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Hausse du nombre de travailleurs exposés

Hausse du nombre de travailleurs exposés

La Pressea day ago
Le taux de travailleurs exposés au bruit intense est en augmentation au Québec, ce qui peut avoir des impacts sur leur santé auditive, notamment de développer de la surdité à un jeune âge.
Katrine Desautels
La Presse Canadienne
Un récent rapport de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a fourni des estimations de la prévalence de l'exposition au bruit intense en milieu de travail. Les auteurs se sont basés sur l'Enquête québécoise sur la santé de la population 2020-2021 en la comparant avec l'édition de 2014-2015.
Les résultats montrent que l'exposition de la main-d'œuvre au bruit intense est en hausse depuis 2014-2015, passant de 7,7 % à 8,6 % des travailleurs de 15 ans ou plus qui rapportent être exposés souvent ou tout le temps à du bruit intense au travail. Cela représente 340 000 travailleurs qui œuvrent dans des milieux de travail potentiellement dangereux pour leur audition.
« Ce n'est pas une mesure objective du niveau de l'intensité. C'est vraiment une approximation qu'ils font », nuance Ronald Choquette, qui est professeur retraité à l'école d'orthophonie et d'audiologie de l'Université de Montréal.
Dans son document, l'INSPQ précise qu'elle entend par bruit intense s'il est souvent ou tout le temps « difficile de tenir une conversation à quelques pieds de distance, même en criant. Ceci correspond à un niveau d'exposition au bruit estimé à au moins 85 décibels. »
« C'est beaucoup, commente M. Choquette. Je veux dire 85 décibels, c'est un niveau que si tu es exposé huit heures par jour, tu peux développer une surdité du haut bruit. » Il souligne qu'il n'est pas rare que des ouvriers travaillent jusqu'à 12 heures par jour, ce qui augmente encore plus leur risque de surdité.
« À chaque fois que tu augmentes de 3 décibels, il faut que tu diminues le temps de moitié. Ça veut dire que si tu travailles plus longtemps, il faut que le niveau de bruit soit plus faible. Dans notre domaine, on appelle ça une question de dose. C'est le niveau d'intensité du son par rapport à la durée d'exposition. Plus le niveau sonore augmente, plus ton temps d'exposition devrait être réduit. Ou si le temps augmente, ton niveau d'exposition devait être réduit aussi », explique M. Choquette.
Prévalence plus élevée pour certaines professions
M. Choquette estime que l'augmentation des travailleurs exposés au bruit intense est due en partie à « un boom au niveau de la construction », autant « de la construction domiciliaire ou la construction d'édifices ou d'entreprises ».
Or, on observe une augmentation de l'exposition au bruit dans presque tous les secteurs d'activité économique, même dans des domaines comme l'information, les arts, la santé, la finance, les assurances, l'enseignement, etc.
Certaines industries sont tout de même beaucoup plus concernées par des niveaux sonores trop bruyants. Le rapport de l'INSPQ a identifié 20 professions qui se démarquent par une prévalence élevée d'exposition à du bruit intense en milieu de travail, dont plusieurs sont dans le domaine de la construction. On retrouve aussi des emplois dans des secteurs de la fabrication, notamment de papier, première transformation des métaux, produits en plastique et en caoutchouc, aliments et boissons, etc.
Parmi les autres domaines à risque, il y a : l'extraction minière, en carrière et extraction de pétrole et de gaz ; la foresterie, l'exploitation forestière et les activités de soutien et scieries ; ainsi que les activités de soutien au transport, par exemple, le personnel des opérations du transport ferroviaire.
Comment se protéger ?
Pour se protéger, le rapport suggère que la meilleure chose est de réduire le bruit à la source, « mais ce n'est pas toujours évident », soutient M. Choquette, qui par ailleurs siège au conseil d'administration d'Audition Québec.
Il existe aussi des bouchons et des coquilles antibruit que les travailleurs doivent porter sur leur lieu de travail. Toutefois, la protection de ces équipements n'est pas infaillible.
« Le problème de ces outils, c'est qu'il faut qu'ils soient bien utilisés. Il y a une manière de placer les bouchons parce que s'ils ne les placent pas bien, ils perdent beaucoup de leur efficacité. […] Si c'est mal utilisé, ça entraîne comme une fausse sécurité », explique le spécialiste.
Par exemple, un travailleur qui est exposé à 95 décibels et qui porte des bouchons pourrait croire qu'il opère dans un niveau de bruit sécuritaire puisque son équipement lui enlève 15 décibels. Cependant, mal placés, les bouchons pourraient réduire le niveau sonore de seulement 5 décibels, ce qui est jugé dangereux pour son audition.
Les coquilles ont aussi certaines limites, puisque les travailleurs vont souvent les enlever pour se parler entre eux ou s'il fait très chaud et qu'ils travaillent à l'extérieur.
La conclusion du rapport rappelle l'importance pour les milieux de travail et pour les ressources en santé-sécurité de poursuivre leurs efforts visant à protéger la santé auditive des travailleurs et prévenir la surdité. M. Choquette croit qu'il faut un meilleur monitorage sur le terrain pour « s'assurer que les travailleurs utilisent bien la protection auditive » et qu'il s'agit d'« une vraie bonne protection ».
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.
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Quant à se scotcher la bouche pour ne respirer que par le nez et éviter de ronfler et d'avoir mauvaise haleine, aucune étude médicale ne vient le corroborer, critique aussi un récent papier de l'université George Washington. Des experts s'inquiètent de la montée des influenceurs du sommeil (Washington) Se scotcher la bouche pour dormir, n'avaler aucun liquide avant d'aller au lit, mais se gaver de kiwis : des influenceurs en « sleepmaxxing », conseillers en « optimisation du sommeil », inondent les réseaux sociaux de leurs vidéos, mais sans aucun résultat médical avéré, dénoncent des experts. Caleigh KEATING et Anuj CHOPRA, avec Rachel BLUNDY à Londres Agence France-Presse Cette tendance « bien-être » et « santé » sur X et TikTok et dans la presse magazine spécialisée a émergé à l'automne, suivie d'une explosion de dizaines de millions de publications en tous genres qui promettent aux mauvais dormeurs de « maximiser » la quantité et la qualité de leur sommeil. Des influenceurs conseillent donc de prendre des compléments de magnésium et de la mélatonine, d'avaler des kiwis, de s'endormir la bouche scotchée – à 22 h au plus tard –, de ne surtout rien boire deux heures avant l'heure du coucher, une garantie pour faire de beaux rêves. Il faut aussi dormir dans une chambre très sombre, bien fraîche, avec un dessus de lit pesant lourd sur tout le corps. Et pour lutter contre l'un des troubles psychologiques du sommeil les plus graves, le cercle vicieux de l'insomnie et du stress, une vidéo à 11 millions de vues sur X suggère même de garder la tête suspendue au-dessus de l'oreiller grâce à une corde attachée à la tête de lit. Mais en Chine, après que la presse d'État s'est émue cette année qu'une personne soit morte dans son sommeil des suites d'une « pendaison par le cou », des experts tirent la sonnette d'alarme. « Ridicule et dangereux » Ce genre de pratiques extrêmes du « sleepmaxxing » sont à la fois « ridicules et potentiellement dangereuses » et n'apportent « aucune preuve » médicale et scientifique, s'insurge auprès de l'AFP Timothy Caulfield, qui travaille sur la désinformation à l'université de l'Alberta au Canada. « C'est un bon exemple de la manière dont les réseaux sociaux normalisent l'absurde », décrypte-t-il. D'autant que l'insomnie et l'anxiété peuvent être « traitées efficacement de manière non médicamenteuse », souligne le professeur de psychiatrie et spécialiste du sommeil à Harvard, Eric Zhou. « La thérapie cognitive comportementale peut réduire de manière spectaculaire les symptômes de l'insomnie en l'espace de quelques semaines », a-t-il écrit en mars dans un article de la faculté de médecine de la prestigieuse université en banlieue de Boston. Quant à se scotcher la bouche pour ne respirer que par le nez et éviter de ronfler et d'avoir mauvaise haleine, aucune étude médicale ne vient le corroborer, critique aussi un récent papier de l'université George Washington. Cette pratique serait de surcroît dangereuse pour les personnes souffrant, parfois sans le savoir, d'apnées du sommeil. Kathryn Pinkham, spécialiste au Royaume-Uni de l'insomnie, se dit également « inquiète » de ces « conseils en 'sleepmaxxing' partagés sur des plateformes comme TikTok et qui peuvent être au mieux inutiles, au pire dangereux pour les gens ayant de véritables troubles du sommeil ». « Sommeil parfait » Certes, reconnaissent des scientifiques, vouloir bien dormir fait partie de la quête légitime de notre époque pour le bien-être et la santé. Mais, pointe le professeur Zhou, « l'orthosomnie », recherche, qui peut tourner à l'obsession, d'un « sommeil parfait », et qui « s'inscrit dans cette culture du 'sleepmaxxing' », pose « problème ». « Même les bons dormeurs ont des nuits irrégulières », écrit-il. Quant à prendre de la mélatonine contre l'insomnie, cela est déconseillé par l'académie américaine de médecine du sommeil qui explique dans un article de 2015 que ce produit pharmaceutique est destiné aux voyageurs adultes en avion afin de réduire les effets néfastes du décalage horaire. Le « sleepmaxxing » rappelle une autre tendance sur les réseaux : le « looksmaxxing » ou quand des influenceurs vantent des pratiques censées « maximiser » une forme supposée de beauté masculine. « Beaucoup de ces conseils et 'trucs' viennent de novices et n'ont aucun fondement médical », dénonce l'experte britannique Kathryn Pinkham.

La Fonderie Horne a-t-elle raison de contester la norme québécoise ?
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Le complexe industriel de la Fonderie Horne, expoloité par l'entreprise Glencore, à Rouyn-Noranda La multinationale Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda, a préoccupé beaucoup de citoyens quand elle a annoncé ne plus vouloir atteindre la norme québécoise pour la concentration d'arsenic dans l'air de 3 nanogrammes par mètre cube. Glencore demande au gouvernement du Québec de la laisser exploiter sa fonderie de cuivre à long terme avec une norme de 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3), a révélé l'entreprise à notre collègue Jean-Thomas Léveillé le mois dernier1. En 2023, l'entreprise disait pourtant vouloir « atteindre les objectifs » fixés par Québec. Glencore conteste même les travaux de la Santé publique du Québec. Regardons ce dossier complexe de plus près, en analysant les faits. Ce qu'exige Québec Depuis 2011, la limite légale de concentration d'arsenic dans l'air au Québec est de 3 ng/m⁠3 (c'est une moyenne annuelle). En théorie, la norme s'applique partout au Québec. En pratique, environ 100 projets industriels existants, dont la Fonderie Horne, ont une autorisation du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs de dépasser ce seuil. Lors de sa dernière autorisation, accordée en 2023, Québec a forcé la Fonderie Horne à diminuer de façon importante ses émissions d'arsenic dans l'air : le seuil annuel maximal d'arsenic dans l'air devait passer graduellement de 65 ng/m⁠3 en 2023 à 15 ng/m⁠3 en 2027. D'ici à décembre 2027, Glencore doit aussi déposer un plan pour atteindre la norme québécoise de 3 ng/m⁠3 (il n'y a pas d'échéancier pour atteindre la norme). L'entreprise partait de très loin. La concentration d'arsenic dans l'air dans le quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda était de 134 ng/m⁠3 en 2015, 73 ng/m⁠3 en 2022 et 39 ng/m⁠3 en 2024. Glencore trouve aujourd'hui la norme de 3 ng/m⁠3 trop sévère. Elle est effectivement stricte. L'Union européenne suggère une cible de 6 ng/m⁠3. Les États-Unis n'ont pas de norme nationale. « C'est une norme qu'on adopte en vue de limiter les risques de cancer du poumon », explique Maryse Bouchard, professeure de santé environnementale à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS). Cela dit, Québec ne veut idéalement pas forcer des usines et d'une fonderie de cuivre à fermer. À Rouyn-Noranda, une ville de 43 000 habitants, la Fonderie Horne emploie 908 personnes. Pour protéger la population, le gouvernement établit donc un niveau de risque qu'il estime acceptable près des usines. Lorsqu'il est question de matières potentiellement cancérigènes, un risque considéré comme acceptable en Occident, par l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) notamment, est généralement 1 cas additionnel de cancer pour 100 000 personnes2, 3, 4. Pour les fonderies de cuivre aux États-Unis, l'EPA estime que le niveau de risque acceptable est trois fois plus élevé, soit de 3 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes5. Selon l'INSPQ, pour le quartier Notre-Dame, tout près de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda6 : une concentration d'arsenic dans l'air respectant la norme québécoise de 3 ng/m ⁠3 générerait 1,8 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes exposées durant 70 ans (risque prospectif total de l'arsenic, du cadmium et du nickel) ; générerait 1,8 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes exposées durant 70 ans (risque prospectif total de l'arsenic, du cadmium et du nickel) ; un taux d'arsenic dans l'air de 5 ng/m ⁠3 générerait 2 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes ; générerait 2 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes ; un taux de 15 ng/m ⁠3 générerait 3 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes, soit le niveau de risque considéré comme acceptable pour les fonderies de cuivre par l'EPA ; générerait 3 cas de cancer du poumon pour 100 000 personnes, soit le niveau de risque considéré comme acceptable pour les fonderies de cuivre par l'EPA ; un taux inférieur à 15 ng/m⁠3 protégerait aussi les enfants contre les effets de l'arsenic sur leur développement cognitif. Le risque est moins élevé dans d'autres secteurs de la ville, plus loin de la fonderie. Ce que demande Glencore Avant d'investir 300 millions, Glencore veut obtenir l'assurance que Québec l'autorisera à long terme à émettre 15 ng/m⁠3, et ne lui demandera pas de respecter la norme de 3 ng/m⁠3. « Quinze nanogrammes par mètre cube, c'est une situation sécuritaire pour la communauté. On s'est engagés dans l'amélioration de l'environnement, mais c'est techniquement impossible de se rendre jusqu'à 3 ng/m⁠3 », dit en entrevue Vincent Plante, directeur général pour la filière cuivre en Amérique du Nord de Glencore. En mars 2023, Glencore semblait pourtant plus optimiste : « On va mettre tous les efforts, les gens sont mobilisés et on veut atteindre les objectifs », disait alors Marie-Élise Viger, directrice de l'environnement de Glencore⁠7. Pour contester la norme québécoise, Glencore s'appuie sur un rapport de septembre 2022 commandé à un expert américain, Christopher Martin, professeur à l'École de santé publique de l'Université de Virginie-Occidentale. Glencore avait présenté ce même rapport à Québec en 2022. M. Martin estime entre autres que Québec aurait dû mesurer le taux d'arsenic dans l'urine des citoyens, et non dans leurs ongles. Maryse Bouchard est fortement en désaccord avec les conclusions de ce rapport. De nombreuses études concluent que [la mesure de l'arsenic dans les ongles] est un excellent biomarqueur de l'exposition chronique. Maryse Bouchard, professeure de santé environnementale à l'INRS Glencore souligne que le taux d'arsenic dans l'air sans les activités de la Fonderie Horne a été estimé à 4,1 ng/m⁠3 en 2022 par le ministère de l'Environnement. Dans ce contexte, impossible de respecter la norme de 3 ng/m⁠3, estime l'entreprise. Québec juge toutefois que la concentration d'arsenic excluant les activités de la fonderie est probablement moins élevée actuellement en raison des « mesures de mitigation mises en place » depuis 2023. Glencore relève aussi que Québec exige que la concentration d'arsenic soit mesurée à l'endroit où elle est le plus élevée (dans la « station légale » située dans le stationnement de la fonderie), alors que l'Union européenne suggère de le mesurer là où vit la population en général. Il est vrai que le taux d'arsenic dans l'air est plus élevé près de l'usine qu'ailleurs à Rouyn-Noranda. En 2024, il était de 39,1 ng/m⁠3 dans le stationnement de la fonderie, de 7,8 ng/m⁠3 à l'aréna Glencore (le domicile des Huskies) et de 5,3 ng/m⁠3 à l'hôtel de ville. Existe-t-il une voie de passage ? Afin d'échapper à une norme plus stricte, Glencore reprend des arguments qui datent de 2022. Or, l'étude de l'INSPQ qui soutient la décision de la Santé publique et du ministère de l'Environnement en 2023 est solide et détaillée. Elle se base sur 10 autres études d'organismes crédibles, dont trois agences de protection de l'environnement aux États-Unis, Santé Canada et l'Organisation mondiale de la santé. En contestant les travaux de la Santé publique, Glencore n'aide pas au débat et ne sert pas sa cause. Au-delà de ces considérations, devrait-on permettre à Glencore de se voir imposer une norme de 15 ng/m⁠3 pour toujours ? Ça me semble malavisé. Un seuil de 15 ng/m⁠3 à long terme, c'est trop élevé, on est trop près du seuil acceptable défini par l'EPA. Mieux vaut appliquer le principe de précaution et viser plus bas. Glencore doit-elle pour autant absolument atteindre 3 ng/m⁠3 d'ici cinq ans ? C'est le cœur du débat en cours. Quand on regarde les chiffres et les rapports d'experts de plus près, ce qui me semble le plus important, c'est de passer le plus vite possible sous le seuil européen de 6 ng/m⁠3. À 5 ng/m⁠3, le taux de cancer du poumon attribuable à l'arsenic dans l'air est de 2 cas pour 100 000 personnes. À 3 ng/m⁠3, c'est 1,8 cas. Bref, il est plus important de passer de 15 à 6 ng/m⁠3 rapidement que de passer de 6 à 3 ng/m⁠3. Surtout si on considère que la concentration d'arsenic dans le quartier Notre-Dame est à un niveau dangereusement élevé depuis des décennies. En plus, le taux d'arsenic dans l'air sans les activités de la fonderie est évalué quelque part entre 2 et 4,1 ng/m⁠3. Peut-on vraiment exiger d'atteindre 3 ng/m⁠3 dans ces conditions ? Ma suggestion pour Québec : exiger une diminution à une concentration d'arsenic dans l'air comprise entre 3 et 6 ng/m⁠3 d'ici cinq ans. En tenant compte des circonstances et des avis d'experts, il me semble que ce niveau de risque est acceptable. 1. Lisez l'article « La Fonderie Horne refuse de respecter la limite provinciale » 2. Consultez une étude de Carex Canada sur l'estimation du risque excédentaire de cancer sur toute la vie (en anglais) 3. Consultez un sondage sur les pratiques actuelles à Santé Canada en matière d'évaluation des risques de cancer 4. Consultez un chapitre sur l'évaluation des risques et des dangers de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (en anglais) 5. Consultez une décision de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (en anglais) 6. Consultez un rapport d'évaluation du risque de l'Institut national de santé publique du Québec 7. Lisez l'article « Québec ignore les besoins des résidants qu'il veut déplacer » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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