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Neige artificielle : la justice annule l'autorisation du projet controversé de retenue collinaire de La Clusaz

Neige artificielle : la justice annule l'autorisation du projet controversé de retenue collinaire de La Clusaz

Le Parisien28-07-2025
« C'est une victoire totale ! » La présidente de l'antenne régionale de France Nature Environnement, Anne Lassmann-Trappier, ne cache pas sa joie suite à l'annulation du projet de 5e retenue collinaire dans la station de ski La Clusaz (
Haute-Savoie
) pour absence de « raison impérative d'intérêt public majeur », selon la justice.
Le 23 juillet, le tribunal administratif de Grenoble a donné raison aux associations environnementales qui contestaient depuis plus de quatre ans ce projet, devenu symbole de
la lutte contre l'accroissement de la production de neige artificielle
, très gourmande en eau mais indispensable pour continuer à skier à l'heure du réchauffement climatique.
La Clusaz envisageait de creuser cette réserve de 148 000 m3 à plus de 1 500 m d'altitude, au cœur du bois de la Colombière où sont recensées une soixantaine d'espèces protégées. 85 % de l'eau devait servir à la neige, 15 % pour l'alimentation en eau potable. Le chantier évalué à 10 millions d'euros, autorisé par la préfecture en septembre 2022, aurait conduit à la destruction de l'équivalent de onze terrains de foot d'espaces naturels. La première ZAD d'altitude s'était alors installée à l'entrée du bois de la Colombière, sous l'impulsion d'Extinction Rebellion, afin d'empêcher les premières coupes de bois.
« On avait raison de se mobiliser contre ce projet délétère. Ça montre que la mobilisation citoyenne et des associations fonctionne », insiste Anne Lassmann-Trappier. « On doit rester attentifs car on craint la multiplication de nouveaux projets écocides facilités par la future loi olympique, en vue des
Jeux d'hiver 2030
», prévient-elle.
Le maire de La Clusaz, Didier Thévenet, estime que l'abandon du projet n'est pas encore acté, alors que la préfecture peut encore faire appel de la décision. « Nous avons besoin de réserves d'eau pour la population, pour les agriculteurs, mais aussi pour l'économie du ski qui fait vivre 2 000 personnes. Il faudra aussi faire face à des incendies comme on en voit dans le Sud », insiste-t-il.
Au mois de mai, la station avait essuyé un premier revers, condamnée à 130 000 euros d'amende
pour avoir pompé illégalement de l'eau pendant 20 ans
, pour alimenter les canons à neige.
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