
Escrime : Eva Lacheray, Rémi Guarrigue, Sarah Noutcha... La jeune génération bleue sans pression aux Mondiaux
Ne leur parlez pas de «statut à défendre». Après avoir saisi leur chance lors des championnats d'Europe, les nouveaux noms de l'escrime française, à l'instar d'Eva Lacheray ou Rémi Garrigue, s'avancent avec envie mais sans pression vers les Mondiaux en Géorgie mardi.
Après «deux semaines un peu plus tranquilles», le temps d'une courte pause et du retour à l'entraînement, Rémi Garrigue a eu «le temps de vraiment réaliser» son titre acquis un mois plus tôt. Le sabreur de 20 ans, déjà performant par équipes tout au long de la saison, a pris la lumière en Italie, dans une arme où ses compatriotes Sébastien (numéro 1 mondial) et Jean-Philippe Patrice étaient davantage attendus. Le tout en ayant battu en finale le triple champion olympique hongrois Aron Szilagyi.
J'y vais pour une médaille, mais ce n'est qu'à la fin qu'on paye les musiciens Rémi Garrigue
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«Ça m'a permis de montrer que j'étais capable de battre les meilleurs», s'est satisfait l'intéressé, vainqueur de son premier titre majeur chez les seniors. Désormais attendu en Géorgie, le 13e mondial, fan du champion coréen Oh Sang-Uk, reste pour autant serein : «l'état d'esprit pour aborder (les championnats du monde) ne sera pas différent, j'y vais pour une médaille, mais ce n'est qu'à la fin qu'on paye les musiciens».
Sa compatriote Eva Lacheray, sacrée en fleuret et qui disputera aussi son premier Mondial, est encore plus catégorique : «les coachs m'en ont un peu parlé en me disant de ne pas me mettre de pression pour un statut, mais très loin de moi ce genre d'idée. On me parle beaucoup du titre de championne d'Europe, si ça fait peur à mes adversaires tant mieux, mais ça ne change rien pour moi, je n'ai rien à défendre», ajoute celle qui a ramené deux des trois médailles du fleuret tricolore le mois dernier (2e par équipes) quand, chez les hommes, Anas Anane, 21 ans, s'est aussi distingué en décrochant l'argent.
Revenue déçue des JO de Paris (8es de finale en individuel, 1er tour par équipes), la fleurettiste de 25 ans a surtout confirmé une montée en puissance déjà caractérisée par son premier podium personnel de Coupe du monde au Caire en mars. «Elle est tout à fait à même d'avoir la même exigence, la même rigueur pendant toute une journée», assure l'entraîneur des Bleues Yann Detienne, «ces Mondiaux arrivent à point nommé pour qu'elle puisse encore s'exprimer», même si la tâche s'annonce plus difficile avec la présence entre autres de la numéro 1 mondiale et double championne olympique américaine Lee Kiefer.
«C'est la compétition que tout le monde attend, celle pour laquelle on se prépare toute l'année. J'étais hyper heureuse d'avoir gagné mais c'était une étape», abonde Sarah Noutcha, qui elle aussi a répondu aux attentes en devenant championne d'Europe de sabre après une saison durant laquelle elle a souvent été bien placée. «C'est quelqu'un que je vois vraiment évoluer d'année en année, approuve son entraîneur Mathieu Gourdain, et encore plus cette année (...) Aux championnats d'Europe, il n'y avait pas l'espace d'une feuille pour l'adversaire, elle n'a jamais relâché l'effort.» Le technicien admet par ailleurs avoir vu chez la sabreuse «sortir beaucoup de choses attendues l'année dernière où elle était déjà forte, dans la compréhension du jeu, de la psychologie des adversaires, des timings pour faire les efforts». Autant d'éléments qui pourraient lui permettre de faire encore sensation à Tbilissi.
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