Bernard Thévenet, tombeur d'Eddy Merckx sur le Tour de France 1975 : « Je lui ai souvent dit qu'il a fait ma pub »
Quelques jours avant le départ du Tour de France, Bernard Thévenet nous a reçus chez lui, dans la vallée du Grésivaudan entre celles de Belledonne et de la Chartreuse, où il vit depuis 1977. Face à ces montagnes qui, comme beaucoup d'autres en France, ont écrit sa légende, le Bourguignon de 77 ans, désormais installé en Isère, est revenu sur l'incontournable étape de Pra-Loup, le 13 juillet 1975. Il y a cinquante ans, il devenait, ce jour-là, le premier à faire plier Eddy Merckx, quintuple vainqueur (en 1969, 1970, 1971, 1972, 1974) sur le Tour. « Ce Tour, je le refais à chaque fois qu'on m'en parle, même si ça me dérange un peu qu'on le résume toujours à l'étape de Pra-Loup. La plus importante, pour moi, c'était la suivante, qui passait par l'Izoard. »
« L'étape de Pra-Loup (la 15e du Tour 1975) revient toujours en lien avec Eddy MerckxCe jour-là, la retransmission télé avait été interrompue à cause d'un incident technique. Personne n'avait d'images, les téléspectateurs comme les commentateurs. Sur le dernier plan en direct, Eddy était seul devant, et dix minutes plus tard, c'était moi. À la télé, ils ne comprenaient plus rien, ils avaient dû se reprendre pour expliquer ce qu'il s'était passé durant cette coupure. L'effet de surprise a rendu la réalité encore plus incroyable, presque au-delà même de cet exploit de battre Eddy Merckx.
C'était surtout la première fois qu'il était battu...Mon ambition était de gagner le Tour, je me moquais devant qui... Merckx, (Joop) Zoetemelk ou (Lucien) Van Impe, peu m'importait. Je me suis rendu compte bien après que battre Eddy fait qu'on en parle encore. Je lui ai souvent dit qu'il a fait ma pub car tout le monde a presque oublié ma victoire en 1977 devant (Hennie) Kuiper et Van Impe alors que cela avait été presque plus dur que de le battre lui en 1975.
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Quand avez-vous compris qu'il n'était pas intouchable ?Un mois plus tôt au Dauphiné. Il avait renoncé au Tour d'Italie à cause d'une bronchite et demandé à Georges Cazeneuve (l'organisateur du Dauphiné) s'il pouvait venir. Georges avait sauté sur l'occasion et ajouté, à la dernière minute, une équipe supplémentaire. À l'époque, ce n'était pas aussi réglementé que maintenant. Mais au Dauphiné, Eddy n'était pas au top. Pour la première fois peut-être, on l'a perçu comme un coureur presque normal, loin du Martien qu'il était jusque-là.
Vous aviez vraiment abordé le Tour en pensant pouvoir le battre ?Maurice De Muer, qui venait d'arriver comme directeur sportif chez Peugeot, m'avait fait remarquer qu'il était moins bon en montagne. Or, il y avait cinq arrivées au sommet sur ce Tour. Il avait calculé qu'en arrivant au pied des Pyrénées avec moins de 2'30'' de retard sur lui, le coup était jouable. J'avais 2'10'' de retard, je crois (2'20'' en fait). Donc, pour la première fois, c'est vrai, j'avais vraiment l'objectif de le gagner. Je pouvais m'appuyer sur ce tableau de marche, ce qui était une nouveauté. Et comme j'étais en avance sur nos prévisions, ça me donnait encore plus d'ambition avant la montagne. Mais bon, Merckx, c'était quand même Merckx.
Il se méfiait de vous ?Il avait annoncé à la sortie des Pyrénées que j'étais clairement son adversaire. Ça ne m'arrangeait pas trop, même si ça me flattait. Car s'il n'avait que moi à surveiller jusqu'à Paris, ça allait être compliqué. J'étais sans doute un petit peu complexé face à lui, mais je voulais faire ma course sans penser à lui. Il était favori évidemment mais j'avais réussi à oublier l'enjeu pour me concentrer sur le jeu. Je voulais juste faire mieux que lui.
« Le chouchou, c'était Poulidor. Sur le Tour 1975, 80 % des pancartes étaient pour lui, les 20 % pour le reste du peloton »
Vous êtes de la même génération (il a trois ans de moins). Imaginiez-vous que les occasions seraient de plus en plus rares ?Je n'y pensais pas. On imaginait quand même une fin à son règne. Et si j'en fus l'artisan en 1975, il a tout de même continué à gagner, comme Milan-San Remo (en 1976). Le soir de Pra-Loup (le 13 juillet), quand je lui ai pris le maillot jaune, personne ne pensait alors qu'il ne le porterait plus. Je n'étais pas rassuré, j'avais seulement 58 secondes d'avance à huit jours de la fin. J'étais condamné à un autre exploit, le lendemain.
Pour entrer dans l'histoire ?J'étais trop concentré sur les écarts avec Merckx pour y penser. Le matin de l'étape Barcelonnette-Serre Chevalier (la 16e), j'avais discuté avec Louison Bobet. C'était mon idole de jeunesse mais aussi indirectement mon premier conseiller. Car je m'étais beaucoup inspiré de son bouquin En selle, où il donnait des conseils aux débutants. Ce matin-là, il me dit : "Pour être dans l'histoire du Tour, il faut passer l'Izoard en tête avec le maillot jaune sur le dos." Il l'a touché et a ajouté : "Tu as déjà fait la moitié du boulot." Quand je suis passé seul en tête dans l'Izoard, je n'y ai pas pensé, ça m'est revenu dans la descente.
Vous n'avez pas trouvé tout de suite votre place dans le coeur du public...Le chouchou, c'était (Raymond) Poulidor (*). Sur le Tour 1975, 80 % des pancartes étaient pour lui, les 20 % pour le reste du peloton. Mais quand j'ai pris le maillot jaune, j'en avais 80 %. Mais je ne m'emballais pas, je savais qu'en prenant la place de quelqu'un, je la perdrais plus tard pour un autre chouchou. La gloire ne nous appartient pas, elle appartient à notre public.
« J'étais très timide, ça m'a porté préjudice »
Mais ça tient aussi à la personnalité du champion...J'étais très timide, j'ai toujours eu peur de trop parler, que ce soit mal interprété. Ça m'a porté préjudice.. Parfois, notamment dans l'équipe (Peugeot), j'aurais dû l'ouvrir un peu plus...
Quels étaient alors vos rapports avec les journalistes ?Ça s'est gâté avec l'arrivée de De Muer, car il avait une mauvaise réputation, des méthodes d'entraînement nouvelles qui ne plaisaient pas. Vrai technicien, il n'avait rien à voir avec Gaston Plot (le DS de l'équipe de 1958 à 1974) qui savait se mettre les journalistes dans la poche. Lui, n'hésitait pas à s'engueuler avec eux et ça nous retombait dessus.
La veille de l'étape de Pra-Loup, Pierre Chany, dans « L'Équipe », s'interrogeait sur votre capacité à dominer les problèmes.Lors de mes premières années dans le Tour, j'avais toujours un mauvais jour. Cette réputation m'a collé à la peau. Même après Pra-Loup, tout le monde s'attendait à ce que je craque. Merckx aussi certainement car jusqu'au bout il a essayé de me faire plier, même sur les Champs-Élysées. Je discutais avec (Michel) Poniatowski (alors ministre de l'Intérieur) sur la ligne alors que Félix Lévitan (le directeur de la course) avait donné le départ. Eddy en avait profité pour attaquer d'entrée. Il avait pris 50 mètres et j'avais dû sprinter pour revenir sur lui. Je ne pouvais pas lâcher le maillot jaune le dernier jour.
La photo du premier podium sur les Champs-Élysées où Valéry Giscard d'Estaing vous remet le maillot jaune est restée célèbre...Avec Merckx, Poulidor, (Felice) Gimondi, Van Impe et (Francesco) Moser, il nous avait même invités à l'Élysée ensuite. Tout d'un coup, je m'étais senti important. On s'imaginait que ça deviendrait la coutume. Il n'y a qu'un jardin à traverser depuis le bureau du Président. Mais c'est la seule fois qu'un Président a assisté à l'arrivée. »
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