », dit-il.
Les tours cellulaires de Telus deviennent disponibles dans un cadre commercial pour tous les opérateurs de réseaux sans fil du pays et à d'autres entreprises ayant le droit d'opérer au Canada et ayant besoin de s'installer pour émettre des signaux.
L'ex-haut dirigeant de Telus, Eros Spadotto, a été désigné pour diriger Terrion.
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