
«Journées trop lourdes»: la convention citoyenne planche sur les rythmes scolaires
La convention citoyenne sur les temps de l'enfant a abordé ce week-end la délicate question des rythmes scolaires et de la semaine de quatre jours à l'école primaire, un débat qui continue de diviser les acteurs de l'école.
Faut-il répartir la semaine d'école sur quatre jours ou quatre jours et demi? La question des rythmes scolaires, qui a donné lieu à plusieurs réformes contradictoires lors de la précédente décennie, a ressurgi samedi lors de la deuxième session de la convention citoyenne sur les temps de l'enfant organisée au Conseil économique, social et environnemental (Cese), après celles sur le climat et la fin de vie.
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Représentants de l'Éducation nationale, des collectivités locales, des intervenants sur le temps périscolaire, et des fédérations de parents d'élèves du public notamment se sont succédé devant des groupes de citoyens.
L'impact de la semaine de quatre jours sur l'apprentissage
Cette session a offert aux 140 citoyens (131 tirés au sort et 9 sélectionnés par ATD Quart monde) un remake des arguments opposés qui ont accompagné chacune des trois réformes menées par les ministres Xavier Darcos (2008), Vincent Peillon (2013) puis Jean-Michel Blanquer (2017) et marquées par des allers-retours incessants dans l'organisation de la semaine à l'école.
«Le consensus scientifique est que la semaine des quatre jours n'est pas la meilleure pour les apprentissages. La semaine de quatre jours et demi serait plus adaptée au rythme chronobiologique de l'enfant», explique Gabriel Fraga, vice-président de l'Association nationale des directeurs et des cadres de l'éducation des villes et des collectivités territoriales (Andev).
«La semaine de quatre jours est ce qui correspond le plus aux attentes d'emploi du temps de l'adulte, enseignants, fonctionnaires territoriaux, parents. Quatre jours et demi c'est plus adapté à l'enfant, mais plus de contraintes pour les adultes», expose M. Fraga. En primaire, les élèves ont 24 heures de classe sur une semaine organisées officiellement sur quatre jours et demi. Mais depuis 2017, les communes peuvent par dérogation opter pour répartir ces 24 heures sur quatre jours. Cette «organisation dérogatoire» est choisie par 90% des communes.
La France vs. l'OCDE
En mai dernier, un rapport de la Cour des comptes avait jugé que la semaine de quatre jours constituait une «organisation en décalage avec les besoins de l'élève». Voulant «sortir du prisme réducteur» des «vacances trop longues» et des «journées d'école trop lourdes», les syndicats d'enseignants ont mis en garde contre les «problèmes d'attractivité» du métier et le «nombre de postes non pourvus». Quant aux communes, les discussions font apparaître que la semaine de quatre jours réduit leurs charges, de transports scolaires, de cantine, de chauffage...
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La France est le seul pays de l'OCDE où les élèves du primaire ont les cours répartis sur 4 jours ou 4,5 jours, la semaine de cinq jours étant largement répandue dans les autres pays, selon des données fournies par le Cese. Les élèves français ont 36 semaines de classe, contre 38 en moyenne dans l'OCDE et 16 semaines de vacances contre 14 en moyenne dans l'OCDE, selon le Cese.
Les citoyens de la convention citoyenne doivent désormais sélectionner les thèmes prioritaires qu'ils continueront à approfondir et ceux qu'ils mettront de côté. À l'issue de sept sessions jusqu'à novembre, ils remettront leur réponse collective à la question posée par le Premier ministre François Bayrou : «Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu'ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé?»
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