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Une épreuve de 1000 km au Québec

Une épreuve de 1000 km au Québec

La Presse2 days ago
(Montréal) Pour plusieurs cyclistes, faire 1000 kilomètres est un objectif annuel. Pour d'autres, plus aguerris, c'est une cible mensuelle. Et pour certains endurcis, c'est une sortie. Une très longue sortie.
Patrick Caisse
La Presse Canadienne
Bienvenue dans le monde de l'ultracyclisme.
La série Race Across, connue depuis plusieurs années par les ultracyclistes européens, est débarquée au Québec l'an dernier pour une première édition qui proposait des parcours de 300 et de 500 km.
Cette année, une épreuve reine de 1000 km a été ajoutée à la série et c'est celle qui fait saliver les ultracyclistes de la première heure.
« On a ajouté la distance de 1000 km, car on veut avoir une relation à long terme avec nos participants », a indiqué David Roy Proulx, codirecteur de l'édition québécoise de Race Across, lors d'un récent entretien avec La Presse Canadienne.
« Ceux qui ont participé à l'évènement de 500 km l'an passé veulent se dépasser avec une plus grande distance cette année. Et c'est aussi le modèle de la série de courses », a-t-il ajouté.
Bien qu'il n'y ait pas de cols comme en Europe, au Québec, la course de 1000 km sera tout, sauf moche.
« On a un beau 12 000 mètres de dénivelé positif, a dit Roy Proulx. Le trajet passera principalement en Estrie et dans les Laurentides, mais il traversera également le mont Royal, à Montréal. C'est cool pour les gens qui viennent d'Europe. »
Carl Fréchette, gagnant de l'épreuve de 500 km l'an dernier, participera cette année à la course de 1000 km. Il aimerait évidemment franchir la ligne d'arrivée en premier, mais ce n'est nécessairement pas ce qu'il vise.
« Je me concentre généralement sur ma progression personnelle (plutôt que sur le résultat), a-t-il dit d'emblée. Cette année, je ne crois pas avoir la préparation physique, psychique ou matérielle nécessaire pour m'exprimer à ma pleine satisfaction sur les 1000 km.
« Cela dit, même si ce n'est pas ma meilleure année, ça demeure une course. Je vais donner tout ce que j'ai et on verra ce que ça donne ! », a-t-il poursuivi.
Henri Do, un autre Québécois connu dans le petit monde de l'ultracyclisme, espère lui aussi livrer une féroce bataille sur la distance de 1000 km, sans toutefois perdre de vue qu'il s'agit avant tout d'« une autre aventure en compagnie de plusieurs amis cinglés ».
C'est certain qu'il y a une petite nervosité de performer lors de cette course. Mais au-delà de ça, mon but sera surtout de m'amuser et de me rendre le plus rapidement possible à la ligne d'arrivée en un seul morceau.
Henri Do
Les deux hommes n'en seront pas à leur premier évènement du genre, loin de là. Ils ont participé à d'autres courses d'envergure et, comme tout ultracycliste qui se respecte, ils ont eux-mêmes concocté des projets qui répondaient à leurs plus grandes ambitions au fil des ans.
« Même si on a déjà fait plusieurs évènements d'ultracyclisme dans le passé, chaque nouveau défi représente une opportunité d'en apprendre davantage sur soi-même et de repousser nos limites », a dit Do.
« On ne peut jamais tout connaître sur l'ultracyclisme ; c'est un peu ça la beauté de ces longues aventures. On continue d'apprendre et de grandir à travers chacune d'elles », a-t-il résumé.
Selon Fréchette, le parcours de 1000 km de Race Across Québec représente un bon défi, mais ce que l'organisation a réussi à mettre en place permettra, selon lui, à chacun des participants de repousser ses limites en toute quiétude.
« C'est un tracé difficile, mais, sachant que le départ et l'arrivée ne sont pas loin de la maison et qu'on passe par une base de vie à mi-chemin [à Terrebonne], c'est une excellente opportunité de pouvoir se donner à fond », a-t-il indiqué.
Les évènements d'ultracyclisme peuvent chambouler notre santé si on est incapable d'avoir une certaine tranquillité d'esprit quant aux questions logistiques. Ici, ce ne sera pas le cas.
Carl Fréchette
En 2024, près de 200 ultracyclistes d'un peu partout s'étaient inscrits à la première édition québécoise de Race Across. Cette année, il y en aura environ 70 de plus.
Et parmi ces quelque 260 « cinglés », près de 20 % proviennent de l'étranger et un peu plus de 20 % sont des femmes. Cet engouement, selon Roy Proulx, est étroitement lié au fait que les organisateurs favorisent l'inclusion et l'accessibilité au monde de l'ultracyclisme.
« On est sur le côté humain, sur le dépassement de soi et sur l'accompagnement de l'ensemble de nos participants, a-t-il expliqué. Chaque candidat de chaque distance est célébré avec le même enthousiasme lorsqu'il franchit la ligne d'arrivée. »
Race Across Québec se tiendra du 21 au 23 août, et les départs ainsi que les arrivées des deux plus petites distances auront lieu au Groupe Plein Air Terrebonne. Le départ des 1000 km se fera quant à lui de Bromont.
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Victoria Mboko a gagné huit titres sur le circuit ITF entre 2022 et 2025. Elle a bien fait chez les juniors. Plusieurs responsables chez Tennis Canada la perçoivent comme la digne héritière de Leylah Annie Fernandez et de Bianca Andreescu, a appris La Presse. Il y a 12 mois, cependant, à peu près personne n'aurait pu envisager une progression aussi fulgurante, avoue la joueuse avec un peu de recul. L'été dernier, elle participait à des tournois où les quelques spectateurs devaient s'asseoir sur des chaises pliantes. Dorénavant, elle joue contre des joueuses du top 10 dans les tournois du Grand Chelem. « À l'intérieur, honnêtement, je ne suis pas aussi sûre de moi que j'en ai l'air. Je veux paraître confiante, mais jamais je ne veux dévoiler mes peurs ou mes insécurités. Je ne veux pas que les gens voient ce qu'il se passe dans ma tête. » J'aime arriver avec calme, prendre mon temps dans le match, entre les points. Et ça m'aide. Ça enlève du stress. 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