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L'étoile Bételgeuse a un « copain »

L'étoile Bételgeuse a un « copain »

La Presse21-07-2025
Cette image montre la découverte d'une étoile compagnon (L) située sur une orbite incroyablement serrée autour de l'étoile supergéante rouge Bételgeuse, obtenue grâce à l'instrument Alopeke sur le télescope Gemini Nord.
(Paris) L'étoile Bételgeuse, l'une des plus brillantes de la galaxie et dont un mystérieux pâlissement avait fait craindre une fin prochaine, est dotée d'une étoile compagnon dont l'existence n'a été supposée que récemment.
Agence France-Presse
« Un copain pour Bételgeuse… » titrait en décembre dernier dans The Astrophysical Journal une étude d'astronomes, en prédisant qu'une jeune étoile proche de la super géante rouge expliquerait une variation régulière de sa luminosité.
Bételgeuse, bien visible à l'œil nu dans la constellation d'Orion, est coutumière de telles surprises pour ceux qui l'observent.
Elle avait pâli spectaculairement cinq mois durant entre 2019 et 2020, laissant présager une fin prochaine. Avant que des observations concluent à la combinaison d'un nuage de matière éjecté par l'étoile et d'un refroidissement de sa surface pour expliquer le phénomène.
Restait à expliquer l'origine de ses deux courbes de lumière, les lentes pulsations de sa luminosité apparente, qui sont respectivement d'environ 400 jours pour l'une et presque 6 ans pour l'autre.
La responsable de la plus longue courbe de lumière est une petite étoile, selon une étude d'astronomes de la NASA parue lundi dans The Astrophysical Journal.
D'une masse estimée à seulement une fois et demie celle de notre Soleil, minuscule comparée à celle de Bételgeuse, – qui est presque mille fois plus fois plus grosse que notre étoile –, l'astre orbite sa partenaire à une distance relativement faible, de l'ordre de quatre fois celle séparant la Terre du Soleil.
C'est la première détection d'une étoile en orbite aussi proche d'une étoile super géante, selon le communiqué du NOIRLab, l'organisme américain opérant notamment l'Observatoire International Gemini, qui a permis ces observations.
La détection du petit astre, que sa faible luminosité comparée à celle de Bételgeuse rend particulièrement difficile, a été rendue possible avec une technique dite d'interférométrie des tavelures. Qui consiste à assembler des images fixes et très brèves d'un astre pour s'affranchir des turbulences atmosphériques qui troublent l'observation par des télescopes terrestres.
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Avoir le diabète et atteindre les sommets
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Avoir le diabète et atteindre les sommets

Quatorze personnes atteintes de diabète de type 1 ont gravi plusieurs sommets du massif du Mont-Blanc en juin dernier. Quatorze personnes atteintes du diabète de type 1, dont deux Québécois, ont gravi plusieurs sommets du massif du Mont-Blanc, qui chevauche la France, la Suisse et l'Italie, pour un projet de recherche franco-canadien hors norme. Cette aventure scientifique, mais aussi profondément humaine, était l'occasion d'étudier les effets d'un tel défi sportif en altitude sur des patients diabétiques. « On cherche de plus en plus à sortir du laboratoire et c'était une occasion en or », souligne le Dr Rémi Rabasa-Lhoret, de l'Institut de recherches cliniques de Montréal. Ce dernier a mené le projet de recherche dans le cadre de la Chaire de recherche sur le diabète de type 1 de l'Université de Lille. Ce passionné de randonnée s'est embarqué dans ce trek de sept jours avec les patients diabétiques et d'autres professionnels de la santé au mois de juin. Les ascensions ont culminé à plus de 4000 mètres. Le Dr Rabasa-Lhoret publiera bientôt un premier papier. « Ça permettra d'aiguiller un endocrinologue, une infirmière praticienne ou une éducatrice en diabète qui aurait un patient qui veut se lancer dans ce genre de défi. » Un des objectifs était de tester la résistance à l'altitude du matériel, dont les pompes à insuline. PHOTO FOURNIE PAR L'ÉQUIPE PROJET LES MASSIFS DU MONT-BLANC & VIRTYSENS L'équipe médicale s'affaire à compiler les résultats des tests. « On n'a pas encore les résultats finaux, mais c'est clair que les logiciels n'arrivent pas du tout à gérer ces conditions-là », conclut déjà le Dr Rabasa-Lhoret. Pour étudier l'impact de l'activité physique intensive sur le contrôle glycémique et évaluer la prise en charge du diabète en altitude, les participants devaient se soumettre à des batteries de tests. « Les patients ont totalement embarqué dans la recherche », souligne-t-il. Une communauté d'entraide « Quand on fait des randonnées, on est souvent gêné de dire aux gens : 'Ah, je suis en hypoglycémie, je dois faire une pause', relate un des participants québécois, James Ravel. Mais là, quand quelqu'un ne se sentait pas bien, on comprenait tout à fait. » Ces ascensions étaient une occasion rêvée pour lui, qui avait déjà relevé d'autres défis sportifs, mais qui touchait pour la première fois à l'alpinisme. C'était l'occasion de me dépasser, de faire quelque chose de complètement nouveau que je n'aurais pas fait par moi-même. James Ravel, participant C'était aussi l'occasion d'être avec une communauté de personnes diabétiques et de s'échanger des conseils. « On parle le même langage », affirme-t-il lors de l'entrevue avec La Presse. PHOTO MICKAEL CHATELLARD, FOURNIE PAR JAMES RAVEL James Ravel, un des participants à l'étude, se trouve à l'avant. Le Dr Rabasa-Lhoret a aussi été touché par cette fraternité, qui s'étendait même au corps médical. « Il n'y a rien comme une cordée pour se rendre compte de ça, parce qu'on est physiquement encordés les uns aux autres et qu'on doit être à l'écoute des autres. » Il a pu également davantage miser sur le partenariat avec le patient, très cher à ses yeux. « Des fois, le patient me demandait quoi faire, moi je lui demandais ce qu'il ferait, raconte-t-il. Neuf fois sur dix, je lui disais de suivre son plan, même si je n'avais pas fait ça. Et ça fonctionnait la plupart du temps. » Le projet lui a aussi permis de saisir l'ampleur de la gestion du diabète au quotidien, avoue le spécialiste. « On a vécu leur réalité. Quand ils disent que c'est 24 heures sur 24, c'est littéralement 24 heures sur 24. » Malgré tout, le projet n'a pas été « lourd ». « Par moments, on oubliait complètement cette gestion-là, c'était naturel et surtout, c'était magique. » Des défis techniques et de la fierté Un des défis techniques est de bien anticiper la quantité de glucides nécessaires pour faire les efforts physiques, explique James Ravel. « On ne peut pas partir pendant six heures sans rien manger, explique-t-il. Il fallait aussi que la nourriture ne gèle pas et soit très accessible. » PHOTO FOURNIE PAR L'ÉQUIPE PROJET LES MASSIFS DU MONT-BLANC & VIRTYSENS La gestion de l'hypoglycémie était un défi constant pour les participants. Le Dr Rabasa-Lhoret a dû aider un participant en hypoglycémie. Heureusement, personne n'a eu de souci médical. « Mais les guides nous prenaient pour des fous furieux quand ils voyaient tout le matériel qu'on emportait dans le sac à dos », dit-il avec le sourire en coin. Le froid en altitude a posé un autre défi. On avait moins le temps de prendre des pauses, donc ce n'était pas le bon moment de tomber en hypoglycémie ou en hyperglycémie. James Ravel, participant Lui-même l'a expérimenté lors de la dernière et plus costaude ascension du séjour, celle du Grand Paradis, qui atteint les 4061 mètres. « Il y avait une tempête, et je n'étais plus capable au niveau du froid, de la glycémie », raconte-t-il. Son équipe a donc rebroussé chemin, « mais l'effort et l'accomplissement étaient quand même là », dit-il. Est-ce que le diabète est handicapant pour ce genre de défis sportifs ? « Il y a des limites, mais si tu veux les dépasser, c'est juste plus de préparation, de travail et d'anticipation », fait-il savoir. L'aventure – impensable il y a quelques années, indique le Dr Rabasa-Lhoret – était aussi un moyen de déstigmatiser le diabète de type 1 et de montrer qu'un exploit de ce genre est possible. Le diabète de type 1 et le sport Le diabète de type 1 se caractérise par l'absence totale de production d'insuline par le pancréas. Lors de ce projet, tous les participants avaient une pompe à insuline en boucle fermée. Celle-ci agit comme un système semi-automatisé qui utilise les données d'un dispositif de surveillance du glucose en continu pour ajuster automatiquement l'administration d'insuline. L'activité physique augmente l'utilisation du glucose par les muscles et augmente la sensibilité à l'insuline. Il y a donc un risque d'hypoglycémie pendant et après la pratique d'activité physique. Les patients étaient aussi à risque d'hyperglycémie, le stress et l'adrénaline tout particulièrement peuvent entraîner une hausse de la glycémie.

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