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Après les propos de Sandrine Rousseau sur la rentabilité agricole, le Salon de l'Agriculture dénonce son « mépris »

Après les propos de Sandrine Rousseau sur la rentabilité agricole, le Salon de l'Agriculture dénonce son « mépris »

POLITIQUE - La justification n'y a rien fait, Sandrine Rousseau a mis agriculteurs et éleveurs en colère. Mercredi 16 juillet, ce sont les directions de trois salons agricoles, dont celui de l'Agriculture, qui ont sévèrement dénoncé les propos de l'élue écologiste sur la rentabilité des agriculteurs.
« Madame Rousseau a jugé bon de faire une sortie médiatique pour dire qu'elle se foutait de la rentabilité des exploitations agricoles. Au-delà de l'injure faite à tous les éleveurs, céréaliers, producteurs de fruits et légumes, viticulteurs, oléiculteurs, etc... la diatribe est plus grave car elle oscille entre le déni, la moquerie, la méconnaissance et le mépris », cinglent dans un communiqué commun relayé sur X les présidents du SIA, du Sommet de l'élevage et du Salon international de l'élevage (SPACE).
Et les représentants agricoles de poursuivre : « Le monde agricole a des valeurs, madame Rousseau n'en a plus. Le monde agricole respecte le travail, madame Rousseau non. Le monde agricole nourrit ses concitoyens en produits de qualité, madame Rousseau les nourrit en haines recuites et anathèmes inutiles. »
À l'origine de leur courroux, une phrase prononcée par la députée de Paris le 11 juillet dernier sur le plateau du Média en marge d'une discussion sur la loi Duplomb. Ce texte, dénoncé par les écologistes notamment pour la réintroduction d'un néonicotinoïde controversé, est soutenu par une partie des agriculteurs (surtout derrière la FNSEA) au nom d'une meilleure rentabilité.
« Je n'en ai rien à péter de leur rentabilité (...) Je pense que ce n'est pas le sujet. La rentabilité de l'agriculture par des produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de notre santé, ce n'est pas de la rentabilité en fait, c'est de l'argent sale », répond alors Sandrine Rousseau, s'attirant les foudres d'une large partie de la classe politique.
Depuis, l'élue écologiste a précisé sa pensée dans un communiqué publié sur BlueSky. « Ce que j'ai dénoncé par ces propos, ce n'est évidemment pas la question du revenu des agriculteurs, dont je défends pleinement la garantie, mais un modèle agro-industriel à bout de souffle, qui impose une rentabilité maximale à la production au détriment des agriculteurs eux-mêmes », écrit-elle. « Ce n'est pas être 'contre les agriculteurs' que de dénoncer un système qui les broie. C'est au contraire leur rendre justice en défendant un autre avenir pour eux. »
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Droits de douane : la Chine et les États-Unis concluent leur première journée de pourparlers commerciaux à Stockholm

Vers une pause plus longue sur les droits de douane ? Des délégations chinoise et américaine ont achevé à Stockholm la première journée d'un nouveau cycle de négociations , qui se poursuivra mardi et qui pourrait aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire obtenue à Genève en mai. Les discussions, qui se sont déroulées dans le bâtiment de Rosenbad, où se trouve le cabinet du Premier ministre suédois, ont pris fin vers 19h50 et reprendront mardi, a précisé le Trésor américain devant la presse. Des journalistes de l'AFP ont vu les délégations des deux principales puissances économiques mondiales quitter les lieux, peu après cette déclaration. Aucune information sur leur contenu n'a été communiquée. Se tenant au lendemain d'un accord commercial conclu entre Américains et Européens, ce 3e cycle de négociations sino-américaines doit durer près de deux jours, suivant un format similaire à celles de Genève et de Londres. Pékin a dit lundi espérer qu'elles se tiendront dans un esprit « de respect mutuel et de réciprocité ». La Chine entend « réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d'une conférence de presse régulière. Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève , qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l'origine de surtaxes prohibitives. L'objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post , qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires. Ces pourparlers ont lieu au début d'une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des États-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août. En l'état, les produits entrant aux États-Unis pourraient être taxés entre 10 % et 50 % - le taux le plus élevé viserait le Brésil , tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d'une surtaxe de 35 % et 30 %, respectivement. De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l'Université de Yale. Pékin pourrait se sentir privilégié : certes, ses produits encaissent 30 % de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d'échapper pour l'heure à de nouvelles surtaxes. Pour l'heure, aucun accord sur le fond n'a été trouvé entre les deux pays, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d'autre. Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d'exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli. Un prolongement de la trêve indiquerait une « volonté de continuer à discuter de part et d'autre », selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington. En attendant l'étape suivante : une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Dans l'immédiat, les marchés réagissent lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne (UE). À l'issue d'une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Écosse, le président américain a annoncé dimanche que l'UE avait accepté de se voir imposer 15 % de droits de douane et s'engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis, sans précisions sur l'échéance. Sous le feu des critiques, Bruxelles a présenté l'accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump comme le « meilleur » compromis possible dans un contexte « très difficile ». Néanmoins, Washington n'est pour l'heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux - et plus souvent des déclarations d'intention que des accords formels. L'Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu'ici pu s'entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, a priori entre 15 et 20 % pour la plupart d'entre eux. Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l'entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille
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Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille

INCENDIE - Un violent incendie au nord de Marseille a provoqué ce lundi 28 juillet après-midi la fermeture des autoroutes A7 et A51, dans les deux sens, au niveau de l'échangeur entre ces deux axes, perturbant au passage le trafic aérien de la deuxième ville de France. L'incendie, qui a totalement détruit « les bâtiments d'une société de caravaning », générant un énorme nuage de fumée noire, est parti au niveau de l'échangeur 517, sur les communes de Septèmes-les-Vallons et des Pennes-Mirabeau, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. C'est à quelques centaines de mètres à peine, déjà aux Pennes-Mirabeau, qu'était parti un important sinistre le 8 juillet, après qu'une voiture avait pris feu sur l'A55, plus à l'est. Le feu avait alors parcouru 750 hectares de broussailles et de pinèdes et atteint Marseille, ravageant une soixantaine de bâtiments au total dans le quartier de L'Estaque. Face à ce nouveau sinistre, 400 pompiers ont été mobilisés, aidés de 100 engins au sol et d'importants moyens aériens, avec quatre Canadair, deux avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau selon un communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône. L'objectif était d'éviter la propagation du feu « vers le massif de l'étoile », qui borde la ville de Marseille au nord, et de « protéger des habitations éventuelles », ont indiqué les pompiers dans un communiqué, appelant les automobilistes et à ne pas « emprunter les axes principaux ni les axes secondaires » pour permettre aux secours d'intervenir. Le trafic aérien perturbé Parti vers 16h40, le feu n'évoluait plus vers 20h00, après avoir parcouru 11 hectares, toujours selon la préfecture. Mais il restait actif dans les décombres du concessionnaire de camping-cars touché. Son origine n'était pas connue lundi soir. Dans les premiers kilomètres à proximité du feu, l'organisme de mesure de la qualité de l'air AtmoSud a relevé des « niveaux élevés de particules fines et ultrafines » et des « concentrations élevés de multiples polluants gazeux ». Au-delà des importantes perturbations au trafic routier provoquées par la coupure des deux autoroutes au niveau de l'échangeur, le trafic aérien a lui aussi été touché : « Les vols au départ et à l'arrivée sont perturbés », a ainsi précisé l'aéroport de Marseille-Provence sur son site internet. Contacté par l'AFP, le personnel de la maison d'accueil spécialisée pour adultes en situation de handicap des Tourelles, située dans un grand domaine arboré, à Septèmes-les-Vallons, a confirmé à l'AFP que les pompiers étaient sur place et que les consignes étaient de rester confinés. Entre le personnel et les résidents, une cinquantaine de personnes étaient sur place lundi en fin d'après-midi. Vigilance rouge En vigilance rouge aux feux de forêts pour la troisième journée consécutive, le département des Bouches-du-Rhône était frappé par un important mistral lundi, avec des rafales atteignant parfois les 90 km/h. Dès le début de l'incendie, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait alerté les habitants des deux communes sur leurs téléphones portables, via un message FR-Alert, les appelant à « éviter » le secteur et à ne pas tenter de monter sur Aix-en-Provence ou de descendre sur Vitrolles par les voies secondaires, pour éviter les panaches de fumée. Aux alentours de Marseille, deux autres feux ont mobilisé des centaines de pompiers lundi, à Martigues et Port-de-Bouc. Mais tous les deux étaient « fixés » lundi en fin d'après-midi et des opérations de noyage étaient en cours durant la soirée. Dix jours après l'incendie parti des Pennes-Mirabeau le 8 juillet, un autre sinistre avait dévoré près de 250 hectares de pinède à Martigues, au nord-ouest de Marseille.

Pourquoi la baisse de la natalité met en péril le modèle social français
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Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Pour la première fois, le nombre des décès a dépassé celui des naissances. Fondé sur la solidarité intergénérationnelle, le système est mis à mal par cette nouvelle pyramide des âges. De moins en moins de cotisants et de plus en plus de bénéficiaires. L'équation est simple mais sa résolution, infiniment complexe : face au vieillissement des Français et à l'état dégradé des finances, le système de sécurité sociale, imaginé par le communiste Ambroise Croizat à la sortie de la guerre, doit se réinventer. Lors de la présentation de ses orientations budgétaires, François Bayrou l'a répété : « Nous devons (…) reconfigurer notre système social, (qui) a 80 ans. » Pour étayer sa démonstration, le premier ministre peut s'appuyer sur les chiffres : selon la dernière étude de l'Insee, publiée en début d'année, les Français vivent de plus en plus longtemps (80 ans en moyenne pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes) ; à l'opposé de la pyramide, les naissances sont en chute libre. « Le haut ne cesse de gonfler par le vieillissement et le bas de se réduire par une baisse de la natalité », résume Maxime Sbaihi, directeur stratégique du Club Landoy et auteur…

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