
Mercato : précocité, Whitney Houston, défenseur complet, Donald Trump... Qui est Illya Zabarnyi, attendu au PSG ?
Après Renato Marin (19 ans, ex-Roma) et Lucas Chevalier (23 ans, ex-Lille), le PSG poursuit ses emplettes estivales avec Illya Zabarnyi. Un transfert à 66 M€ bonus compris pour ce défenseur ukrainien. Après Dean Huijsen au Real Madrid et Milos Kerkez, à Liverpool, les caisses de Bournemouth sont pleines : les trois défenseurs vont rapporter 170 M€ aux Cherries ! Les Parisiens, eux, s'attachent les services du successeur annoncé du capitaine Marquinhos. La nouvelle n'est pas encore officielle, mais c'est tout comme. Découverte.
Formé au Dynamo Kiev
Natif de la capitale ukrainienne, Illya Zabarnyi a rejoint la formation du Dynamo Kiev à 12 ans. C'est au sein de ce club qu'il a fait ses débuts chez les professionnels à seulement 18 ans et 11 jours (84 matchs, 1 but) avant de rejoindre Bournemouth en janvier 2023, pour près de 23 M€.
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Débuts internationaux contre la France
Clin d'œil du destin, c'est à quelques encablures du Parc des Princes qu'il a fait ses débuts internationaux, le 7 octobre 2020, au Stade de France, un mois seulement après son premier match en pro. Un mauvais souvenir pour l'intéressé, titulaire en charnière centrale, sachant que les Bleus de Kylian Mbappé avaient écrasé l'Ukraine (7-1). La première de ses 49 sélections (3 buts). Il a même porté le brassard lors du dernier match en date de l'équipe nationale ukrainienne, le 10 juin, une victoire 2-1 contre la Nouvelle-Zélande, à Toronto. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce France-Ukraine n'était que le sixième match d'Illya Zabarny chez les professionnels ! Pressé.
À lire aussi Les notes des Bleus face à l'Ukraine (7-1) en octobre 2020 : Giroud historique, Camavinga culotté
Déjà une expérience européenne
Avec le Dynamo, Illya Zabarnyi a déjà disputé une trentaine de matchs européens, 21 en Ligue des champions (dont 9 lors des tours préliminaires) et neuf en Ligue Europa. Débuts en C1 à 18 ans. Ce n'est évidemment pas à Bournemouth qu'il a eu l'occasion de faire grimper ce total en Europe…
Zabarnyi est déjà un cadre de l'équipe nationale ukrainienne.
SUSA / Icon Sport
Très fiable
En deux ans chez les Cherries, le néo-Parisien a disputé 86 rencontres. Une seule blessure, à la malléole, dans ses premières semaines en Angleterre. Entre ce pépin inaugural et l'adaptation, Zabarnyi a eu du mal à s'imposer tout de suite sous les ordres de Gary O'Neil. Dès son arrivée, à l'été 2023, Andoni Iraola en a fait un titulaire. «Je ne sais pas si nous avons décidé de le changer une seule minute depuis que je suis ici, a raconté le coach basque. Ça en dit long sur la confiance que nous avons en lui, sur sa fiabilité et sa robustesse, et le fait que c'est le genre de joueur très facile à entraîner.»
Et d'ajouter : «Il est attentif, il vient tous les jours à l'entraînement avec une excellente attitude et j'apprécie également son évolution, car à mon arrivée, c'était un excellent joueur, mais assez timide. Il ne parlait pas beaucoup. Et maintenant, on le voit tout gérer depuis l'arrière, criant aux joueurs de devant et demandant aux autres. Je l'aime en tant qu'homme et comme joueur».
Solide dans les duels, appliqué à la relance
Zabarnyi, c'est un beau bébé (1,89 m). Il en impose dans les duels et par son agressivité, même si ce n'était pas sa nature au départ. «Quand j'ai commencé à jouer, j'étais trop gentil sur le terrain. Mon entraîneur, Mircea Lucescu, m'a dit : "Tu dois être fort, tu dois faire peur". J'ai dû arrêter d'être trop gentil», a-t-il raconté au Telegraph . Moins en vue que son ancien coéquipier et néo-Madrilène Dean Huijsen à la relance, il n'en reste pas moins fiable dans ce registre, notamment le jeu long. Un défenseur moderne, puissant, rapide et qui brille par son sang-froid. Complet.
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Van Dijk comme inspiration
À défaut de parler de modèle, Ilya Zabarnyi avoue s'inspirer de Virgil van Dijk, le roc néerlandais de Liverpoool. «J'adore son jeu. J'observe ses déplacements sur le terrain. Quand je joue contre quelqu'un, j'observe sa communication et j'en tire des leçons. J'ai une marge de progression. J'essaie de tirer de chaque match quelque chose qui me fait progresser. Je suis jeune, mais j'en veux plus, car au fond de moi, je suis un leader. Je veux diriger», a-t-il expliqué, toujours dans cet entretien au Telegraph. Et de poursuivre, pour le Times cette fois : «Van Dijk est le meilleur grâce à son positionnement, sa façon de parler à ses coéquipiers et son bon état d'esprit. C'est un leader. Dans le sport, quand les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, il faut se ressaisir, se réveiller, et chaque équipe a des joueurs comme lui.»
«I Wanna Dance with… Zabarnyi»
C'est une habitude chez nos cousins anglais. Les fans de Bournemouth ont dédié un chant à Zabarnyi, sur l'air de I Wanna Dance with Somebody de Whitney Houston, qui est devenu «I Wanna Dance with Zabarnyi». «Quand je l'ai entendu pour la première fois, je n'arrivais pas à y croire. Ce n'était même pas un rêve, car quand j'ai commencé à jouer, c'était sans public, pendant la Covid. Puis la guerre a éclaté, et j'ai rejoué sans public», explique celui qui a été élu joueur de la saison par les fans de Bournemouth lors de la saison 2023-24, sa première année complète sous les couleurs des Cherries.
Ambassadeur de la cause ukrainienne
Difficile de tirer le portrait de Zabarnyi sans évoquer la guerre en Ukraine. Il évoluait encore au Dynamo lorsqu'elle a éclaté. Son départ pour l'Angleterre ne l'a évidemment pas éloigné de sa terre natale, où la majeure partie de sa famille vit toujours. Rappelons que le Paris Saint-Germain a dans ses rangs un joueur russe, le gardien Matfey Safonov, recruté l'été dernier. Ambiance.
Illya Zabarnyi a formé une belle charnière avec le néo-Madrilène Dean Huijsen.
SPI / Icon Sport
«C'est difficile quand j'arrive sur le terrain et que je viens de regarder les infos, qu'une roquette vient de tomber sur un bâtiment. Des gens, mon peuple, meurent tous les jours. J'étais à Kiev quand ça a commencé. Je sais ce que c'est que d'entendre une alerte et qu'il faut se mettre en sécurité. Je sais à quel point c'est effrayant pour tout le monde. Alors je me demande ce que je peux faire de mieux pour mon pays ? J'ai pensé à retourner me battre. Je peux juste prendre une arme et apprendre. Je peux dire : "Stop, je ne veux pas jouer au football", mais non, je dois jouer. Les Ukrainiens ont besoin que je le dise au monde entier», a expliqué Zabarnyi dans une interview accordée au Times .
… Et généreux donateur
Un rôle d'ambassadeur, mais pas que. «Quand la guerre a éclaté, j'ai donné beaucoup d'argent pour notre armée, pour notre peuple, pour mes amis qui partent à la guerre et défendent notre pays, a-t-il raconté. J'ai de la nourriture, une maison, la sécurité, mais les autres n'en ont pas. Je dois aider. Si les Ukrainiens n'aident pas les Ukrainiens, pourquoi les Européens, les Américains ou les Anglais le feraient-ils ?». Jamais aussi bien servi que par soi-même.
À lire aussi «Vous devez être reconnaissant», «Manque de respect», «Vous avez assez parlé» : l'échange lunaire entre Trump et Zelensky à la Maison-Blanche
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Donald Trump, un «enfoiré»
Personne n'a oublié l'échange lunaire entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, début mars, à la Maison blanche. Un clash en mondovision qui avait fortement courroucé Illya Zabarskyi, ce dernier n'ayant pas hésité à insulter le président étasunien et en l'occurrence à le traiter «d'enfoiré» dans une vidéo relayée sur Tik Tok. Vidéo rapidement effacée par le défenseur.

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