
D'énormes travaux de restauration lancés pour renforcer Fort Boyard, menacé par l'océan
Le chantier visant à protéger Fort Boyard, emblématique édifice militaire devenu décor de télévision qui menace de s'écrouler sous les assauts des vagues, a commencé cette semaine avec le démarrage de travaux de terrassement.
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Lors de la première phase de ces travaux, qui vont s'étaler sur trois ans pour un budget prévisionnel de 36 millions d'euros hors taxe, une pelleteuse installée sur un ponton flottant va extraire entre 3500 à 4000 mètres cubes de remblais dans une profondeur de 5 à 7 mètres autour de la bâtisse.
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Les amas de roches, essentiellement constitués de maçonneries d'ouvrages historiques entourant le fort et tombées en ruine depuis, sont ensuite rejetés en mer dans des fosses existantes situées à proximité. En septembre prochain, lors des grandes marées d'équinoxe, la risberme (talus de protection qui ceinture la base de l'édifice) sera aussi restaurée afin de stabiliser ces zones endommagées par l'assaut des vagues. En 2026, un éperon et un havre d'accostage en béton armé, reprenant le relief de la base en granit du fort, seront fabriqués à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avant d'être installés à l'avant et à l'arrière du bâtiment, à l'été 2027.
« On refabrique des ouvrages qui ont existé lors de la construction du fort au XIXe siècle, avec une géométrie quasi-identique. Le fort va reprendre son image originelle avec des éléments dimensionnés pour [tenir] au moins 100 ans », indique mercredi 16 juillet, Jean-Bruce Boisson, directeur d'exploitation d'ETPO (Entreprise de travaux publics de l'Ouest), spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, lors d'une visite de presse.
Réouverture prévue en 2028
Avec ses « fissures qui lézardent les murs », « il y a vraiment urgence à agir parce qu'aujourd'hui c'est tout l'édifice qui bouge du fait de la disparition de protections. Si on ne fait rien, il va s'écrouler », assure la présidente du département de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly. Le conseil départemental a voté une autorisation atteignant 44 millions d'euros pour ces travaux et lancé un appel aux dons. La collectivité prévoit de rendre accessible le site aux visiteurs « à l'été 2028 ».
Bâti entre 1803 et 1857, cet ancien ouvrage militaire devenu prison entre l'île d'Oléron et l'île d'Aix était tombé en déshérence avant d'être inscrit aux monuments historiques. Racheté en 1988 par Jacques Antoine, producteur de jeux télévisés, Fort Boyard a été cédé l'année suivante pour un franc symbolique au département de la Charente-Maritime, chargé depuis de l'entretenir.
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