
Malgré la censure, Michel Barnier de retour dans l'arène politique
Le député macroniste sortant Jean Laussucq a été déclaré inéligible la semaine dernière par le Conseil constitutionnel, tout comme deux autres députés : Stéphane Vojetta et Brigitte Barèges. « Dans le moment très grave où nous sommes pour notre pays (...) j'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection partielle dans la deuxième circonscription de Paris », a confirmé l'élu savoyard sur X, soulignant que sa candidature « s'inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre ».
Depuis son départ de Matignon, Michel Barnier avait notamment accepté de prêter provisoirement main-forte à l'organisation des JO d'Hiver de 2023, en sa qualité d'ancien co-président du comité des JO d'Albertville 1992.
Hasard du calendrier ou pas, cette annonce intervient alors que François Bayrou, son successeur à Matignon a annoncé un plan budgétaire drastique pour 2026, et courant jusqu'à 2029, afin de faire près de 44 milliards d'euros d'économies. Or, c'est précisément alors qu'il négociait le budget de l'État et de la Sécurité sociale que Michel Barnier avait été censuré, grâce notamment à une alliance de voix de la gauche - Parti socialiste compris - et du Rassemblement national.
Une situation à laquelle François Bayrou risque de se voir lui aussi exposé dès la rentrée, les troupes de Marine Le Pen étant vent debout contre la suppression de deux jours fériés annoncée par le chef du gouvernement. À cet égard, Michel Barnier avait annoncé que si son prédécesseur chutait lui aussi Emmanuel Macron devrait à nouveau dissoudre. Et lui toujours candidat ?

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23 minutes ago
- Le Figaro
Envoyer ses clefs par Lettre recommandée de La Poste, une très mauvaise idée dont Albert a fait les frais
Ne recevant pas la Lettre recommandée qu'il attend ardemment parce qu'elle contient ses clefs, il se renseigne auprès de La Poste. Il y apprend que son pli a déjà été distribué. Redoutant un squat de son appartement, il change en urgence sa serrure et demande à La Poste de lui rembourser les 850 € dépensés. Envoyer des clefs dans une enveloppe que l'on confie pour acheminement à La Poste est une pratique bien plus fréquente qu'on ne l'imagine de prime abord. Oubli d'un trousseau que l'on renvoie à son propriétaire, prêt d'une maison de vacances à un ami, remise de clefs après une location saisonnière, ou tout simplement envoi d'un double de clef après une perte... Les motifs sont aussi divers que nombreux. C'est ainsi que les clefs de l'appartement d'Albert(1) lui ont été envoyées, non par lettre simple mais par Lettre recommandée , pour plus de sécurité. Ne voyant rien venir, il interroge La Poste et apprend alors que son pli a été distribué par le facteur le 17 juin. N'ayant rien reçu, il panique à l'idée que ses clefs tombent entre de mauvaises mains et que son logement soit squatté. Il demande donc en urgence à un serrurier de changer son système de fermeture de porte et dépense pour l'occasion 834 €. Finalement la lettre recommandée arrive chez lui douze jours plus tard, le 29 juin. Publicité Estimant que La Poste a commis une faute, il effectue une réclamation puis saisit le médiateur, afin d'obtenir le remboursement de la facture du serrurier, dépense qui s'est avérée finalement superflue. Des contenus prohibés dans la Lettre recommandée Le Médiateur étudie les faits rapportés par Albert qu'il confronte à la version de La Poste. Il note tout d'abord que les conditions spécifiques de vente de la Lettre recommandée indiquent que l'expéditeur s'engage à ne pas insérer de marchandises dans la lettre » et qu'elle est réservée « aux envois de correspondance ». Pour le médiateur, des clefs sont « à l'évidence des marchandises, ce que l'expéditeur ne pouvait ignorer ». Le contenu étant prohibé, le médiateur estime que La Poste n'est pas tenue à indemniser le préjudice subi par son client. Aucune garantie de délai d'acheminement par La Poste Bien que La Poste indique qu'une lettre recommandée est distribuée dans un délai de 3 jours ouvrables, le médiateur précise que l'envoi recommandé « n'est assorti d'aucune garantie de délai d'acheminement ». Il ne s'agit effectivement que d'un délai indicatif et les conditions spécifiques de vente précisent bien que les délais « ne font l'objet d'aucun engagement contractuel ». En revanche, le médiateur reconnaît, après enquête, qu'un problème de saisie interne à La Poste a généré une fausse indication de distribution le 17 juin et que cette erreur a pu causer une inquiétude réelle à Albert, justifiant le remplacement de ses clefs en urgence, pour éviter l'irruption éventuelle de squatters. Compte tenu de cette erreur qui a pu causer un préjudice au destinataire de bonne foi, le médiateur a estimé « équitable que La Poste accorde, à titre exceptionnel, un dédommagement partiel de 100 € ». Publicité (1) Le prénom a été modifié


Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
D'énormes travaux de restauration lancés pour renforcer Fort Boyard, menacé par l'océan
Bâti entre 1803 et 1857, l'édifice militaire situé en Charente-Maritime est actuellement endommagé par les vagues. Les travaux ont commencé cette semaine et s'étaleront jusqu'en 2028. Le chantier visant à protéger Fort Boyard, emblématique édifice militaire devenu décor de télévision qui menace de s'écrouler sous les assauts des vagues, a commencé cette semaine avec le démarrage de travaux de terrassement. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Lors de la première phase de ces travaux, qui vont s'étaler sur trois ans pour un budget prévisionnel de 36 millions d'euros hors taxe, une pelleteuse installée sur un ponton flottant va extraire entre 3500 à 4000 mètres cubes de remblais dans une profondeur de 5 à 7 mètres autour de la bâtisse. Publicité Les amas de roches, essentiellement constitués de maçonneries d'ouvrages historiques entourant le fort et tombées en ruine depuis, sont ensuite rejetés en mer dans des fosses existantes situées à proximité. En septembre prochain, lors des grandes marées d'équinoxe, la risberme (talus de protection qui ceinture la base de l'édifice) sera aussi restaurée afin de stabiliser ces zones endommagées par l'assaut des vagues. En 2026, un éperon et un havre d'accostage en béton armé, reprenant le relief de la base en granit du fort, seront fabriqués à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avant d'être installés à l'avant et à l'arrière du bâtiment, à l'été 2027. « On refabrique des ouvrages qui ont existé lors de la construction du fort au XIXe siècle, avec une géométrie quasi-identique. Le fort va reprendre son image originelle avec des éléments dimensionnés pour [tenir] au moins 100 ans », indique mercredi 16 juillet, Jean-Bruce Boisson, directeur d'exploitation d'ETPO (Entreprise de travaux publics de l'Ouest), spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, lors d'une visite de presse. Réouverture prévue en 2028 Avec ses « fissures qui lézardent les murs », « il y a vraiment urgence à agir parce qu'aujourd'hui c'est tout l'édifice qui bouge du fait de la disparition de protections. Si on ne fait rien, il va s'écrouler », assure la présidente du département de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly. Le conseil départemental a voté une autorisation atteignant 44 millions d'euros pour ces travaux et lancé un appel aux dons. La collectivité prévoit de rendre accessible le site aux visiteurs « à l'été 2028 ». Bâti entre 1803 et 1857, cet ancien ouvrage militaire devenu prison entre l'île d'Oléron et l'île d'Aix était tombé en déshérence avant d'être inscrit aux monuments historiques. Racheté en 1988 par Jacques Antoine, producteur de jeux télévisés, Fort Boyard a été cédé l'année suivante pour un franc symbolique au département de la Charente-Maritime, chargé depuis de l'entretenir.


Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
Le parc dédié au logement étudiant ne représente que 11% des solutions d'hébergement
À la rentrée universitaire de 2023, 2,97 millions d'étudiants et d'apprentis étaient inscrits dans l'enseignement supérieur français, soit dix fois plus qu'en 1960. Une population en hausse de 25 % depuis 2012 mais dont les besoins spécifiques en matière de logement n'ont jamais été anticipés à la hauteur des enjeux. Dans un rapport publié le 3 juillet 2025, la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme : l'offre reste insuffisante, mal répartie et inégalement accessible. Pire encore, ces écueils auraient des répercussions probables - mais jamais mesurées - sur la réussite des étudiants. Alors que seuls 11% des étudiants accèdent à un logement social dédié, la majorité dépend du parc privé ou de la sphère familiale ou amicale. Dans les zones très demandées comme l'Île-de-France, beaucoup renoncent à une formation faute de toit. Et malgré 2,3 milliards d'euros d'APL (Aides Personnalisées au Logement) versés chaque année, aucune politique cohérente ne permet de corriger ces écarts. Résultat : des inégalités sociales et territoriales qui pèsent lourd sur les parcours étudiants. Une hausse de 39 % des logements étudiants entre 2012 et 2023 Depuis plus d'une décennie, le soutien public au logement étudiant repose sur une multitude d'acteurs : État, collectivités locales, CROUS, bailleurs sociaux, foyers étudiants. Mais aucun d'entre eux ne porte la responsabilité de manière claire. Résultat : une absence de stratégie nationale et une juxtaposition de dispositifs qui ne répondent que partiellement aux besoins. Entre 2012 et 2023, 69.300 logements étudiants à vocation sociale ont été construits, soit une hausse de 39 %, bien supérieure à celle de la population étudiante sur la même période, précise la Cour des comptes. En parallèle, un milliard d'euros a été consacré à la réhabilitation du parc des CROUS. Mais ces efforts n'ont pas suffi à satisfaire la demande, notamment dans les grandes métropoles. En 2023, la France comptait 245.000 logements sociaux étudiants, soit à peine 8,2 places pour 100 étudiants. En 2023, seuls 7 % des étudiants vivaient dans une résidence universitaire du CROUS, et 4 % dans une autre résidence universitaire. Le parc spécifiquement dédié au logement étudiant représentait donc à peine 11 % des solutions d'hébergement. Par contraste, 33 % des étudiants habitaient chez leurs parents. Le reste était pris en charge par le marché privé : 25 % louaient seuls, 11 % étaient en colocation ou en sous-location et environ 6 % vivaient dans un bien appartenant à leur famille ou à un proche. Enfin, 6 % déclaraient un mode de logement «autre», comme des foyers ou des hébergements de fortune, toujours selon les données de la Cour des comptes. La majorité des étudiants restait ainsi dépendante du parc locatif privé, qui n'est pas régulé spécifiquement pour elle. 20 à 30 % d'étudiants internationaux dans les résidences du CROUS Le rapport de la Cour des comptes consacre un chapitre entier à la situation francilienne, jugée particulièrement préoccupante. L'Île-de-France concentre plus de 27 % des effectifs étudiants du pays et 35 % des étudiants en mobilité en France. Toutefois, les conditions de vie y sont plus difficiles, notamment du fait de loyers élevés : le loyer moyen des étudiants en 2020 était de 751 euros à Paris, 685 euros en petite couronne et 566 euros en grande couronne, contre 483 euros à l'échelle nationale. En particulier, la ville de Paris enregistre un déficit conséquent en capacité de logement de ses étudiants : elle accueille moins du quart des logements dédiés, alors qu'elle concentre la moitié de la population étudiante francilienne. Par ailleurs, en Île-de-France, où le parc social géré par les CROUS est proportionnellement plus faible qu'ailleurs, les places réservées aux étudiants en mobilité internationale peuvent représenter 20 à 30 % des places disponibles. Par conséquent, les étudiants franciliens doivent souvent rester chez leurs parents (92 % d'entre eux vivent chez leurs parents à 18 ans, contre 56 % en moyenne dans les autres régions), et subir des temps de transport plus élevés que dans les autres régions. Dans le cadre d'un sondage effectué en 2017 par l'Institut Harris et relayé par la Cour des comptes, 72 % des étudiants cohabitant (ceux qui vivent avec leurs parents - NDLR) ont déclaré une fatigue liée aux trajets, et 23 % un manque de temps. Les étudiants boursiers prioritaires pour l'accès au logement Le rapport reconnaît une certaine efficacité du soutien ciblé envers les étudiants les plus modestes. Le code de l'éducation place le statut de boursier en tête de la liste des critères devant être pris en compte par les gestionnaires des résidences universitaires à vocation sociale. Aujourd'hui, d'après la Cour des comptes, les étudiants boursiers sur critères sociaux représentent 54 % de la population logée dans le parc géré par les CROUS. Conséquence de cette priorisation, les boursiers ont à la fois le reste à charge le plus faible parmi les étudiants et apprentis allocataires des APL et, depuis 2023, le taux de couverture du loyer par l'aide le plus élevé. Ce système crée des effets de seuil problématiques. Les étudiants «juste au-dessus» des plafonds de bourse n'ont accès ni aux logements sociaux, ni aux APL renforcées. Ces étudiants se retrouvent donc dans une zone grise, sans solution accessible. Parmi les étudiants boursiers, le système actuel d'échelons jalonnant les bourses sur critères sociaux génère également des effets de seuil importants. 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Et pourtant, dans un sondage effectué en 2017 par l'Institut Harris, 91 % des étudiants qui vivent avec leurs parents ont affirmé que leur solution d'hébergement avait «un impact sur leur cursus scolaire ou leur vie personnelle» : 72 % ont déclaré une fatigue liée aux trajets et 23 % un manque de temps. Pour information, le temps de trajet moyen des étudiants français vivant chez leurs parents est de 63 minutes, contre 33 minutes pour les étudiants qui quittent le foyer familial. En outre, de nombreuses études insistent sur le lien entre le logement et la santé des étudiants. Une enquête récente de Cergy Paris Université relayée par la Cour des comptes estime ainsi que seuls 3,4 % des étudiants qui se perçoivent en très bonne santé physique sont insatisfaits de leur logement contre 27,8 % pour ceux qui se perçoivent en très mauvaise santé physique. Ces taux sont de 4,7 % et 20,4 % s'agissant de la santé mentale. Selon la Cour des comptes, appelés à réagir à l'expression «le logement des étudiants», les premiers mots des jeunes concernés sont négatifs : «petit», «cherté», «solitude», «insalubrité», «galère», «contraintes».