
Adrian Mannarino à propos de Jannik Sinner qui l'a battu à Cincinnati : « Il est dans une autre dimension »
« Cela faisait quelque temps que vous n'aviez pas affronté Jannik Sinner (L'Italien mène désormais 4-0 dans leurs face-à-face). Là, il est à son prime. Quand on est face à lui, on comprend pourquoi il est n°1 mondial ?
Oui... Même si ça faisait longtemps que je ne l'avais pas joué, je l'avais vu jouer, notamment à Roland-Garros. Je l'avais aussi vu s'entraîner en bord de court. C'est vrai qu'il est passé dans une autre dimension par rapport à celui que j'avais joué dans le passé. Il frappe vraiment très bien la balle, il met constamment la pression. Même quand il rate un peu, on n'a jamais l'impression de pouvoir prendre ses marques. Je ne sais pas si c'est tout le temps pareil, mais chaque fois qu'il a eu besoin de sortir un bon service, de faire un bon coup, il l'a fait. Peut-être que je ne lui ai pas assez mis la pression ou qu'il ne se sentait pas en danger, mais il est resté assez relax. Il a vraiment bien joué chaque fois que c'était important et ça a fait la différence.
« Il frappe vraiment très bien la balle, il met constamment la pression. Même quand il rate un peu, on n'a jamais l'impression de pouvoir prendre ses marques. »
Adrian Mannarino
Il a quand même fallu qu'il aille la chercher cette différence. Notamment en fin de deuxième set.
À ce moment, j'ai l'impression de bien jouer, mais c'est quand même lui qui me met sous pression. Quand j'arrive à me procurer des balles de jeu, c'est après de longs échanges où j'ai le coeur qui bat fort et peut-être que je ne prends pas les bonnes décisions. Mais c'est lui qui me met dans cet état-là. C'est bien joué de sa part. J'étais content d'arriver au tie-break à un moment où je le mettais sous pression. Mais il a répondu présent. À 5-4, il sort deux aces qui sont intouchables, bravo à lui.
Mannarino cède face à Sinner
En dehors de cette défaite, cela restera quand même un tournoi positif, non ?
Oui, c'est une grosse satisfaction. Honnêtement, l'objectif était de me qualifier et de passer peut-être un tour ou deux. On espère toujours faire un super résultat quand on arrive sur un tournoi, mais c'était un peu inespéré d'arriver en huitièmes de finale. Peut-être que dans un mois ou deux, en prenant le rythme de ces gars-là, je peux espérer arriver à ce stade-là. Mais en partant des qualifs, en n'ayant pas eu de grands résultats ces derniers temps, c'est une grande satisfaction. Si ça peut me permettre d'éviter les qualifs dans le futur, ça m'aidera vachement. Même si ça ne reste que deux matches, dans la tête ça épuise un peu. C'est toujours plus de pression, plus de fatigue. Le niveau en qualifs s'est bien resserré, si tu ne fais pas un bon match, tu passes à la trappe. Ce ne sont pas des joueurs exceptionnels, mais de très bons joueurs qui t'obligent à être présent dès le premier tour. À Wimbledon, j'arrive au troisième tour, mais le fait d'avoir joué les qualifs, ça épuise dans la tête. J'ai l'impression d'être en demi-finales alors que je n'ai gagné que deux matches dans le tableau. J'ai un peu la même sensation ici. Mais c'est super, j'engrange quelques points et c'est sympa de se sentir à nouveau bien sur le court.
« A Wimbledon, j'arrive au troisième tour, mais le fait d'avoir joué les qualifs, ça épuise dans la tête. J'ai l'impression d'être en demi-finales alors que je n'ai gagné que deux matches dans le tableau. »
Il y a eu une très longue interruption à cause de la pluie. Ce n'est pas la première de votre carrière, mais comment l'avez-vous vécue ?
Ce n'est jamais marrant, mais elle a été bénéfique. J'ai pu me rendre compte de ce que je n'avais pas fait de bien au début du match. Je n'étais peut-être pas assez mobilisé à l'entame. Je me suis un peu plus bougé le cul à l'échauffement avant de revenir sur le court. Même si je savais qu'il y avait un fond de fatigue, je savais aussi que si je ne rentrais pas sur le court à 200 % ça allait être compliqué. J'ai appuyé sur l'échauffement et je me sentais mieux. Pour être honnête, on s'arrête à 6-4, 1-2 et ça peut paraître accroché, mais à ce moment, vraiment, il n'y avait pas de match, il dominait. Mais j'ai pu le pousser un peu plus dans la deuxième partie et c'est satisfaisant. »

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