
Nuit agitée à Champigny-sur-Marne : le commissariat visé par des tirs de mortiers lors d'une coupure de courant
dans le quartier du Bois-l'Abbé
, à
Champigny-sur-Marne
, durant la nuit de jeudi à ce vendredi 4 juillet pour attaquer à coups de mortiers le commissariat ? Les policiers n'écartent pas cette hypothèse.
Peu après 1 heure du matin, la cité est plongée dans un noir complet en raison d'une panne de courant. Au commissariat, implanté au cœur de ce quartier sensible, 1, place Rodin, la nuit se déroule normalement. D'un coup, le vacarme devient assourdissant. Des mortiers se fracassent sur la devanture en partie vitrée de l'édifice.
Les fonctionnaires présents répliquent dans un premier temps depuis leurs bureaux, avant de sortir et tirer des lanceurs de balles de défense. L'alerte tourne sur les ondes police. Les premiers assaillants refluent. Ils disparaîtront dans les rues du quartier dès l'arrivée des premiers renforts, notamment la brigade anticriminalité de nuit.
Aux abords du commissariat, les policiers ont pu mettre la main sur des mortiers d'artifices et des briquets abandonnés sur place. « Ils avaient prévu des munitions », glisse un proche du dossier. Ces objets ont tous été récupérés et confiés à la police scientifique qui va s'atteler à chercher la moindre empreinte pour tenter d'identifier d'éventuels suspects.
«
Ça arrive plusieurs fois par an
, déplore ce vendredi un jeune homme dont l'appartement donne sur le commissariat. Ça m'a réveillé. Cela a dû durer dix minutes pas plus ! »
« Le tournage du film
Banlieusards 3
a peut-être donné des idées à certains », pense un proche de l'affaire. Depuis plusieurs jours, la réalisatrice Leïla Sy a posé sa caméra dans le quartier. « Ça n'a rien à voir. C'est le fait de petits crétins », glisse un membre de l'équipe. Faute de courant, le tournage s'était arrêté « vers minuit et demi car nous étions bloqués », précise cet autre.
« Tout se déroule bien et
plein d'habitants du quartier sont employés
pour faire de la figuration par exemple », dépeint une autre source. Les équipes rependront leur travail en fin de journée dès ce vendredi normalement et jusqu'à lundi soir ou une scène de violence urbaine doit en principe être tournée. « À quelques jours de la fête nationale, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux », s'inquiètent d'autres sources. « Cela pourrait donner de mauvaises idées à certains », ajoute une autre source.
En effet, les forces de l'ordre subissent souvent plus d'attaques avec des engins incendiaires, comme des tirs de mortiers, à mesure que le 14 juillet se rapproche. L'année dernière,
les fonctionnaires avaient interpellé deux hommes
après des tirs tendus visant le commissariat de Choisy-le-Roi quelques jours avant la date. Ils avaient mis la main sur plusieurs dizaines de mortiers.
Une enquête a été ouverte concernant l'attaque de la nuit à Champigny. « Par chance, aucun de nos collègues n'a été blessé mais le choc émotionnel demeure important », déplore Frédéric Le Coënt, du syndicat Alliance police nationale 94 qui salue « la réactivité des équipages du département. Cela a permis de mettre en fuite les auteurs et de saisir le matériel utilisé lors de cette attaque. »
Quant à la raison de cette coupure d'électricité, le mystère demeure. Sollicité, Enedis n'avait ce vendredi soir pas d'explication, pas plus que la mairie. Le courant a été rétabli, peu après 1h40 après plus d'une heure et demie de panne.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Location de jardin ou de piscine : assurance, contrat... les précautions à prendre avant de se lancer
Louer son jardin ou sa piscine quand on est propriétaire n'est pas anodin. Pour se couvrir, Charlie Cailloux, juriste chez le site de particulier à particulier, préconise de rédiger et faire signer un contrat. « On met les identités, le descriptif du jardin, le motif de location, la date, la durée, le loyer, les modalités de restitution : qui nettoie, qui remballe, etc., et on prévoit un dépôt de garantie qui sera restitué si tout va bien. Plus on est précis, mieux c'est », insiste-t-il. On peut ainsi indiquer si on autorise ou non un barbecue, encadrer la musique… Le locataire vérifie s'il a bien accès aux sanitaires ou d'autres fonctionnalités qui sont importantes pour lui. Le contrat permet de protéger les deux parties. Le fait de passer par une plate-forme intègre les règles d'utilisation, les interdictions : « En plus du contrat, le locataire est obligé d'accepter une charte de bonne conduite s'il veut louer par notre biais, note Pascale Krief, la fondatrice de Et en cas de problème, on peut aller chercher une caution sur la carte bancaire. » Si vous ne passez pas par un site reconnu et si vous ne prévoyez pas de contrat, vous vous exposez à des risques. « Si 50 personnes arrivent au lieu de 15 et qu'il y a des dommages, vous ne pouvez rien prouver », alerte la responsable. Les locataires peuvent louer leur jardin s'ils ont l'autorisation de leur propriétaire. Ce dernier décide quel type de fête il souhaite accueillir : « Une fois, j'ai eu une propriétaire affolée car elle avait eu une demande d'une association de nudistes. Elle a refusé », pointe la responsable de la plate-forme. Charlie Cailloux recommande de faire un point avec son assureur afin de vérifier ce que couvre votre assurance habitation. En cas de location d'une piscine, il faut obligatoirement un dispositif antinoyade : des barrières, une bâche ou une alarme… conseille aux propriétaires d'exiger « une garantie villégiature ou a minima une assurance responsabilité civile ». La garantie villégiature peut être souscrite dans le cadre de l'assurance multirisque habitation. Il s'agit d'une extension de la garantie responsabilité civile qui permet d'être couvert de façon temporaire pour tout dégât que vous pourriez occasionner au logement ou à des tiers dans un autre logement que le vôtre.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
La bureaucratie numérique, une charge mentale insoupçonnée pour les proches : «Ces heures à faire les démarches de mon père, je m'en passerais bien»
Réservé aux abonnés TÉMOIGNAGES - Impôts, rendez-vous médicaux, demande d'allocations... Les proches se retrouvent en première ligne pour combler le fossé entre des services de plus en plus dématérialisés et des personnes âgées qui peinent à s'y retrouver. Sabine descend régulièrement de Paris dans le Var, où habite sa mère octogénaire. Non pas pour passer du temps avec elle, mais pour gérer ses papiers : retraite, impôts, formulaires. «Les changements de mots de passe, les mises à jour, je peux le faire à distance, elle m'a donné ses codes. Pour le reste de ses papiers, je dois y aller», explique sa fille de 55 ans. Ses «papiers» ? Il n'y en a plus, précisément. Et le train de la dématérialisation des démarches administratives a laissé toute une part de la population sur le quai : ceux qui ne «maîtrisent pas» le numérique, soit 62% des plus de 75 ans, et 24% des 60-74 ans, selon une étude de l'Insee publiée en juin 2023. «Je passe quatre heures par mois à vérifier les démarches en ligne de mon père. Je m'en passerais bien!», abonde Franck*, 50 ans, cinq enfants et un travail chronophage en région parisienne. «Mon père est un ancien contrôleur de gestion: toute sa vie a tourné autour des chiffres. Ce n'est pas l'administratif qui le perturbe, mais le numérique. Il ne sait pas qu'on peut ouvrir deux fenêtres en même temps», déplore-t-il quelques jours après avoir passé «tout son samedi» devant l'ordinateur» de ce dernier. Ils ont 30, 40 ou 50 ans et sont devenus malgré eux les supplétifs d'un service public qui a déserté ses guichets. Sur le site Services Publics +, les témoignages…


Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
« C'est plus ludique» : le succès des applications financières bouleverse le monde de l'épargne
Réservé aux abonnés Les offres sur smartphone, qui proposent d'investir dans des produits financiers - actions, cryptos, ETF...- font un carton auprès des Français. Elles surfent sur l'envie de se constituer un matelas d'épargne facilement, tout en acceptant une part de risque. C'est tous les matins le même rituel. Café à la main, Guillaume passe sur son téléphone d'une appli d'épargne à une autre pour consulter les cours du jour, et voir s'il a gagné un peu d'argent dans la nuit. « En ce moment, je suis en légère perte. Mais je ne suis pas inquiet. Je sais que bientôt, ça remontera », assure ce quinquagénaire qui s'est constitué un portefeuille de cryptomonnaies très variées et d'actions. « Il y a un côté excitant à gérer son épargne activement », indique celui qui a investi dans cinq ou six plateformes l'argent d'un vieux contrat d'assurance-vie. « Lorsque vous avez un contrat d'assurance-vie en banque, vous attendez. À l'inverse, sur une appli, on est réactif, on peut acheter, vendre, tenter des coups, c'est plus ludique », poursuit Guillaume. Longtemps, les Français ont confié la gestion de leur épargne à leur banque habituelle, sans s'inquiéter outre mesure d'une offre pas toujours très attrayante. Des contrats d'assurance-vie bardés de frais…