Navigation à flux tendu pour la LNM, après des dizaines d'annulations
Le bâteau Ville de Neuchâtel à Chevroux en juin 2023.
Jean-Paul Guinnard/Tamedia (archives)
En bref:
Le début de saison de la LNM a été chaotique. La Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat a supprimé 57 courses entre mai et juin, en raison de travaux de désamiantage sur deux bateaux, et encore biffé 19 relations ce mois de juillet, relève «ArcInfo» . Ces récentes annulations, parfois au dernier moment, ont notamment concerné des liaisons vers Yverdon-les-Bains et Estavayer-le-Lac.
La raison? Deux capitaines ont été absents pour maladie – l'un intoxiqué et l'autre blessé au dos – répond le directeur Peter Voets, mais ils ont depuis repris le travail. De plus, des pannes mineures sont survenues sur plusieurs bateaux. Souffrant d'un manque d'investissement chronique, l'entreprise fonctionne à flux tendu selon son dirigeant.
La LNM compte sur le renfort d'un capitaine retraité et d'un autre externe pour compléter les effectifs en cas d'absence, d'autant que le responsable des capitaines est en arrêt maladie de longue durée, rappelle le quotidien neuchâtelois.
Si la société de navigation a enregistré une hausse des ventes de billets par rapport à la même période de l'année dernière, elle table sur une perte financière de 700'000 francs en 2025 compte tenu des courses annulées.
L'exercice 2024 a été marqué par un important déficit de 770'000 francs et une fréquentation en recul de 7%, avec 214'000 passagers transportés. Surtout, le personnel – 24 collaborateurs – avait manifesté en mars son épuisement et sa perte de confiance. En réponse, la LNM annonçait l'engagement de trois postes supplémentaires à plein temps, l'ajournement de la rénovation du Fribourg et de l'achat d'un navire électrique.
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Sans avoir examiné en détail les données de l'étude, il estime que les résultats sont «cohérents». Selon lui, ils confirment des constats déjà bien établis: «Pour exploiter pleinement le potentiel de réduction de la consommation d'énergie et des émissions de CO 2 , il faudrait remplacer les chaudières fossiles par des pompes à chaleur.» Mais comme la consommation d'électricité augmente précisément lorsque les pompes à chaleur sont utilisées, c'est-à-dire au moment où la production électrique est la plus faible, il faut faire un choix: augmenter la production d'électricité renouvelable ou réduire la consommation en rénovant les bâtiments. «La rénovation thermique des bâtiments est coûteuse, que ce soit en termes d'argent, d'énergie, d'énergie grise ou de main-d'œuvre», souligne Philippe Thalmann. De plus, il est difficile de rentabiliser la rénovation de l'enveloppe d'un bâtiment, étant donné que la consommation d'énergie a déjà fortement baissé grâce aux pompes à chaleur. 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