logo
Les diplômés québécois plus satisfaits de leur emploi qu'ailleurs au Canada

Les diplômés québécois plus satisfaits de leur emploi qu'ailleurs au Canada

La Presse3 days ago
Au Québec, la part de personnes diplômées qui sont très satisfaites ou satisfaites de leur emploi tourne autour de 86 % pour les trois niveaux d'études en 2023.
(Montréal) Les Québécois ayant décroché un diplôme d'études postsecondaires en 2020 et intégré le marché du travail se disent plus satisfaits de leur emploi et de leur salaire qu'ailleurs au Canada.
Frédéric Lacroix-Couture
La Presse Canadienne
C'est ce que met en lumière une analyse de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) publiée mardi. L'ISQ a comparé les plus récentes données de l'Enquête sur les nouveaux diplômés de Statistique Canada menée en 2023.
Elles concernent les personnes diplômées au niveau postsecondaire (collégial, baccalauréat et maîtrise/doctorat) en 2020, qui ont décidé de ne pas poursuivre leurs études et qui occupaient toujours un emploi trois ans après leur diplomation.
Au Québec, la part de personnes diplômées qui sont très satisfaites ou satisfaites de leur emploi tourne autour de 86 % pour les trois niveaux d'études en 2023. En Ontario, cette part est inférieure, allant de 76 à 82 %, selon le niveau.
L'écart entre les deux provinces est particulièrement marqué chez les diplômés du collégial et du baccalauréat. Il est de 9 à 10 points, note l'auteur de l'analyse de l'ISQ, Luc Cloutier-Villeneuve.
Dans les provinces de l'Atlantique, la proportion de personnes diplômées qui sont très satisfaites ou satisfaites de leur emploi s'élève à 84 % pour le collégial et de 79 % pour le baccalauréat. Dans les provinces de l'Ouest et les territoires, ces résultats sont de 79 et 78 % respectivement.
Les diplômés québécois sont également plus heureux avec leur rémunération que les autres Canadiens, selon l'ISQ. Ceux sortant du collégial ont déclaré être satisfaits ou très satisfaits de leur salaire à 59 %, contre 48 % en Ontario, 57 % en Atlantique et 55 % dans l'Ouest.
Du côté des bacheliers, l'écart est encore plus grand entre le Québec et les autres provinces. La proportion de personnes satisfaites de leur rémunération est de 66 % chez les Québécois, alors qu'elle est de 52 %. dans le reste du Canada.
Au Québec, la part de bacheliers disant en 2023 gagner entre 50 000 et 69 999 $ ou 70 000 $ et plus était supérieure à celle des autres provinces, selon l'ISQ.
Sur le plan de la sécurité d'emploi, les bacheliers québécois se démarquent également. Ceux-ci se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits de leur sécurité d'emploi dans une proportion d'environ 83 %. Elle est de 73 % en Ontario, de 78 % en Atlantique et de 77 % dans l'Ouest.
Au niveau collégial, ce sentiment de satisfaction est aussi partagé par environ huit diplômés sur dix au Québec. C'est presque autant qu'en Atlantique, mais plus élevé par rapport à l'Ontario (75 %) et aux provinces de l'Ouest (77 %).
« Comme les indicateurs d'intégration au marché du travail sont dans l'ensemble plus favorables au Québec qu'ailleurs, on ne se surprend pas que la satisfaction à l'égard de l'emploi, du salaire et de la sécurité d'emploi soit plus forte au Québec que dans les autres provinces », écrit en conclusion M. Cloutier-Villeneuve.
Parmi les autres indicateurs d'intégration, l'ISQ souligne notamment qu'environ 80 % des personnes diplômées du collégial et du baccalauréat au Québec se considéraient comme qualifiées pour l'emploi qu'elles occupaient.
Également, une plus grande proportion de Québécois (73 % du collégial et 68 % du baccalauréat) ont dit en 2023 occuper un emploi fortement relié à leur programme d'études que par rapport aux Ontariens (51 et 49 % respectivement). Il existe aussi des écarts de plusieurs points avec les autres provinces.
« L'adéquation entre la formation et l'emploi occupé est donc meilleure au Québec qu'ailleurs pour les personnes diplômées du collégial et du baccalauréat, affirme M. Cloutier-Villeneuve. Cette adéquation est par ailleurs encore plus forte chez les personnes ayant fait un stage. »
Par ailleurs, l'ISQ mentionne que les taux d'emploi des finissants de 2020 étaient de plus de 90 % en 2023, ce qui se compare à 2018, soit avant la pandémie de COVID-19.
Au regard des différents indicateurs, « l'intégration au marché du travail des personnes diplômées du collégial et du baccalauréat est particulièrement bonne au Québec », mentionne M. Cloutier-Villeneuve.
« Dans ce contexte, on ne se surprend pas également que les personnes diplômées du postsecondaire au Québec seraient plus portées que leurs homologues d'ailleurs au Canada à faire le même choix de domaine d'études si c'était à refaire », conclut l'auteur.
En effet, 78 % des personnes diplômées du collégial au Québec occupant un emploi ont dit en 2023 qu'elles choisiraient le même domaine d'études ou de spécialisation. La proportion est de 74 % chez les bacheliers et grimpe à 84 % pour les diplômés de la maîtrise ou du doctorat.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais
Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais

Les puissants pays producteurs de pétrole et de gaz souhaitaient un traité axé sur une meilleure gestion et réutilisation des déchets plutôt que de s'attaquer au problème à la racine. Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais Il vaut mieux ne pas avoir d'entente que de conclure une mauvaise entente, selon les fonctionnaires canadiens qui ont participé aux négociations sur un traité visant à lutter contre la crise mondiale de la pollution plastique. Stéphane Blais La Presse Canadienne Des positions qui semblent irréconciliables ont fait en sorte que les membres des 184 pays qui tentaient d'élaborer le premier traité mondial contre la pollution plastique ont été incapables d'accoucher d'un texte à Genève, en Suisse. Mais pour Michael Bonser, sous-ministre adjoint délégué à Environnement et Changement climatique Canada, vaut mieux ne pas avoir de traité que d'avoir un mauvais traité. « Nous savions que ne pas signer un mauvais traité était meilleur que simplement obtenir un traité faible » et « je vais être honnête avec vous, je crois que certains pays (dont les positions différaient de celle du Canada) croyaient qu'on accepterait n'importe quel traité juste pour montrer qu'on fait quelque chose, mais ils se sont trompés », a indiqué le négociateur canadien lors d'une conférence de presse vendredi matin. Depuis le début des négociations, il y a presque trois ans, une coalition majoritaire de pays proposait que le traité final sur la pollution plastique inclue une limite à la quantité de plastique que les entreprises peuvent produire. Mais les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Russie et l'Inde s'opposaient à tout plafonnement des plastiques vierges. L'agence de presse Reuters a même rapporté que l'administration Trump a envoyé des mémos à une poignée de pays les exhortant à rejeter un traité qui imposerait des limites sur la production du plastique. Questionné sur ce « mémo », Michael Bonser a répondu ceci : « Si ce mémo a existé, je ne l'ai jamais vu. Mais nous savions pertinemment que la question de la production de plastique et de son plafonnement serait extrêmement complexe pour les États-Unis, mais ce n'était pas seulement le cas pour eux. De nombreux pays, issus de nombreuses régions, ont suggéré que le plafonnement de la production allait trop loin. » Pour les États-Unis, a ajouté le négociateur canadien, l'inclusion d'un plafond à la production de plastique dans le traité était effectivement une « ligne rouge » à ne pas franchir. Les puissants pays producteurs de pétrole et de gaz, comme les États-Unis, l'Inde, la Russie et l'Arabie saoudite, et les représentants de l'industrie du plastique qui participaient aux négociations, souhaitaient un traité axé sur une meilleure gestion et réutilisation des déchets plutôt que de s'attaquer au problème à la racine. La suite est incertaine Après l'échec des négociations vendredi, les délégués n'ont fait part d'aucun plan immédiat de reprise des discussions. Il n'est pas clair donc, s'il y aura, à court terme, d'autres négociations sur la pollution plastique et quand et où celles-ci auront lieu. Le Canada estime « qu'il faut poursuivre les négociations difficiles portant sur cet enjeu » et « pas seulement avec les pays avec qui nous sommes d'accord », a indiqué Michael Bonser. Ana Rocha, directrice de GAIA, un réseau de groupes environnementaux présent dans des dizaines de pays, a salué la décision des pays qui ont refusé de signer un mauvais traité. Nous soutenons la majorité ambitieuse qui a refusé de reculer et d'accepter un traité qui manque de respect aux pays véritablement engagés dans ce processus et trahit nos communautés et notre planète. Extrait du communiqué d'Ana Rocha, directrice de GAIA Une fois de plus, selon la directrice de GAIA, « les négociations ont échoué, entravées par un processus chaotique et biaisé qui a laissé même les pays les plus engagés dans l'impossibilité de se faire entendre ». Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement, a pour sa part déclaré que, malgré les difficultés et la déception, « nous devons reconnaître que des progrès significatifs ont été réalisés ». Ce processus ne s'arrêtera pas, a-t-elle ajouté, mais il est trop tôt pour dire combien de temps il faudra pour parvenir à un traité. Un fléau L'humanité produit plus de 430 millions de tonnes de plastique chaque année et ce matériel, dérivé du pétrole, est rendu tellement présent dans nos vies et dans l'environnement que des microplastiques ont même été trouvés dans le placenta de femmes en bonne santé, selon une étude récemment publiée dans le journal Toxicological Sciences. Avant les négociations qui se déroulent en Suisse, la revue médicale The Lancet a publié un résumé de certaines études selon lequel les matériaux utilisés dans les plastiques provoquent de nombreuses maladies « à chaque étape du cycle de vie des plastiques et à chaque étape de la vie humaine ».

Vers un arrêt de service samedi
Vers un arrêt de service samedi

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

Vers un arrêt de service samedi

À moins d'une entente de dernière minute, tous les vols d'Air Canada seront suspendus samedi. Le syndicat représentant les 10 000 agents de bord a rejeté la demande d'arbitrage exécutoire demandé par l'employeur. La ministre fédérale de l'Emploi Patty Hajdu avait donné jusqu'à midi, vendredi à la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) pour accepter la demande. Devant ce refus, une grève sera déclenchée samedi, clouant tous les appareils arborant la feuille d'érable rouge au sol. Plus tôt cette semaine, le syndicat a formellement transmis à l'employeur son préavis de grève impliquant 10 000 agents de bord. Celle-ci commencera donc à 0 h 58 samedi si les parties ne s'entendent pas d'ici là. Air Canada a répliqué en transmettant au syndicat un avis de lock-out, qui commencerait à 1 h 30 samedi. Déjà le transporteur a commencé à procéder à la suspension progressive de ses vols. Des douzaines ont été annulés jeudi et environ 500 subiront le même sort vendredi, a annoncé Air Canada au cours d'un point de presse tenu à Toronto. Cet arrêt de service s'est transformé en véritable casse-tête pour les voyageurs. En pleine période des vacances, les alternatives pour les ramener à bon port avec d'autres transporteurs risquent d'être rares et dispendieuses. Bien que l'entreprise ait assuré que les voyageurs seraient remboursés et qu'elle faisait l'impossible afin de faire monter ses clients dans les appareils d'autres compagnies aériennes, la tâche risque d'être difficile. Selon le transporteur, environ 130 000 personnes volent chaque jour avec Air Canada. « Il est important de garder à l'esprit que nous sommes en pleine saison estivale, a rappelé, jeudi, en conférence de presse Mark Nasr, vice-président général et chef des opérations. Les places disponibles sur les autres compagnies aériennes sont extrêmement limitées. » Des Québécois dont le vol a été annulé sont coincés à l'étranger, sans savoir quand ils pourront revenir. Martin Théorêt et sa conjointe ont appris il y a quelques heures à peine que leur vol en partance de Nice et à destination de Montréal, prévu samedi après-midi, était annulé. Le couple, qui a deux enfants, espère être relocalisé sur un autre vol d'ici 48 heures, car le prix des billets avec une autre compagnie aérienne est « exorbitant ». « Ça tourne autour de 2000 $ ou 2500 $ par personne », dit Martin Théorêt. Pour une famille de quatre, la facture est salée. « On a été cinq jours à Paris, on est descendus sur la Côte d'Azur pour un autre six nuits », dit le technicien en génie biomédicale, qui travaille à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur, à Terrebonne. « On est rendus à beaucoup de sous… S'il faut sortir 10 000 $ de nos poches encore pour revenir à Montréal… » Martin Théorêt n'en veut pas aux agents de bord d'Air Canada. Sa conjointe et lui travaillent dans le réseau public de santé. « Je ne suis pas en désaccord avec ce qu'ils font. J'en veux peut-être plus à l'employeur. » Il reste que ce conflit gâche la fin de leurs vacances. « Les deux dernières journées, on n'avait pas envie de faire des choses », dit-il. Négociations Pendant ce temps, les deux parties se livrent à des guerres de chiffres. Arielle Meloul-Wechsler, vice-présidente générale et chef des ressources humaines et des affaires publiques, a présenté l'offre patronale comme généreuse. Elle a évoqué une augmentation de la rémunération totale de 38 % en quatre ans, ce qui ferait de ses agents de bord « les mieux payés au Canada ». Selon lui, le transporteur « ne demande aucune concession de la part des agents de bord en retour ». Celle-ci comprend « une nouvelle disposition concernant la rémunération pour le service au sol, la meilleure dans l'industrie au Canada, des taux horaires [qui] pourraient atteindre jusqu'à 94 $ l'heure la première année et un salaire horaire [qui] augmenterait de 12 à 16 % la première année », selon le communiqué. « D'ici 2027, les agents de bord ayant plus d'ancienneté gagneraient en moyenne 87 000 $ par année, et 20 % des agents de bord gagneraient 90 000 $ ou plus par année », indique-t-on également. De son côté, la présidente de la section locale des agents de bord de Montréal d'Air Canada, Natasha Stéa, a rejeté du revers de la main les chiffres de la partie patronale. « Je ne sais pas comment ils font leur calcul, mais c'est sûr que c'était un calcul qui est biaisé », a-t-elle laissé entendre lors du point de presse du syndicat. Le salaire et le « travail non rémunéré » comptent parmi les principales revendications des syndiqués.

La Chine dépose une plainte à l'OMC contre le Canada
La Chine dépose une plainte à l'OMC contre le Canada

La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

La Chine dépose une plainte à l'OMC contre le Canada

(Pékin) La Chine a déposé une plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les restrictions canadiennes sur les importations d'acier, a annoncé vendredi le ministère du Commerce chinois dans un communiqué, nouvel épisode des tensions commerciales croissantes entre Pékin et Ottawa. Agence France-Presse Les relations économiques et politiques entre la Chine et le Canada se sont tendues ces dernières années, les liens commerciaux se distendant alors même que les deux pays sont la cible des tarifs douaniers massifs imposés par le président américain Donald Trump. Le mois dernier, le premier ministre canadien Mark Carney a annoncé une taxe supplémentaire de 25 % sur les importations d'acier contenant un alliage fondu et coulé en Chine. Il avait expliqué que cette mesure était nécessaire pour protéger l'industrie nationale après que les États-Unis ont augmenté les droits d'importation sur l'acier à 50 %, suscitant des craintes que les entreprises sidérurgiques ne réorientent massivement leurs exportations vers le Canada. Le ministère chinois du Commerce a précisé vendredi qu'une plainte avait été déposée à l'OMC contre ces mesures jugées « discriminatoires », affirmant qu'elles « contrevenaient aux règles de l'OMC ». « De telles actions sont des mesures typiquement unilatérales et protectionnistes qui portent atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et perturbent la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales de l'acier », ajoute le ministère dans son communiqué. Cette plainte auprès de l'OMC intervient quelques jours après que Pékin a annoncé l'instauration temporaire de droits de douane sur les importations canadiennes de canola et sur le caoutchouc butyle halogéné – un matériau utilisé notamment dans la fabrication de pneus et de tuyaux – ainsi que l'ouverture d'une enquête antidumping sur l'amidon de pois canadien. Le Canada s'était déclaré mardi « profondément déçu » par la décision d'imposer des droits sur le canola, un oléagineux dont il est parmi les principaux producteurs mondiaux. En mars, Pékin avait déjà imposé une surtaxe de 100 % sur divers produits agricoles canadiens, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse à la décision prise par Ottawa l'année dernière d'imposer des tarifs de 100 % sur les véhicules électriques chinois.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store