
Après cinq semaines d'immobilisation et de moqueries, le chasseur F-35 britannique coincé en Inde s'apprête à repartir
le chasseur F-35 appartenant au Royaume-Uni coincé dans un aéroport
méconnu du sud de l'Inde va pouvoir, enfin, repartir.
L'
avion de combat
doit être « retiré du hangar aujourd'hui et le décollage est prévu pour mardi », a déclaré ce lundi un porte-parole de l'aéroport à la
BBC
.
L'
appareil britannique F-35
est bloqué à l'aéroport de Thiruvananthapuram depuis le 14 juin dernier, date à laquelle il a atterri en raison des mauvaises conditions météorologiques rencontrées lorsqu'il survolait l'océan Indien.
S'il a pu atterrir en toute sécurité, il a depuis rencontré un problème technique ne lui permettant pas de retourner sur le HMS Prince of Wales,
le célèbre porte-avions britannique
, d'où il avait décollé. Les autorités et l'aéroport ont toujours refusé de communiquer sur le moindre détail de cet incident.
En attendant la réparation et l'envoi de 14 ingénieurs sur place, l'avion évalué à 80 millions de livres sterling (soit plus de 90 millions d'euros) était gardé 24 heures sur 24 par six officiers de la Royal Air Force, la force aérienne et spatiale du Royaume-Uni.
Au cours des deux dernières semaines, le haut-commissariat du Royaume-Uni en Inde et les autorités de défense n'ont pas souhaité indiquer une quelconque évolution de la situation. Jusqu'à ce lundi donc où un responsable de l'aéroport a déclaré à la
BBC
que « l'avion est confirmé comme étant en état de vol ».
Il est prévu qu'il soit retiré du hangar ce lundi matin, a-t-il déclaré, ajoutant que l'heure exacte de son départ « n'a pas encore été communiquée, ni l'aéroport qui sera utilisé pour le ravitaillement en carburant sur le chemin de Londres, ni l'heure à laquelle l'avion de secours arrivera pour transporter les techniciens et le matériel ».
Les images du « F-35B solitaire » garé sur le tarmac et sous les pluies de la mousson du Kerala ont suscité la moquerie et ont été détournées sur les réseaux sociaux. Le département du tourisme du Kerala a même utilisé une image générée par l'IA avec le F-35 pour promouvoir le tourisme dans cette région.
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Le Figaro
10 hours ago
- Le Figaro
Immigration : «La colère des Britanniques s'accroît car ils ont l'impression de ne pas être écoutés»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Début août, d'importantes manifestations contre l'immigration ont eu lieu en Grande-Bretagne. L'accord signé en juillet par la France et le Royaume-Uni risque d'échouer à tempérer ces tensions, avertit la journaliste au Daily Telegraph Anne-Élisabeth Moutet. Anne-Élisabeth Moutet est chroniqueuse au Daily Teleraph. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié LE FIGARO. - Ce week-end, d'importantes manifestations sur la thématique migratoire ont pris place dans diverses villes britanniques, notamment à Manchester. La situation vous semble-t-elle comparable à l'été dernier, à la suite des meurtres de Southport ? Publicité Anne-Élisabeth MOUTET. - Pas encore, puisque la contestation ne repose cette fois sur aucun crime épouvantable. Pour autant, la colère des Britanniques s'accroît car ils ont l'impression de ne pas être écoutés. Il suffit de mettre en exergue les différences d'habitudes et de coutumes entre certains immigrés et l'essentiel de la population pour être qualifié de «sale raciste». Cela suscite naturellement du ressentiment. En outre, la police britannique est différente de la police française : elle est très woke, s'est entièrement convertie avec enthousiasme aux programmes de diversité, d'inclusion, tout en refusant d'exprimer certaines choses. Or ce n'est pas dans la tradition anglaise. Cela renforce le sentiment d'abandon par les autorités, supposées protéger leur population. Un facteur de cette colère provient également des peines infligées à quelques auteurs de publications sur X, dont les propos étaient certes répugnants, mais qui ont été condamnés à des séjours en prison plus importants que certains prévenus pour des faits avérés de violence physique. C'est par exemple le cas de Lucy Connolly, mère d'une fille de dix ans, condamnée à 31 mois de prison. Son tweet, dans lequel elle indiquait qu'elle ne serait pas dérangée si tous les hôtels abritant des requérants d'asile étaient incendiés, était naturellement passible de poursuites. Mais la condamner à plus de prison que des gens violents a énormément choqué. Au point que le premier ministre, Keir Starmer, a été surnommé «two-tier Keir» («double standard Keir»). La police de l'Essex, également, est allée à six heures du matin chez l'une de mes consœurs du Daily Telegraph, Allison Pearson, pour un tweet beaucoup moins violent. Elle a été informée que son cas était étudié et qu'elle devrait en répondre... Bien que l'histoire lui donne matière à écrire, elle a été choquée que, chez elle, avec ses enfants, la police vienne lui dire qu'elle pense mal. C'est un élément inexistant en France. Le sentiment d'abandon est donc encore plus étendu en Grande-Bretagne, accentuant le risque de dérapage. À la suite d'une série d'accords, la Grande-Bretagne a versé près de 900 millions d'euros à la France pour le contrôle de sa frontière et elle en ressort avec l'impression que la situation ne s'est pas améliorée Anne-Élisabeth Moutet Le gouvernement travailliste se défend en arguant que la situation dont ils ont hérité en arrivant au pouvoir était déjà particulièrement grave. La situation s'est-elle aggravée par rapport à ce qui prévalait sous le gouvernement conservateur précédent ? Il y a une immense continuité entre la période conservatrice et la période travailliste, bien qu'il y ait une difficulté sociologique pour la gauche : son électorat se trouve dans toute une série de villes d'Angleterre où se déroulent précisément ces manifestations. Cela explique le comportement du gouvernement Starmer : il est certain de perdre sa super-majorité aux prochaines élections, dans moins de quatre ans, si la situation dans ces localités ne s'améliore pas. La France est régulièrement blâmée dans les débats politico-médiatiques outre-Manche sur la question de l'immigration illégale. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Publicité La France, entre ses frontières maritimes et ses frontières terrestres, a plus de 6 000 km où il est plus ou moins possible d'entrer sur son territoire. Au Royaume-Uni, ce n'est pas le cas : on entre par Douvres ou la côte, généralement depuis la France, plus rarement depuis la Belgique. Et c'est le seul goulot par lequel les migrants peuvent arriver. Les Britanniques estiment donc que les Français devraient les stopper. Mais ils ont eux aussi des problèmes ailleurs. À la suite d'une série d'accords, la Grande-Bretagne a versé près de 900 millions d'euros à la France pour le contrôle de sa frontière et elle en ressort avec l'impression que la situation ne s'est pas améliorée. D'autre part, la jungle de Calais a longtemps été un point de fixation grâce auquel de nombreux ministres de l'Intérieur ont donné l'impression aux candidats à l'immigration en France qu'ils y seraient mal traités, là où la Grande-Bretagne les loge dans des hôtels. C'est d'ailleurs un problème de politique interne : la population britannique désapprouve l'ouverture de ces hôtels aux migrants au point qu'il faille régulièrement changer de lieu d'accueil. Récemment, ainsi, des requérants d'asile ont été logés dans un établissement 4 étoiles à Canary Wharf, sorte de quartier de la Défense dans l'est londonien, ce qui a également suscité la polémique. Et pour la France, il s'est toujours agi de rétorquer que la situation des nouveaux venus semblait forcément plus attractive outre-Manche... À lire aussi Sous pression sur l'immigration, Keir Starmer promet de « reprendre le contrôle » des frontières britanniques L'arrivée sans cesse renouvelée de migrants, aux situations différentes et employés dans une économie clandestine, de façon beaucoup plus flexible qu'en France - d'autant qu'il n'y a pas de papiers en Grande-Bretagne, dès lors que des débats sur la création d'une carte d'identité nationale sont lancés, des références à la Gestapo sont entendues - renforce ces difficultés. Certains des problèmes britanniques de non-assimilation, pour autant, sont similaires à ceux que l'on connaît en France depuis que l'on y privilégie l'intégration à notre vieux modèle d'assimilation. L'accord présenté mi-juillet par Keir Starmer et Emmanuel Macron, selon lequel pour chaque retour d'un migrant illégal en France, le Royaume-Uni prendra en charge un demandeur d'asile qui a formulé sa demande en France, pourrait-il apaiser les tensions dans ces deux pays ? Le problème pourrait s'avérer, comme toujours, logistique. L'accord n'est pas nécessairement mauvais sur le principe : s'il y a des gens qui ont le droit d'aller en Grande-Bretagne, il n'y a aucune raison qu'ils n'y soient pas accueillis. Pour autant, on évoque un échange d'une cinquantaine de migrants par semaine ; or en 2024, sur l'intégralité de l'année, ce sont 37 000 personnes qui ont fait la traversée de la Manche sur des «small boats». En revanche, notons que le Royaume-Uni a également signé des accords avec l'Italie sur l'immigration. Naturellement, ces deux pays ne partagent aucune frontière, mais l'on a pu remarquer, par exemple, que l'actuelle ministre de l'Intérieur travailliste, Yvette Cooper, n'a pas semblé très éloignée de Giorgia Meloni sur la question, ce qui diffère de la gauche française. Cela évite peut-être un certain nombre de blocages, mais rappelle aussi que le gouvernement travailliste connaît un sérieux déficit de popularité (22 % d'intentions de vote dans les sondages environ, contre près de 35 il y a un an).


Le Figaro
16 hours ago
- Le Figaro
Royaume-Uni : pic d'actes antisémites après les invectives de rappeurs à un concert fin juin
Le Royaume-Uni a enregistré, au cours des six premiers mois de 2025, le deuxième nombre le plus élevé d'incidents antisémites depuis le début des relevés du Community Security Trust (CST), une association juive britannique. Les propos tenus par des rappeurs au festival de Glastonbury fin juin contre l'armée israélienne et l'intensification de l'offensive israélienne à Gaza ont entraîné des pics de signalements d'actes et propos antisémites au Royaume-Uni, relève ce mercredi 6 août le rapport d'une association communautaire juive britannique. Le Community Security Trust (CST), qui surveille l'antisémitisme au Royaume-Uni, a enregistré 1521 incidents antisémites (agressions verbales, physiques ou menaces) sur les six premiers mois de l'année 2025, un chiffre en recul de 25% sur un an, mais le deuxième plus élevé depuis le début de ses relevés en 1984. L'association souligne qu'elle a enregistré le plus grand nombre de signalements quotidiens (26, dont 16 en ligne) le 29 juin, au lendemain du concert du duo Bob Vylan au festival de Glastonbury en Angleterre, durant lequel les rappeurs avaient scandé «Mort, mort aux IDF», les forces de défense israéliennes. La police a ouvert une enquête. Publicité Vient ensuite le 17 mai (19 signalements), au lendemain de l'annonce par Israël d'une expansion de son offensive militaire à Gaza. «Ces deux cas illustrent comment le sentiment et la rhétorique à l'égard d'Israël et du sionisme influencent, façonnent et alimentent le discours antijuif», note le CST. «Niveaux extrêmes de haine antijuifs» Le Royaume-Uni a enregistré un bond des actes antisémites et islamophobes depuis le 7 octobre 2023, selon les relevés de plusieurs associations et du gouvernement. Pour Mark Gardner, directeur général du CST, le rapport de son organisation démontre les «niveaux extrêmes de haine antijuifs , sous couvert d'un militantisme anti-Israël». Parmi les actes antisémites enregistrés au premier semestre 2025, 76 ont été des agressions violentes (-42% sur un an) et 92 des cas de dégradations de biens appartenant à des personnes juives ou évoquant le sort des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza (+10%). 572 signalements correspondent à des incidents antisémites en ligne. L'association précise qu'elle a tenté de faire la distinction entre l'antisémitisme et le sentiment anti-israélien, et qu'elle n'a pas qualifié d'antisémites les propos accusant Israël de commettre un «génocide» à Gaza. La ministre britannique de l'Intérieur Yvette Cooper, citée dans un communiqué du CST, a assuré que le gouvernement restait «déterminé à éradiquer le poison de l'antisémitisme».


Le HuffPost France
a day ago
- Le HuffPost France
Une coulée de boue dévastatrice ravage cette vallée dans l'Himalaya
INDE - Un « signal d'alarme » des effets du réchauffement climatique. Cent personnes sont portées disparues, quatre ont péri et des immeubles ont été détruits après une coulée de boue massive dans une localité indienne de l' Himalaya touchée par des crues subites. « La situation est grave », a déclaré Sanjay Seth, ministre d'État de la Défense indien, à l'agence de presse Press Trust of India (PTI). « Nous avons reçu des informations faisant état de quatre décès et environ cent personnes portées disparues. Nous prions pour leur sécurité », a-t-il ajouté. Le Premier ministre Narendra Modi a exprimé ses condoléances dans un communiqué, assurant que « tout est mis en oeuvre pour apporter de l'aide ». Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d'eaux boueuses emporter des immeubles d'habitation à Dharali, un lieu touristique de l'État d'Uttarakhand, au nord du pays. On y voit plusieurs personnes en train de courir avant d'être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers. « Cocktail mortel » L'armée indienne a indiqué que 150 militaires, dépêchés à Dharali, avaient contribué à secourir une vingtaine de personnes ayant survécu à la coulée de boue. « Un énorme glissement de terrain a frappé Dharali… Déclenchant un flot soudain d'eau et de débris », a indiqué l'armée. Une grande partie de la ville a été submergée, et par endroits, la boue a atteint les toits des maisons. « Les efforts de recherche et de sauvetage sont en cours, et tous les moyens disponibles déployés pour localiser et évacuer les personnes toujours prises au piège », a déclaré le porte-parole de l'armée Suneel Bartwal. Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l'inondation était due à des précipitations soudaines et intenses. Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l'Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet État. Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence. « Ces pertes dévastatrice (...) doivent être notre ultime signal d'alarme », a déclaré le militant Harjeet Singh, de la Satat Sampada Climate Foundation, à New Delhi. « Le réchauffement climatique intensifie nos moussons avec des pluies extrêmes, tandis que sur le terrain, nos politiques de déforestation des collines, de construction non-scientifiques et non durables et d'étouffement des rivières au nom d'un prétendu +développement+ détruisent nos défenses naturelles », selon lui. « Cette tragédie est un cocktail mortel », soutient-il. L'agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l'année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses sont « un signal d'alarme » de ce qui attend les populations à l'heure du changement climatique, qui rend le cycle de l'eau de la planète plus imprévisible.