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Christoph Müller fait ses adieux à Gstaad avec un festival sur le thème de la migration

Christoph Müller fait ses adieux à Gstaad avec un festival sur le thème de la migration

24 Heuresa day ago
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Le directeur artistique visionnaire, Christoph Müller, livre sa 24e et dernière programmation sur le thème du changement. Interview. Publié aujourd'hui à 18h50
Christoph Müller, directeur du Menuhin Gstaad Festival de 2002 à 2025, avec l'église de Saanen.
RAPHAËL FAUX
En bref:
Le monde de la musique classique a tellement changé depuis cet été 2002 lors duquel Christoph Müller prenait les rênes du Gstaad Menuhin Festival . Et c'est face à ces bouleversements que le directeur artistique a placé ses trois dernières années sous l'angle du «Changement»
Pour autant, le Bâlois a gardé sa ligne, construit patiemment son projet, l'amplifiant de manière toujours cohérente, donnant l'impression que la manifestation qui inonde l'été de musique au Saanenland et au Pays-d'Enhaut est un roc immuable. Constance dans l'excellence
Lui-même est resté ce manager sérieux, discret, modeste, très peu porté sur la flamboyance et les mondanités, alors que la station pourrait mener à cela. Pour lui, la flamboyance est dans la richesse des propositions musicales et les significations qu'elles recèlent.
La 69e édition du Gstaad Menuhin Festival est la 24e et dernière programmée par Christoph Müller. Il cède sa place à Daniel Hope dès 2026 et part reprendre les Semaines musicales d'Ascona des mains de Francesco Piemontesi . Que cette migration personnelle entre en résonance avec le fil rouge de sa dernière édition n'est pas un hasard. Conversation en forme de réjouissance et de bilan.
En 24 éditions, avez-vous l'impression d'avoir bouclé la boucle?
Je ne sais pas. Ces paysages et ce public vont me manquer, et surtout l'église de Saanen, la plus belle salle de musique du monde! Mais c'est aussi le parfait moment pour quitter Gstaad. Nous sommes arrivés au 3e épisode d'un cycle thématique, et ce chapitre sur la migration nous a donné beaucoup d'opportunités pour communiquer l'idée du changement. Et aussi pour changer notre organisation en diminuant notre empreinte écologique.
Comment avez-vous décliné cette notion de migration?
Il faut surtout préciser qu'elle n'est pas traitée ici sous son angle politique, mais purement humain. Quand un musicien quitte son pays et commence une nouvelle vie dans l'exil, il y a forcément une émotion qui induit un programme. Que ce soient des compositeurs comme Haendel et Rachmaninov, ou des interprètes comme Avi Avital , Gabriela Montero , Patricia Kopatchinskaja , Fazil Say (qui créera une commande du festival, «Immigrants»), ils sont nomades entre deux origines et portent cette marque dans leur art. Nous avons aussi exploré la nostalgie et l'émigration intérieure avec Chostakovitch . Échapper à l'exil
Vous ouvrez le 18 juillet avec «Israel in Egypt», l'oratorio de Haendel que le RIAS Kammerchor avait déprogrammé en 2023 en lien avec la guerre à Gaza. N'avez-vous pas peur des polémiques?
Avec son oratorio, Haendel traduit les sentiments des peuples opprimés, et il est un maître pour créer une musique forte sur ce drame humain. Pour l'instant, il n'y a pas eu de réactions. Mais nous avons William Christie comme guide! Il ne faut pas avoir peur. Nous avons le devoir de montrer ces œuvres. Au début de la guerre en Ukraine, certains festivals n'ont plus voulu jouer de musique russe. Mais il faut séparer l'art de la politique. Ce qui est courageux, c'est de proposer un oratorio de trois heures pour commencer le festival!
Légende de la musique baroque, le claveciniste et chef d'orchestre William Christie dirige deux fois «Israel in Egypt» de Haendel à Saanen, les 18 et 19 juillet.
VINCENT PONTET
Plus généralement, cette volonté d'unifier chaque édition autour d'un thème a-t-elle été porteuse pour attirer le public?
J'ai l'impression que cela nous a donné beaucoup de crédibilité. Pour moi, ce festival d'été a une identité, qui n'est pas un concept mou ou limité à l' entertainment . Ma signature après vingt-quatre ans, ce sont mes programmes. Entre 2002 et 2024, nous sommes passés de 13'000 à 27'000 spectateurs. La billetterie de cette année marche bien. Je suis très content pour l'image et l'avenir du festival.
En un quart de siècle, qu'est-ce qui a changé positivement et négativement pour un festival classique?
La chose positive est que le classique est devenu moins élitiste. Beaucoup de concerts mélangent les styles, varient les formats et les lieux en montagne, comme dans notre série «Today's Music». Le public a pris du temps pour adhérer. Maintenant, c'est un socle du festival. Nous avons ouvert les concerts aux jeunes, aux familles, aux écoles, aux musiciens amateurs. L'expérience globale autour des concerts est devenue très importante. Les gens recherchent le plaisir, un bon restaurant, un séjour en montagne. Je suis plus inquiet en constatant qu'il n'y a que les grands noms qui comptent. Le public est rivé sur les stars et il devient difficile d'attirer plus de 1000 spectateurs en dehors des œuvres très célèbres. Développer un nouveau public, un nouveau répertoire est un grand défi.
Pleins feux sur les festivals de l'été
Matthieu Chenal est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1996. Il chronique en particulier l'actualité foisonnante de la musique classique dans le canton de Vaud et en Suisse romande. Plus d'infos
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Accueil | Culture | Festivals | Programmation réussie, public en masse, le rendez-vous estival boucle ce dimanche sa 53e édition sur un succès. Attention: bilan élogieux! Publié aujourd'hui à 16h39 Samedi 5 juillet à 17h, le Festival de la Cité a rendu hommage aux 750 ans de la Cathédrale avec près de deux cents chanteurs, amateurs et professionnels, qui ont entonné 3 hymnes composés par Louise Knobil pour l'occasion. NIKITA THÉVOZ En bref: Les seuls gros nuages qui ont plané sur la 53e édition du Festival de la Cité sont ceux qui assombrissent le ciel pour son dernier jour. Avec un peu d'avance sur le moment où les projecteurs et enceintes s'éteindront ce dimanche peu après minuit, la directrice, Martine Chalverat, a déjà annoncé «une année record» pour la 53e édition du grand rendez-vous culturel gratuit qui sonne le début des grandes vacances. «C'est un soleil caniculaire qui nous a accompagnés. Malgré une chaleur éprouvante, pas loin de 110'000 festivalières et festivaliers ont envahi les rues historiques de Lausanne pour découvrir les 196 rencontres artistiques et festives dévoilées tout au long des six jours.» En 2024 et les années précédentes, l'affluence frisait plutôt les 100'000 personnes, au gré de météos parfois peu clémentes. Les chiffres, c'est une chose. Plus important, l'accueil du public fait au foisonnement de projets qui, pour tous les goûts et dans tous les genres, ont brillé, cette année, par leur pertinence, leur originalité, leur envie de défricher de nouveaux territoires sans pour autant oublier que le Festival de la Cité reste un grand rassemblement populaire. Avec presque 200 projets au programme, impossible de pointer tout ce qui a plu ou, c'est le jeu d'un festival, a déplu. Mais à l'heure du bilan, reste que la cuvée artistique 2025 s'est révélée exceptionnelle dès le premier soir, comme nous l'avons relaté . Une magie qui a perduré tout au long de la semaine. «J'ai senti que quelque chose se passait, cette année, confiait Martine Chalverat à mi-parcours du festival. On ne sait jamais à quoi cela tient. On fait beaucoup de paris avec l'espoir que la rencontre avec le public se réalise; c'est toujours risqué et il faut accepter que chacune et chacun puisse ne pas être réceptif selon le mood du moment. Mais au troisième jour déjà, les retours positifs se sont multipliés pour des propositions parfois originales ou audacieuses.» Pour preuve: durant six jours, tous les rendez-vous ont fait jauge pleine, même dans des lieux décentrés comme à Plateforme 10 où le collectif français Xanadou a ravi les spectateurs avec un road-movie immobile humoristico-philosophique. Ou dans les Vergers de l'Hermitage où «Catch», la création signée par le Lausannois Matthias Urban, a ravi petits et grands jusqu'à son atelier participatif de baffes. Un autre moment fort qui a illuminé le festival? La danse ascétique et minimaliste de l'Iranien Armin Hokmi. Son «Shiraz» – programmé en novembre prochain du côté de Genève au Pavillon ADC – risquait de laisser le public à distance, à quelques mètres de la clameur des premiers bars. Magique, cette douce et lente partition menée par cinq danseurs tout en introspection a enivré l'audience à chacune de ses représentations. Au programme ce dimanche Ce soir dimanche 6 juillet, la météo risque de chambouler quelque peu le programme. Les informations seront données sur le site du festival ou devant les espaces de représentation. Qu'à cela ne tienne, on a pointé dans l'affiche du jour quelques rendez-vous qui devraient permettre d'assouvir encore un peu la curiosité du public. Côté danse, La Perchée annonce «Medieval Crack» (19 h) et «Bless this mess» (22 h). À la place Saint-Maur, il y a du théâtre avec «Ma république et moi» (19 h 45) et du cirque avec «Unplugged» (22 h 15). Pas de concerts annoncés du côté du Grand Canyon mais, à Cathé Nord, le rap d'Adès the Planet s'annonce très mélancolique (20 h 45) et, sur le pont Bessières, la pop de l'espagnole Rebe promet d'être aussi érotique que disruptive. Entre autres. Nos articles sur le Festival de la Cité 2025 Gérald Cordonier est chef de la rubrique Vibrations (Culture & Société) pour les plateformes, journaux et magazines de Tamedia Suisse Romande: «Le Matin Dimanche», «24 heures», «La Tribune de Genève» et «Femina». Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Accueil | Culture | Festivals | Hommage à Quincy Jones, rap argentin, reggaeton colombien et saveurs brésiliennes ont coloré la manifestation, avant la venue de Neil Young. Publié aujourd'hui à 16h07 Le «crew» du rappeur argentin Trueno sur la Scène du Lac. THEA MOSER En bref: Températures caniculaires jusqu'à tard dans la soirée, nuits étoilées, concerts exceptionnels… Le MJF a ouvert son bal 2025 dans des conditions idéales, ce week-end. Vendredi soir, tout était aligné pour un allumage comme le festival n'en avait plus connu depuis longtemps. Ça s'est joué sur les quais et les espaces off – la nouvelle arène pop urbaine de Spotlight Stage n'a pas désempli jusqu'à sa fermeture sur le coup de 2 heures du matin. Mais c'est surtout du côté de la Scène du Lac que la magie a opéré. Le programme annonçait deux concerts de Chaka Khan , le premier pour fêter ses cinquante ans de carrière, le second imaginé en hommage à Quincy Jones. Parce qu'à Montreux, les artistes aiment proposer des projets uniques et que la carrière de l'Américaine est indissociable de sa collaboration avec le producteur, la chanteuse de Chicago a offert au public une seule grande et longue prestation qui restera dans les annales du festival. Hommage de Chaka Khan «Quelque chose d'unique s'est passé vendredi et on ne pouvait rêver mieux pour donner le ton à cette 59e édition, confirme Mathieu Jaton, directeur croisé le lendemain à quelques minutes du lancement de la 2e salve de concerts. Chaka Khan est restée trois heures sur scène, rejointe au gré des chansons par des guests venus honorer la mémoire de Quincy Jones. C'était très émouvant, très beau avec des photos projetées sur les écrans et un public qui est resté jusqu'à la fin, embarqué par ce programme qu'elle a imaginé spécialement pour Montreux.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Samedi du côté de la scène en plein air, la soirée a soufflé des torpeurs de l'Amérique du Sud avec deux ambassadeurs qui n'ont pas manqué de saupoudrer leur live de critiques contre la politique migratoire trumpienne, confirmant que l' engagement politique trouvera une place au long de ce MJF 2025. À 20 h, la bonne surprise se dénommait Trueno. L'enfant prodige du rap argentin (23 ans) a réussi à rassembler tous les âges, assurant un live total avec cinq musiciens sur scène. Accompagnée au crachoir de deux comparses, la nouvelle star qui a fait ses armes dans les battles hip-hop de Buenos Aires – et n'hésite pas à clamer son jeu en versant au détour de son répertoire un peu de sirop latin lover – a fait exploser son flow plein de révolte sur fond de gros rock avec des guitares saturées, des rythmes soul et des nappes latinos. Club reggaeton Deux heures plus tard, la Scène du Lac s'est transformée en mégaclub reggaeton avec, aux commandes, la grosse machine menée par J Balvin. Lasers, gros projos, décibels au max, chorégraphies millimétrées, le show généreux et festif est calibré sur des beats surpuissants pour un succès international. Public jeune, drapeaux chiliens, argentins, colombiens… Celui qui a collaboré avec Pharrell Williams, Bad Bunny, Beyoncé, Dua Lipa – et possède même une paire d'Air Jordan à son effigie – a roulé des biceps et des fesses face à une audience conquise d'avance. Emportée par l'alignement des tubes (tant commerciaux qu'efficaces). Gros contraste avec ce que l'on est en droit d'attendre de Neil Young, vingt-quatre heures plus tard… À l'écart de ces mouvements de foule qui brassaient aussi une certaine idée de la fièvre du samedi soir, la Scène du Casino paraissait presque un havre de paix. Entre deux palmiers, l'enseigne de l'Eden Palace – «en ace» – rivalisait en pure perte avec la lune, plusieurs de ses lettres éteintes. Étrange vision du casino lui-même au moment de monter les escaliers qui mènent à la seconde salle payante du festival. Machines à sous rutilantes et DJ affairé ne laissaient en rien présager les couleurs brésiliennes qui attendaient le public à l'étage. Des teintes plutôt pastels pour commencer avec Anavitoria, duo pop très folk composé d'Ana Clara Caetano Costa et Vitória Fernandes Falcão. Un concert qui abordait l'immense héritage auriverde par ses eaux les plus calmes, presque élégiaques, dans une ambiance féérique habillée par une acoustique scintillante. Un moment de douceur, à l'écart de la rumeur du monde, déjà très suivi par une audience où se laissaient deviner de très nombreux Brésiliens Seu Jorge, ancien héros de Wes Anderson et star incontestable du casino, samedi. ANNA FRANCESCA JENNINGS Le Brésil de Seu Jorge Dès l'arrivée de Seu Jorge , les affaires devenaient plus remuantes. Ouvrant son concert avec l'un de ses plus beaux tubes, un «Mina do Condomínio» tiré de son album chef-d'oeuvre d'«América Brasil», le natif de Belford Roxo, agglomération voisine de Rio, peinturlurait avec plus de vigueur dans la tradition d'un Brésil dansant. Avec ses premiers succès il y a quelque 25 ans – il jouera d'ailleurs «Carolina» – le musicien est devenu l'un des héritiers naturels de la génération des géants (Caetano Veloso, Chico Buarque, Gilberto Gil…). À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Son passage dans le film de Wes Anderson «La Vie Aquatique» lui a valu une double attention alors qu'il était déjà remarqué pour ses qualités propres. Celle des amateurs de cette comédie joliment absurde, mais aussi celle des fans de David Bowie (et de la star anglaise elle-même) puisqu'il y reprenait les chansons du Thin White Duke en acoustique et dans une orientation brésilienne irrésistible. Un répertoire «bowien» qu'il avait déjà donné au festival en 2018 et dont il reprenait deux titres emblématiques au casino: «Rebel Rebel» et «Life on Mars». On peut d'ailleurs remercier le Montreux Jazz de garder le contact avec la star brésilienne, car les artistes à succès de ce pays musicalement si riche rechignent parfois à faire le déplacement jusqu'en Europe, où leur nototiété est moindre… Personnalité solaire, spontanée, Seu Jorge, drapé dans des tissus légers et zébrés, ne prenait que quelques minutes pour emballer l'affaire. Entouré d'une jolie formation où dominaient les cuivres et les percussions, lui-même s'adonnait à la flûte traversière lors d'une série de soli. Entre classiques – le «Mas que Nada» de Sergio Mendes –, morceaux réclamés à corps et à cri («Burguesinha») et groove généreusement déroulé, celui qui jouait aussi dans «La Cité de Dieu» de 2002 taillait un gros morceau de joie de vivre dans la touffeur d'un samedi montreusien qui se rappelait au bon souvenir de sa tradition de soirées brésiliennes. Montreux Jazz, jusqu'au sa 19 juillet. Montreux bat son plein Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Gérald Cordonier est chef de la rubrique Vibrations (Culture & Société) pour les plateformes, journaux et magazines de Tamedia Suisse Romande: «Le Matin Dimanche», «24 heures», «La Tribune de Genève» et «Femina». Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

On vous a trouvé les livres parfaits pour bronzer en lisant l'esprit léger tout l'été
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Rien de tel qu'un bon livre pour affronter la canicule. Getty Images/iStockphoto Que faut-il absolument emporter pour les vacances? Un bon livre! Car c'est LE moment le plus propice pour dévorer les volumes, petits ou grands. L'an passé, un sondage mesurait le phénomène chez nos voisins français: selon les données récoltées par l'institut Ipsos, plus d'un tiers de la population lit davantage en été. Chez 43% des personnes interrogées, cette activité est d'ailleurs réservée aux seules vacances estivales. Chaque Français prévoyait ainsi de déguster 2,6 livres durant les mois chauds. Leur premier choix se porte sur des ouvrages qu'ils possèdent déjà, tandis qu'un quart des lecteurs en achètent avant de filer à la plage. En France, la vogue est telle qu'une maison comme Gallimard reconduit depuis vingt ans son opération «Lectures d'été chez Gallimard», qui remet en avant les nouveautés du premier semestre, comme cette année Leïla Slimani, David Foenkinos ou Karine Tuil. «Ces titres réalisent près de 30% de leurs ventes totales sur l'été», précise l'éditeur au magazine «Livres Hebdo». Effervescence en librairie Dans de nombreuses librairies, comme ici la Fontaine à Vevey, les clients sont friands de conseils de lecture pour l'été. ©Laurent de Senarclens En Suisse, les chiffres manquent, mais les librairies perçoivent bien le phénomène, qui se porte plus particulièrement sur les livres de poche, pratiques à emporter. «Juin est l'un des principaux mois en termes d'activité commerciale pour le département littérature, à parts égales avec la rentrée littéraire de septembre mais derrière le mois de décembre», relève Pablo Thuler, gérant de La Fontaine à Vevey. Les clients sont tellement friands de recommandations que la librairie propose une vitrine de coups de cœur estivaux devenue traditionnelle. Elle mêle poches et grands formats, nouveautés et publications antérieures. C'est aussi un moment unique pour fidéliser la clientèle: «Les conseils que nous donnons à cette période de l'année sont sans doute ceux qui sont le plus engageants pour nous, car les livres préconisés seront lus par les acheteurs eux-mêmes, ce qui n'est pas forcément le cas lors des fêtes de fin d'année», poursuit le gérant. Et si la suggestion fait mouche, le client reviendra: «Un lien de confiance très fort peut se créer à cette occasion.» Du léger pour les vacances Même constat de la part de Yann Courtiau, gérant du Temps d'un livre à Genève: «Ces dernières semaines particulièrement, on voit arriver beaucoup de clients qui font le plein de «lectures d'été». En moyenne, ils achètent trois livres, le plus souvent des poches, même si les autres se vendent bien aussi.» Dans les succès grand format du moment, il cite «Mon vrai nom est Elisabeth» d'Adèle Yon, «L'heure des prédateurs» de Giuliano da Empoli ou «Chagrin d'un chant inachevé: sur la route de Che Guevara» de François-Henri Désérable. Thrillers et polars en tête Du côté de Payot, les ventes de mai et juin révèlent une nette prédominance du format de poche, avec deux tiers des titres écoulés. Des chiffres qui peuvent notamment s'expliquer par l'opération «Poche Été», qui a démarré au début juin. Le format réduit est particulièrement prisé dans les genres policier et SF. Suivent la littérature traduite et francophone. Avec une constante: «Il y a une forte tendance à ne pas vouloir se confronter aux noirceurs du monde à cette période, une grande envie de se ressourcer», observe Pablo Thuler. Yann Courtiau reçoit aussi beaucoup de demandes de romans plus légers, mais pas seulement. «Ce n'est pas parce qu'on part en vacances qu'il faut mettre son cerveau sur pause. Des écrits plus pointus, tels que «La Source et le signe» de Vincent Debaene ou l'essai «Désappartenir: psychologie de la création littéraire» de Sophie Képès trouvent leur public. Notre sélection pour frissonner, rêver, s'évader. (Caroline Rieder) Les coups de cœur de la librairie La Fontaine, à Vevey «On m'appelle Demon Copperhead», Barbara Kingsolver Roman d'apprentissage Demon Copperhead est né à même le sol, dans un mobile-home au fin fond des Appalaches, d'une mère toxicomane et pas encore majeure. Le garçon évoluera de familles d'accueil en placements provisoires douteux, et sera témoin d'une Amérique profonde ravagée par la désindustrialisation, les opioïdes et l'ignorance. Dans ce roman-fleuve magistral et inspiré qui a reçu le Prix Pulitzer, Barbara Kingsolver dévoile ses talents de conteuses hors pair, avec une écriture envoûtante et incisive. Le destin de son jeune héros marquera définitivement la littérature américaine. (Pablo Thuler) «On m'appelle Demon Copperhead», Barbara Kingsolver, Le livre de Poche, 864 p. «La version qui n'intéresse personne», Emmanuelle Pierrot Littérature canadienne Éprise de liberté et cabossée par une enfance précaire, Sacha quitte Montréal à 18 ans avec Tom, ami et frère de galère. Dans le Yukon, une communauté punk les accueille à bras ouverts. Sacha mène une vie libre, comme ses amours. Mais lorsqu'elle entame une relation plus soutenue avec un autre que Tom, la façade se fissure et ce dernier commence à lui tailler une réputation peu glorieuse. Écrit avec les tripes, le roman interroge les idéologies dont beaucoup se réclament sans les appliquer à leurs existences. Une découverte incroyable! (PT) «La version qui n'intéresse personne», Emmanuelle Pierrot, Éd. 10-18, 360 p. «Vilnius Poker», Ricardas Gavelis Littérature lituanienne Torturé au goulag, Vyautas Vargalys ressort traumatisé et investi d'une mission sacrée: traquer et démasquer les kanuk'ai qui font de sa vie un enfer. Il erre à travers une Vilnius sous le joug soviétique, mais aussi dans ses souvenirs. La seule personne qui lui permette de tenir face à la noirceur est la belle et ambiguë Lolita. Ce délicat jeu de piste polyphonique, qui reflète aussi bien une philosophie que l'histoire d'une ville marquée par les conflits, est un hymne à la liberté et à la littérature, comme à l'amour et à l'onirisme. Une œuvre d'une maîtrise folle, aussi dense qu'inclassable. (PT) «Vilnius Poker», Ricardas Gavelis, Monsieur Toussaint Louverture, 576 p. Les coups de cœur de la librairie Le Temps d'un livre, à Genève «Du même bois», Marion Fayolle Littérature française L'histoire d'une famille à la campagne qui, génération après génération, s'occupe inlassablement de ses animaux, et où chaque membre tente de se faire une place malgré un quotidien fatigant et les habituelles blessures familiales. Ce texte d'une grande poésie peint le tableau des relations non seulement familiales, mère et fille, mais aussi le rapport entre l'humain et l'animal, et plus précisément entre un enfant et un veau. L'écriture de la romancière est à l'image de son travail en bande dessinée: incisive, vibrante et colorée. (Anouck Fontaine) «Du même bois», Marion Fayolle, Folio, 120 p. «Mémoires de Dame Pelote, chatte de messire Montaigne», Françoise Armengaud Inclassable Éditée par les trop méconnues Éditions de la Bibliothèque, ce livre pourrait passer inaperçu. C'est dommage parce que le ton de l'ouvrage – écrit dans une langue dix-huitième, mais ni trop ni trop peu –, est bon et souvent amusant. L'idée est originale et le résultat probant (la narratrice n'est autre que la chatte de Montaigne). L'écrivain est bien présent mais n'occupe pas toute la place. Un de ces livres aux sources généreuses et d'une forme exquise qui peut sembler réservé aux happy fews , mais offre un bonheur de lecture à partager sans retenue. (Yann Courtiau) «Mémoires de Dame Pelote, chatte de messire Montaigne», Françoise Armengaud , Éd. La Bibliothèque, 120 p. «L'échappée belle, éloge de quelques pérégrins», Nicolas Bouvier Récit De Nicolas Bouvier, on connaît moins cette « Échappée belle » , qui contient une lettre à Kenneth White, des écrits au sujet d'autres écrivains voyageurs - Ella Maillart, Blaise Cendrars, ou Henri Michaux -, un texte sur Gobineau ou une formidable partie sur les Suisses, et plus particulièrement la Suisse romande. C'est une Suisse vagabonde que l'auteur nous propose ainsi de découvrir, loin des clichés: le pays de Thomas Platter, ce chevrier devenu érudit et réclamé par Marguerite de Navarre, ou celui de Ramuz, ami de Stravinski. L'échappée belle, en somme. (Yann Courtiau) «L'échappée belle, éloge de quelques pérégrins», Nicolas Bouvier, Éd. Métropolis, 174 p. Les conseils des libraires Payot «Panorama», Lilia Hassaine Littérature française Lilia Hassaine signe un état des lieux de la société en… 2050. La France est devenue transparence. Tout n'est que verre, les cloisons sont abattues, il n'y a plus d'intimité, ni de crimes ou de vols. La transparence est un pacte citoyen, fondé sur la bienveillance partagée et la responsabilité individuelle. Mais que cache cette nouvelle ère? Bientôt une famille entière disparaît. Comment est-ce possible dans un monde qui voit tout? Hélène, ex-commissaire de police, va tenter de résoudre ce mystère. Ce huis clos obsédant et haletant va dévoiler des vérités terribles. Car derrière chaque utopie se cachent des zones d'ombre… (Émilie Ladner, Payot-Morges) «Panorama», Lilia Hassaine, Folio Gallimard, 256 p. «Au nom du père», Ulf Kvensler CREATOR: gd-jpeg v1.0 (using IJG JPEG v62), default quality Policier Isak a perdu sa mère et sa sœur dans un incendie lorsqu'il avait six ans. Son père, tombé dans une grave dépression, l'a laissé à son grand-père, à qui l'enfant s'est profondément attaché. Devenu adulte, il mène une vie plutôt heureuse avec Madde. Jusqu'à ce que ce père absent réapparaisse. C'est le début d'une longue et insidieuse descente aux enfers. Le père, d'apparence sympathique, se révèle manipulateur et menteur, les secrets de famille longtemps enfouis vont ressurgir… Un roman noir mené de main de maître par Ulf Kvensler, qui avait déjà impressionné avec «Sarek». (Rachel Gaume, Payot La Chaux-de-Fonds) «Au nom du père», Ulf Kvensler, Éd. Points, 480 p. «Une fin heureuse», Maren Uthaug Humour noir et suspense Nicolas est à la tête de l'entreprise familiale spécialisée dans le funéraire. Depuis sa jeunesse, il est aux prises avec des pulsions inavouables; il décide de partir en voyage avec ses deux enfants afin de comprendre l'origine de ses penchants. Tout au long du roman, Nicolas va retracer l'histoire de sept générations de croque-morts. Ou quand la série «Six Feet Under» est croisée avec une saga familiale nordique! (Mylène Larbre, libraire, Payot-Morges) «Une fin heureuse», Maren Uthaug, Éd. Totem Gallmeister, 432 p. «La paix des ruches», Alice Rivaz Littérature romande «C'est que nous étions des amoureuses, et ils ont fait de nous des ménagères.» En une phrase, Alice Rivaz éclaire de manière saisissante le malaise profond d'une narratrice qui, ayant épousé son mari par amour, se retrouve à tenir le foyer après sa journée de travail, alors que l'homme se fait servir, et ne parle que de lui. Dans son journal, elle passe au crible sa condition d'épouse, comme son quotidien de sténodactylo. Se penchant aussi bien sur elle que sur les autres, Alice Rivaz transpose dans ce roman une interrogation pionnière sur la vie des femmes avec les hommes, deux ans avant la parution du «Deuxième sexe» de Beauvoir. Ce bijou ressort en poche, mis en perspective par la préface de Mona Chollet. (CRI) «La paix des ruches», Alice Rivaz, préf. Mona Chollet, Zoé Poche, 176 p. «Le seigneur des anneaux» Tolkien Fantaisie La célèbre trilogie de Tolkien, monument de la littérature de l'imaginaire, vient de faire son entrée chez Folio. La présente édition reprend la dernière traduction établie par Daniel Lauzon pour Christian Bourgois, en 2016. Nouveauté: les livres intègrent une couverture à rabat, illustrée par des œuvres de Tolkien lui-même. Septante ans après sa sortie, cette fascinante saga de fantasy médiévale, écrite par un philologue spécialiste du Moyen ge, a été traduite en plus de 70 langues, et popularisée notamment par les films de Peter Jackson. (CRI) «Le seigneur des anneaux», vol. I, II et II. Éd. Folio Fantasy, 2300 p. «Le vieil incendie», Elisa Shua Dusapin Littérature romande Le plus récent roman de la Jurassienne Elisa Shua Dusapin raconte avec une grande délicatesse les retrouvailles de deux sœurs. Il y a Agathe, qui vit à New York, et sa cadette aphasique restée au pays. s'occupant de leur père vieillissant. À la disparition de ce dernier, elles se retrouvent pour vider la maison où elles ont grandi, dans un Périgord qui prend corps dans le roman. Une cohabitation de neuf jours après des années sans se voir. Le temps a passé. Les filles ont changé. Entre souvenirs, désaccords et tendresse, elles s'apprivoisent dans l'épaisseur des silences. Une fois encore, l'autrice montre à quel point elle maîtrise l'art subtil de dire beaucoup en peu de mots. (CRI) «Le vieil incendie», Elisa Shua Dusapin, Folio, 144 p. «Stella et l'Amérique», Joseph Incardona Roman noir Le Genevois Joseph Incardona aime varier les plaisirs. Du très noir au tragi-comique comme ici. Dans ce roman déjanté , il pose la prostituée Stella en faiseuse de miracles… par le biais de l'acte sexuel. Ses aptitudes particulières vont hérisser le pape au point que le Vatican lance un tueur à gages aux trousses de la jeune femme, pour lui donner une fin spectaculaire digne d'une martyre. Commence alors une course-poursuite américaine qui culmine à Las Vegas, prétexte à la peinture de truculents personnages et à un regard grinçant sur le rêve américain. Un puissant éclat de rire noir. (CRI) «Stella et l'Amérique», Joseph Incardona, Éd. Pocket, 224 p. Afro italian woman reading a book and relaxing on the beach in summertime Getty Images «Mirage», Camilla Läckberg et Henrik Fexeus Thriller «Quatorze jours restants». C'est le titre du premier chapitre – qui en compte quatorze – de ce tome III signé par la reine du polar suédois, Camilla Läckberg , et par le mentaliste Henrik Fexeus. Forcément, la sauce prend instantanément et on découvre dès le départ que ces «quatorze jours» qui restent vont être d'un suspense électrisant au fil des pages. «Quatorze jours», c'est ce qui reste à vivre au ministre de la Justice, ou en tous les cas ce qu'on lui annonce par message à quelques jours de Noël. Une menace doublée d'une macabre découverte dans le métro de Stockholm pile au même moment. De quoi mettre sur la piste l'enquêtrice Mina Dabiri et son comparse Vincent Walder… Un duo que l'on se réjouit de retrouver pour l'épilogue de cette trilogie qui est une vraie réussite. À dévorer sans trembler. (FR) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Mirage», Camilla Läckberg et Henrik Fexeus, Éd. Actes Sud, Actes Noirs, 640 p. «À quatre pattes», de Miranda July (Éd. Flammarion) Best-seller Phénomène de librairie outre-Atlantique, le roman de Miranda July vient de sortir en français. Une mère de famille quadragénaire décide de traverser les États-Unis, de Los Angeles à New York, pour s'offrir un week-end bien mérité loin de son quotidien. À peine partie, elle s'arrête déjeuner dans une bourgade, puis prend une chambre pour la nuit dans un motel. Il suffit ensuite d'une œillade fatale pour que son projet prenne une tout autre tournure. Une plume drôle et mordante qui a libéré la parole des Américaines , traversant tous les états, le désir, la maternité, la ménopause. (VF) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «À quatre pattes», Miranda July, Éd. Flammarion, 400 p. «Falcata», Marlène Mauris Road trip Sur la couverture, la vieille ville de Tolède donne un indice sur l'épilogue de ce roman-épopée, celui d'Eléonore, trentenaire qui refuse les normes, boulot, mariage, enfants… Meurtrie dans ses entrailles par un mal qui touche 10% des jeunes femmes, elle choisit la fuite un jour de printemps en emportant le strict minimum pour un voyage en deux-roues. Pour les béotiens, Falcata n'est en effet pas une muse grecque, mais un modèle de moto, la sienne, avec laquelle elle fait corps et entame un périple des Alpes valaisannes vers le sud. Un récit sensible qui fleure bon les vacances malgré le sérieux du propos. (VF) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Falcata», Marlène Mauris, Éd. Favre, 267 p. «Un été pour te retrouver», Morgane Moncomble Romance De Gordes à la Toscane, un voyage entre passé et présent réunit deux cœurs meurtris. Jasmine retrouve son ex, Andrea, à un mariage en Italie. La jeune célibataire fait semblant d'être venue accompagnée pour sauver la face, mais une question la taraude: le destin lui offre-t-il une seconde chance avec ce premier amour après leur rupture douloureuse? Fidèle à son style, la reine française de la new romance nous offre mystères et rebondissements dans ce récit poignant qui vous tirera à coup sûr quelques larmes. (LI) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Un été pour te retrouver», Morgane Moncomble, Éd. Hugo Poche, 350 p. «Le secret de Thyrcée», Aline Desarzens (Éd. La tribu) Enquête littéraire Paola, chercheuse en littérature antique au Québec, se lance sur la piste d'un mystérieux poème d'amour en grec ancien, qu'une certaine Thyrcée aurait écrit il y a plus de 2000 ans à la poétesse Sappho. Sa quête la mène en Suisse, à l'abbaye de Saint-Maurice. On suit sa passionnante progression en alternance avec le récit de Thyrcée, à Lesbos en 600 avant notre ère, et le destin du sulfureux poème, qui a semé le trouble dans l'abbaye valaisanne au XIVe siècle. Ode à la poésie antique et réflexion sur la condition féminine et l'amour à travers les âges, le premier roman d'Aline Desarzens, Suissesse installée à Montréal, se lit comme un thriller. (CRI) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Le secret de Thyrcée», Aline Desarzens, Éd. La tribu, 420 p. «Le tourbillon des possibles», Clara Héraut Émancipation Après «Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été», Clara Héraut revient avec un récit estival qui aborde le passage à l'âge adulte d'une vingtenaire propulsée sans mode d'emploi dans cette période charnière. Diplômée en cinéma, Léonie quitte le Paris de l'insouciance et ses amies pour rentrer chez sa mère. Un retour dans sa ville d'enfance au bord de l'océan qui lui laisse un goût amer. Quand elle retrouve Samuel, un ancien amour de vacances, Léonie lui promet une relation sans attache. Après tout, elle va bien vite trouver un job et partir, n'est-ce pas? (LI) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Le tourbillon des possibles», Clara Héraut, Éd. Hachette Romans, 416 p. «Les évaporés du Japon», Léna Mauger Japon On est fan de cette collection, «Komon», consacrée aux gourmands du Japon. Après «Tokyo Crush», «Vu à Harajuku» ou «La quête du sushi parfait», on se plonge avec délectation dans «Les évaporés du Japon». Le sujet en est la disparition, ou plutôt l'évaporation, celle que choisissent quelque 100'000 Japonais chaque année, en quittant tout sans laisser de traces. La raison? L'endettement, un cœur brisé, le mal-être… Léna Mauger raconte dans son livre ces parcours d'évaporés, le fruit d'une enquête menée pendant cinq ans sur la trace de ces disparus un peu partout dans l'archipel. (FR) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Les évaporés du Japon», Léna Mauger, Éd. Les Arènes/Komon, 206 p. «Le dieu des bois», Liz Moore (Éd. Buchet-Chastel) Qu'est-il arrivé à Barbara Van Laar alors qu'elle participait au camp Emerson, au cœur des Adirondacks? L'adolescente disparue n'est autre que la fille de la richissime famille qui possède la réserve où est organisé ce stage estival d'immersion dans la nature. Famille dont un premier enfant s'est déjà volatilisé quinze ans plus tôt sur ces mêmes terres, sans jamais être retrouvé. Dans ce thriller (Grand Prix des lectrices «Elle») où se multiplient les fausses pistes, l'Américaine Liz Moore mène l'enquête à travers une galerie de saisissants portraits de femmes des années 50 à 75. Passionnant de bout en bout. [CRI] À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Le dieu des bois», Liz Moore, Éd. Buchet-Chastel, 512 p. «À Witch's Guide to Fake Dating a Demon», Sarah Hawley Fantasy Cette histoire d'amour rigolote combine les meilleurs ingrédients de la cosy fantasy : une charmante petite ville entourée de nature, une gentille sorcière moderne, un démon sexy et même un soupçon de lutte écolo. Lorsque Mariel invoque le terrible Ozroth à la place d'un paquet de farine, elle se dit qu'elle est peut-être la sorcière la plus nulle de la terre, malgré la prophétie qui promettait sa puissance. Pas de chance, la voilà désormais liée au démon grognon par un pacte. Saura-t-elle gérer ce nouveau colocataire en même temps que sa magie déficiente? (LI) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «À Witch's Guide to Fake Dating a Demon», Sarah Hawley, Éd. Rageot, 416 p. «Plus noir que noir», Stephen King Plus de cinquante ans que Stephen King nous régale de ses horribles histoires, si souvent adaptées au cinéma, comme le récent «Life of Chuck» . L'inspiration de l'Américain est infinie, après 60 romans mais également plus de 200 nouvelles. En voici douze, sombres à souhait, témoignant une fois de plus du génie de l'auteur qui arrive parfois en une dizaine de pages à nous mettre une claque monumentale. Avec ce recueil, le plaisir n'en est que multiplié, revisitant les thèmes récurrents de l'univers du King, les écrivains, la rédemption, les dons psychiques… (VF) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Plus noir que noir», Stephen King. Ed. Albin Michel, 624 p. «Le prédateur», Runyx (Éd. Contre-Dires) Tristan Caine est une arme. Adopté par le clan Tenebrae, le guerrier fait montre de compétences exceptionnelles qui font la fierté de sa mafia. Fille chérie de la famille rivale, Morana Vitalio est un petit génie de l'informatique. Lorsqu'elle infiltre l'entourage de Tristan dans le but de l'éliminer, son plan est mis à mal. D'ennemi mortel, l'homme pourrait bien devenir son allié dans une quête haletante pour déterrer les secrets qui lient leur passé. Plutôt rare dans une dark romance, la relation entre les protagonistes n'est pas toxique, et bonne nouvelle, la suite intitulée «Le faucheur» vient de paraître! (LI) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Le prédateur», Runyx, Éd. Contre-Dires, 428 p. «Renarde», Pauline Desnuelles (Éd. Slatkine) Un couple qui se sépare, une passion qui laisse exsangue et pleine de questions sans réponses… Ava panse ses plaies dans un chalet perdu dans la montagne, loin de Genève. Dans ce havre magique, elle rencontre des animaux blessés qui n'hésitent pas à franchir le pas de sa porte. Tout comme son voisin Jérémie qui débarque régulièrement avec ses connaissances vétérinaires, une oreille bienveillante et souvent une bouteille pour l'apéro. En écho à cette partie bucolique, Asan, l'amant éconduit resté en ville, se débat avec ses propres démons, un passé douloureux, une phobie de l'attachement. Un récit poétique et très contemporain sur le défi du couple. Parfait pour votre lecture de vacances sur la plage ou à la montagne. (VF) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Renarde», Pauline Desnuelles, Éd. Slatkine, 176 p. D'autres propositions de livres Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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