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L'ombre du djihadisme s'étend sur la frontière entre le Mali et le Sénégal

L'ombre du djihadisme s'étend sur la frontière entre le Mali et le Sénégal

Le Figaro4 days ago
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REPORTAGE - Le 1er juillet, une attaque djihadiste menée à Diboli, localité frontalière, a réveillé les habitants de Kidira, au Sénégal. Jamais la menace ne s'était approchée d'aussi près.
La rivière Falémé s'écoule lentement, gonflée par les premières pluies de l'hivernage. Sombre, opaque, silencieuse, elle marque ici plus qu'une simple frontière naturelle : elle sépare deux pays, la stabilité de l'instabilité, la paix de la guerre. Sur le pont qui relie le Sénégal au Mali, deux blindés de l'armée sénégalaise montent la garde. Quelques soldats scrutent les allées et venues des véhicules et des piétons. Depuis l'attaque djihadiste du poste frontalier malien le 1er juillet, les contrôles ont été renforcés.
Ce matin-là, peu avant l'aube, des coups de feu ont réveillé les habitants de Kidira, au Sénégal. Moctar Ba, agriculteur d'une soixantaine d'années, se souvient précisément de ce moment : « Je m'étais levé tôt pour ma première prière. C'est là que j'ai entendu les tirs. Je n'ai pas compris tout de suite ce qu'il se passait. Ce n'est qu'en sortant marcher que j'ai appris qu'ils avaient attaqué Diboli », de l'autre côté de la frontière.
Un déni rassurant
Depuis, l'homme est traversé…
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Français arrêté au Mali : la diplomatie française dénonce des «accusations sans fondement»
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Français arrêté au Mali : la diplomatie française dénonce des «accusations sans fondement»

«Un dialogue est en cours afin de dissiper tout malentendu» et obtenir la «libération sans délai» de ce membre de l'ambassade de France à Bamako, a précisé le ministère français des affaires étrangères. Le Français arrêté au Mali et accusé d'avoir participé à une tentative de déstabilisation des institutions est l'objet d'«accusations sans fondement», a assuré samedi le ministère français des Affaires étrangères. «Un dialogue est en cours (avec les autorités maliennes) afin de dissiper tout malentendu» et obtenir la «libération sans délai» de ce membre de l'ambassade de France à Bamako, ajoute le ministère. Les autorités maliennes ont annoncé jeudi l'arrestation d'un ressortissant français présenté comme travaillant pour le «service de renseignement français». La junte au pouvoir au Mali a accusé des «États étrangers» d'être derrière une tentative de déstabilisation, menée par «un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité malienne». Publicité La junte dirigée par le président Assimi Goïta, arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021, s'est détournée des partenaires occidentaux, notamment l'ancien colonisateur français, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie. Le ministère français des Affaires étrangères souligne de son côté que le Français arrêté bénéficie du «statut de la convention de Vienne régissant les relations diplomatiques», et demande sa libération «en application de cette convention».

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Il est 10 heures ce jeudi d'août sur les plages marseillaises. Au Prado, le soleil grimpe et les premiers estivants s'installent face à une mer d'huile. Sur sa chaise haute, débardeur jaune sur les épaules, Ève surveille les baigneurs. Étudiante en master de gestion de l'environnement, la jeune femme de 22 ans passe son deuxième été comme maître-nageur sauveteur. « Avant, je bossais en restauration. Là, je suis payée pour sauver des vies, en équipe », sourit-elle. Grâce à une formation gratuite au brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) et au diplôme de secourisme, financée à 100 % par la Ville, Ève a franchi le pas. Lancée l'an dernier, l'initiative prend en charge les 1 800 euros nécessaires par stagiaire. Cette année, 40 jeunes en bénéficient. « On manquait de sauveteurs, certaines piscines fermaient par manque de personnel » « Former la jeunesse à travailler pour sa ville, il n'y a rien de plus concret, surtout quand il s'agit de sauver des vies sur nos plages », souligne Hedi Ramdane, adjoint à la jeunesse, conquis par l'initiative du maire Benoît Payan. Ève s'est décidée en voyant l'affiche municipale. « C'est une vraie opportunité qui nous fait économiser, nous ouvre des voies et nous fait avancer. » Une aubaine qui répond aussi à un besoin urgent : « On manquait de sauveteurs. Certaines piscines fermaient par manque de personnel. Aujourd'hui, on prépare l'avenir », témoigne Hedi Ramdane.

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Non-alignement ou pas grand-chose… Les États-Unis et leur président Donald Trump ont proposé samedi à l'Ukraine une garantie de sécurité inspirée de celle de l'article 5 de l'Otan, mais sans adhésion formelle à l'Alliance atlantique, a indiqué une source diplomatique qui a requis l'anonymat. Une proposition qui épouse les contours de la position russe de faire de l'Ukraine un état tampon avec l'alliance atlantique. Première concession faîte à Moscou ? L'avenir le dira. « Comme une des garanties de sécurité pour l'Ukraine, la partie américaine a proposé une garantie de type article 5, hors de l'Otan, avec l'accord a priori de (Vladimir) Poutine », a souligné cette source auprès de plusieurs médias après un sommet russo-américain en Alaska qui a accouché d'une souris. Elle ajoute que cette proposition a été faite à Kiev samedi lors de l'appel téléphonique entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky et « réitérée » ensuite lors de la poursuite de cet appel avec des dirigeants européens. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui a participé à l'appel, a également affirmé que le président américain avait soulevé cette idée, qu'elle soutient depuis plusieurs mois. VidéoKiev demande « des garanties de sécurité concrètes » après la suspension de l'aide militaire américaine Dans un communiqué, Mme Meloni a indiqué que qu'il s'agirait pour commencer de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l'Ukraine d'obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir dans le cas où elle serait attaquée à nouveau ». Le flou sur les modalités L'article 5 du traité de l'Alliance Atlantique pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours. En mars, devant le Sénat italien, Giorgia Meloni avait insisté sur le fait qu'une réponse des alliés de Kiev en cas d'attaque n'impliquerait pas forcément d'entrer en guerre contre la Russie. L'article 5 de l'Otan dispose que « l'usage de la force est une possible option, mais ce n'est pas la seule option », avait-elle souligné. Une autre source proche du dossier, également sous couvert d'anonymat, a confirmé que l'idée « d'une protection inspirée de celle de l'Otan » avait été évoquée lors de l'appel de samedi. « Mais personne ne sait en détail comment cela fonctionnerait et pourquoi (Vladimir) Poutine accepterait cela s'il est catégoriquement contre l'Otan et qu'il est évidemment contre toute garantie effective de la souveraineté de l'Ukraine », a nuancé ladite source. Selon cette source, cette question pourrait être évoquée lors de la rencontre prévue lundi à Washington entre MM. Trump et Zelensky. L'écueil de la question territoriale L'organisation d'une possible rencontre trilatérale entre MM. Poutine, Trump et Zelensky, « le rôle de l'Europe » dans un processus de paix, les garanties de sécurité « et leur efficacité », ainsi que la question territoriale figurent parmi les « nombreuses » autres questions qui doivent être abordées. « (Vladimir) Poutine a vraiment réussi à pousser l'idée que les Ukrainiens quittent le Donbass », dans l'est de l'Ukraine, a ajouté cette source, une possibilité à laquelle s'oppose M. Zelensky. VidéoPoutine quitte l'Alaska escorté par des F-22 américains Officiellement, l'Ukraine aspire de longue date à rejoindre l'Otan, mais Donald Trump a rejeté cette possibilité après son retour à la Maison Blanche en janvier. Kiev demande des « garanties de sécurité » solides pour prévenir la Russie de l'attaquer à nouveau après un éventuel cessez-le-feu sur le front.

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