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Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais

Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais

La Presse20 hours ago
Les puissants pays producteurs de pétrole et de gaz souhaitaient un traité axé sur une meilleure gestion et réutilisation des déchets plutôt que de s'attaquer au problème à la racine.
Le Canada préfère ne pas avoir de traité plutôt qu'en avoir un mauvais
Il vaut mieux ne pas avoir d'entente que de conclure une mauvaise entente, selon les fonctionnaires canadiens qui ont participé aux négociations sur un traité visant à lutter contre la crise mondiale de la pollution plastique.
Stéphane Blais
La Presse Canadienne
Des positions qui semblent irréconciliables ont fait en sorte que les membres des 184 pays qui tentaient d'élaborer le premier traité mondial contre la pollution plastique ont été incapables d'accoucher d'un texte à Genève, en Suisse.
Mais pour Michael Bonser, sous-ministre adjoint délégué à Environnement et Changement climatique Canada, vaut mieux ne pas avoir de traité que d'avoir un mauvais traité.
« Nous savions que ne pas signer un mauvais traité était meilleur que simplement obtenir un traité faible » et « je vais être honnête avec vous, je crois que certains pays (dont les positions différaient de celle du Canada) croyaient qu'on accepterait n'importe quel traité juste pour montrer qu'on fait quelque chose, mais ils se sont trompés », a indiqué le négociateur canadien lors d'une conférence de presse vendredi matin.
Depuis le début des négociations, il y a presque trois ans, une coalition majoritaire de pays proposait que le traité final sur la pollution plastique inclue une limite à la quantité de plastique que les entreprises peuvent produire.
Mais les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Russie et l'Inde s'opposaient à tout plafonnement des plastiques vierges.
L'agence de presse Reuters a même rapporté que l'administration Trump a envoyé des mémos à une poignée de pays les exhortant à rejeter un traité qui imposerait des limites sur la production du plastique.
Questionné sur ce « mémo », Michael Bonser a répondu ceci :
« Si ce mémo a existé, je ne l'ai jamais vu. Mais nous savions pertinemment que la question de la production de plastique et de son plafonnement serait extrêmement complexe pour les États-Unis, mais ce n'était pas seulement le cas pour eux. De nombreux pays, issus de nombreuses régions, ont suggéré que le plafonnement de la production allait trop loin. »
Pour les États-Unis, a ajouté le négociateur canadien, l'inclusion d'un plafond à la production de plastique dans le traité était effectivement une « ligne rouge » à ne pas franchir.
Les puissants pays producteurs de pétrole et de gaz, comme les États-Unis, l'Inde, la Russie et l'Arabie saoudite, et les représentants de l'industrie du plastique qui participaient aux négociations, souhaitaient un traité axé sur une meilleure gestion et réutilisation des déchets plutôt que de s'attaquer au problème à la racine.
La suite est incertaine
Après l'échec des négociations vendredi, les délégués n'ont fait part d'aucun plan immédiat de reprise des discussions.
Il n'est pas clair donc, s'il y aura, à court terme, d'autres négociations sur la pollution plastique et quand et où celles-ci auront lieu.
Le Canada estime « qu'il faut poursuivre les négociations difficiles portant sur cet enjeu » et « pas seulement avec les pays avec qui nous sommes d'accord », a indiqué Michael Bonser.
Ana Rocha, directrice de GAIA, un réseau de groupes environnementaux présent dans des dizaines de pays, a salué la décision des pays qui ont refusé de signer un mauvais traité.
Nous soutenons la majorité ambitieuse qui a refusé de reculer et d'accepter un traité qui manque de respect aux pays véritablement engagés dans ce processus et trahit nos communautés et notre planète.
Extrait du communiqué d'Ana Rocha, directrice de GAIA
Une fois de plus, selon la directrice de GAIA, « les négociations ont échoué, entravées par un processus chaotique et biaisé qui a laissé même les pays les plus engagés dans l'impossibilité de se faire entendre ».
Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement, a pour sa part déclaré que, malgré les difficultés et la déception, « nous devons reconnaître que des progrès significatifs ont été réalisés ».
Ce processus ne s'arrêtera pas, a-t-elle ajouté, mais il est trop tôt pour dire combien de temps il faudra pour parvenir à un traité.
Un fléau
L'humanité produit plus de 430 millions de tonnes de plastique chaque année et ce matériel, dérivé du pétrole, est rendu tellement présent dans nos vies et dans l'environnement que des microplastiques ont même été trouvés dans le placenta de femmes en bonne santé, selon une étude récemment publiée dans le journal Toxicological Sciences.
Avant les négociations qui se déroulent en Suisse, la revue médicale The Lancet a publié un résumé de certaines études selon lequel les matériaux utilisés dans les plastiques provoquent de nombreuses maladies « à chaque étape du cycle de vie des plastiques et à chaque étape de la vie humaine ».
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L'indice PPI (Producer Price Index), qui suit l'évolution des prix de gros, a augmenté de 0,9 % de juin à juillet, sa plus forte augmentation en trois ans. Voilà maintenant des mois qu'on nous dit que les droits de douane de Donald Trump vont faire grimper les prix et relancer l'inflation. Mais encore mardi dernier, le bilan pour le mois de juillet ne montrait qu'une très légère montée des prix. Est-ce que tous les économistes se sont trompés ? « Les craintes d'une forte poussée inflationniste provoquée par les hausses de tarifs douaniers ne se sont pas concrétisées jusqu'à maintenant », reconnaît l'économiste de Desjardins Francis Généreux. Ça peut s'expliquer de plusieurs façons. D'une part, il y a un certain décalage entre ce qui se passe dans l'économie réelle et ce que reflètent les statistiques. Et d'autre part, les droits de douane américains ont été plusieurs fois annoncés, modifiés, annulés ou reportés par le président. Certains droits s'appliquent depuis plusieurs mois, mais ceux qui visent tous les pays ne sont en vigueur que depuis le 7 août, si bien que leur impact sur les prix n'est pas encore perceptible. Les entreprises américaines ont eu beaucoup de temps pour se préparer en augmentant leurs importations de produits visés pour se constituer des stocks importants. Ces réserves pourront leur permettre de maintenir les marges de profit sans augmenter les prix pendant un certain temps, mais pas éternellement. Tôt ou tard, les entreprises devront décider de réduire leur marge de profit ou d'augmenter leurs prix de vente pour compenser l'augmentation de leurs coûts à cause des droits de douane. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à donner l'alerte. Walmart a déjà annoncé des hausses de prix dans ses magasins aux États-Unis en raison de l'augmentation du prix des produits importés. GM a fait savoir que les droits de douane lui ont coûté 1,1 milliard US au dernier trimestre. Nike s'attend à ce que les droits de douane augmentent ses coûts de 1 milliard US cette année. Pour le seul mois de juillet, le gouvernement américain a perçu 28 milliards US de taxes sur les produits importés. Le prix plus élevé de toutes les importations taxées finira par être payé par les consommateurs américains et sera reflété dans les statistiques sur l'inflation. Forte augmentation de l'indice PPI Cette pression à la hausse se fait déjà sentir. L'indice PPI (Producer Price Index), qui suit l'évolution des prix de gros, a augmenté de 0,9 % de juin à juillet, sa plus forte augmentation en trois ans. Le taux global d'inflation aux États-Unis est resté stable en juillet, à 2,7 %, principalement en raison de la baisse du prix de l'essence. Mais les données de l'inflation de base, dont les éléments les plus volatils comme l'alimentation et l'essence sont exclus et qui comptent le plus pour la Réserve fédérale américaine, pointent aussi vers le haut. L'inflation de base est passée de 2,8 % en juin à 3,1 % en juillet (voir tableau). La plupart des économistes continuent donc de croire que les droits de douane feront augmenter l'inflation et que ce n'est qu'une question de temps avant que la hausse n'apparaisse clairement dans les statistiques et dans le portefeuille des consommateurs. « Peut-être que les effets sont plus retardés qu'anticipé ou que l'économie américaine nous présente à nouveau sa très grande capacité d'adaptation », avance l'économiste Francis Généreux. Les paris restent ouverts.

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