
Dormir où on veut en van? En Suisse, la liberté a ses règles strictes
Les voyages en van ont la cote. Mais attention, on ne peut pas faire ce qu'on veut.
IMAGO/Pond5 Images
En bref:
Ils ont la cote depuis la pandémie: les vans aménagés offrent aux voyageurs, propriétaires ou locataires du véhicule, un grand sentiment de liberté. De plus en plus modernes et confortables, ils permettent de dormir, manger, voire de faire ses besoins et de se doucher, dans un espace réduit et ambulant.
Sur les réseaux sociaux, le phénomène est viral. Preuve en est, sur Instagram, le hashtag #vanlife compte plus de 18 millions de publications. Les vadrouilleurs y partagent des vidéos des rénovations de leurs véhicules mais aussi, et surtout, des clichés de leurs points de chute provisoires: dans le désert, sur une plage, au sommet d'une montagne ou au cœur d'une forêt.
En Suisse aussi, le succès est grandissant. Selon le Touring Club Suisse (TCS), on dénombre aujourd'hui près de 100'000 de ces véhicules immatriculés. «Un chiffre record en Europe au regard de la population du pays, souligne Jordan Girod, porte-parole. Camping-cars et vans aménagés représentent aujourd'hui la majorité de la clientèle dans nos 31 campings du pays.»
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Mais la liberté promise par les voyages en van a ses limites. Et si vous comptiez vous laisser tenter par l'aventure cet été, mieux vaut connaître quelques règles en vigueur, notamment pour le parking, afin d'éviter les mauvaises surprises. Et les amendes, salées, qui peuvent s'élever jusqu'à 350 francs en cas de stationnement interdit. Règlements communaux
Une fois sur la route, il vous faudra déterminer où vous souhaitez vous installer pour passer la nuit. En Suisse, il est défendu de camper dans les réserves naturelles, dans le Parc national (situé dans les Grisons), dans les zones de tranquillité de la faune sauvage ou encore, logiquement, dans les lieux où l'accès est interdit.
Pour le reste, les règles dépendent des cantons ou des autorités communales. Dès lors, le TCS recommande de jouer la carte de la sécurité et «de se renseigner en amont auprès de la commune, du canton, de l'Office du tourisme ou du poste de police local», indique Jordan Girod.
De nombreux cantons interdisent le camping sauvage, à l'image du Tessin, de Genève ou encore du Canton de Vaud. Mais certaines communes s'organisent pour proposer des espaces dédiés aux amateurs de la «vanlife», à l'image de la vallée de Joux , qui dispose de deux emplacements en pleine nature, équipés de toilettes sèches.
En Suisse alémanique, les Cantons d'Obwald ou d'Argovie autorisent les voyageurs à s'installer en dehors des espaces dédiés pour une durée maximum d'une nuitée. Dormir chez l'habitant
Des sites internet et applications permettent de recenser les potentiels lieux où s'arrêter pour la nuit, à l'image de Parkn'Sleep ou Park4night . Pensez à consulter les commentaires des autres utilisateurs pour vous assurer que ces espaces sont toujours accessibles.
Les campings représentent une alternative sûre pour s'éviter de mauvaises surprises. Et il y a du choix! La Suisse compte près de 400 campings et 200 aires officielles pour camping-cars. Ils sont recensés sur les sites pincamp.ch ou encore aupaysducampingcar.ch .
Enfin, s'il est évidemment interdit de stationner sur un terrain privé sans l'accord de son propriétaire, certaines initiatives proposent à des privés de mettre une parcelle à disposition des voyageurs. La plateforme suisse Placetobee met en relation des agriculteurs, vignerons ou encore fromagers avec des amateurs de «vanlife» qui pourront aller dormir à la ferme. Une manière de créer du lien entre consommateurs et producteurs puisque, si l'accueil est gratuit, les visiteurs s'engagent à acheter des produits à leurs hôtes. Et à l'étranger?
Le camping sauvage est interdit dans une grande majorité des pays européens. En France, en Italie ou en Allemagne, favorisez donc les aires dédiées, soit «aree di sosta» ou «Wohnmobil-stellplätze». Dans la plupart des cas, les vans et camping-cars peuvent stationner dans l'espace public, mais il n'est pas autorisé d'y camper.
Un peu plus au nord, l'Écosse et certains pays scandinaves, dont la Norvège et la Suède, autorisent quant à eux le camping sauvage. À condition que les voyageurs ne laissent aucune trace de leur passage et restent respectueux de l'environnement. Conseils avant de prendre la route
Avant de se lancer dans une expérience en van, le porte-parole du TCS recommande de bien préparer son itinéraire. «Surtout en été, car les places d'hébergement et les campings sont souvent complets, notamment près des cours d'eau et des lacs», précise-t-il. S'il s'agit d'un premier voyage, le TCS recommande également de privilégier la location plutôt que l'achat, afin de vérifier que ce mode de loisirs correspond vraiment à vos attentes.
Plusieurs plateformes en ligne proposent ces véhicules à la location. Roadsurfer , l'un des leaders européens, compte deux agences de location, à Zurich et à Berne. Le site mycamper.ch propose quant à lui de louer des véhicules de particuliers, à l'image d'Airbnb pour les logements.
Sur son site internet, le TCS propose une check-list du matériel de base à prévoir pour le véhicule et pour le séjour. Son porte-parole rappelle d'ailleurs qu'il est essentiel de respecter le poids maximal indiqué sur le permis de circulation. «Une surcharge est non seulement illégale, mais représente aussi un danger pour la sécurité routière car elle augmente la distance de freinage et peut compromettre la tenue de route», explique Jordan Girod.
Il conviendra encore de placer les objets lourds près du sol et les plus légers dans les placards, en hauteur, tout en veillant à ce que rien ne puisse glisser ou tomber pendant le trajet.
Enfin, un permis de conduire pour voiture, de catégorie B, suffit si votre maison sur roues ne dépasse pas les 3,5 tonnes. Au-delà, un permis C1 est nécessaire.
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Léa Frischknecht est journaliste RP à la rubrique genevoise. Elle traite notamment des sujets liés à l'école et la formation mais également la justice et la commune de Lancy. Elle est titulaire d'un Bachelor en Science politique de l'Université de Genève et d'un master de journalisme de l'Université de Neuchâtel. Plus d'infos
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