
En grève, les ouvriers de Boeing se tournent vers le Congrès américain
En grève, les ouvriers de Boeing se tournent vers le Congrès américain
(New York) Des représentants d'ouvriers qui assemblent les avions de chasse de Boeing, actuellement en grève, ont sollicité mercredi le soutien d'élus américains, dans l'espoir d'augmenter la pression sur le géant de l'aéronautique, alors que les négociations sont au point mort.
Agence France-Presse
« Nous vous demandons respectueusement de nous rejoindre pour soutenir cette main-d'œuvre hautement qualifiée, dont le rôle est d'une importance vitale », a écrit le syndicat des machinistes dans des lettres adressées aux représentants et sénateurs du Missouri, qualifiant la dernière offre de Boeing de « médiocre ».
Quelque 3200 membres du District 837 du syndicat IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) sont en grève depuis le 4 août, après avoir rejeté la proposition de nouveau contrat d'entreprise de l'avionneur américain.
Les deux parties n'ont pas repris les discussions depuis le début du débrayage.
La grève affecte les sites de Boeing à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et de Mascoutah dans l'Illinois, où sont notamment fabriqués les avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.
« Nous vous demandons d'inciter l'entreprise à revenir rapidement à la table des négociations avec de nouvelles idées et propositions, afin de parvenir à un règlement équitable et juste de ce différend », a écrit Brian Bryant, président international d'IAM.
Le syndicat réclame une rémunération équitable, avec des salaires correspondant au coût de la vie, ainsi qu'un « contrat qui respecte l'ancienneté et l'expérience », selon IAM.
Boeing affirme que son offre prévoit une augmentation moyenne des salaires de 40 %, ainsi que davantage de congés payés et de jours de maladie.
« Nous sommes surpris que la direction internationale d'IAM qualifie notre offre de 'médiocre', alors qu'elle l'avait saluée comme un accord 'historique' qu'elle a approuvé il y a seulement trois semaines », a déclaré Dan Gillian, vice-président de la division Air Dominance chez Boeing.
« Nous restons prêts à écouter toute proposition constructive de la part du syndicat », a-t-il ajouté.
Le mouvement local de St. Louis intervient après une autre grève qui a paralysé les usines de production des avions commerciaux de Boeing à l'automne dernier dans le nord-ouest des États-Unis, impliquant environ 33 000 travailleurs.
Les dirigeants du groupe ont qualifié la grève de St. Louis de « gérable », soulignant qu'ils s'y étaient préparés avant même que les salariés ne rejoignent les piquets de grève.

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