
Le dollar hésite, entre guerre commerciale et position de la Fed
«La plupart» des responsables de la banque centrale américaine considèrent toutefois qu'une réduction des taux serait «probablement appropriée» en 2025. Ils observent «que les pressions inflationnistes dues aux droits de douane pourraient être temporaires ou modérées» et qu'au contraire l'activité économique risque de s'essouffler. Cette publication a quelque peu refroidi le dollar, qui avançait alors prudemment. Vers 19H00 GMT, le billet vert gagnait 0,10% par rapport à l'euro, à 1,1714 dollar pour un euro, et grappillait 0,03% face à la livre britannique, à 1,3589 dollar.
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Six lettres dévoilées
La devise américaine reste globalement en retrait, plombée depuis plusieurs mois par la politique commerciale américaine et les nombreux revirements de Donald Trump. Après une première série de lettres lundi, le président américain a enchaîné mercredi avec sept nouveaux courriers, afin d'annoncer aux pays concernés les droits de douane additionnels qui seront appliqués à leurs produits entrant aux États-Unis.
Six lettres ont été dévoilées en fin de matinée mercredi, destinées à l'Algérie, au Sultanat du Brunei, à l'Irak, la Libye, la Moldavie et les Philippines, auxquelles s'est ajoutée une septième missive, pour le Sri Lanka. «Les critiques à l'encontre du gouvernement américain sont nombreuses et fortes. Le dollar américain en souffre et se déprécie», a souligné Antje Praefcke, analyste de Commerzbank. Mais au-delà des craintes inflationnistes, «il est possible que la politique de Trump ait surtout été le déclencheur d'une correction de la surévaluation du dollar américain, qui reposait notamment sur l'exceptionnalisme de l'économie américaine», a estimé l'analyste.
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« Ce niveau de taxe, ce serait du jamais-vu » : pourquoi Donald Trump relance la guerre commerciale
Le service courrier de la Maison-Blanche a eu du travail en cette fin de semaine. Ce sont environ vingt lettres qui sont parties du bureau de Donald Trump entre vendredi 11 et samedi 12 juillet pour signaler aux partenaires commerciaux des États-Unis que les tarifs douaniers allaient être relevés dès le 1er août. Les deux dernières sont arrivées ce samedi sur le bureau de l'Union européenne (UE) et sur celui du Mexique. Ces deux gros partenaires économiques ont eu le droit au même traitement : 30 % de droits de douane à partir du 1er août .


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Droits de douane : l'UE prépare ses « contre-mesures » après la surenchère de Trump
DOUANE - Même si les discussions restent ouvertes, le temps est à la préparation des contre-mesures. Quelques heures après l'annonce de Donald Trump d'imposer 30 % de droits de douane à l'Union européenne, les dirigeants européens ont exprimé leur désapprobation ce samedi 12 avril. « Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l'UE perturberait les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l'Atlantique », a dénoncé dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tout en déclarant que l'UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington. Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que « peu d'économies dans le monde égalent le niveau d'ouverture de l'Union européenne et son respect des pratiques commerciales équitables ». « L'UE a constamment privilégié une solution négociée avec les États-Unis, reflétant notre engagement en faveur du dialogue, de la stabilité et d'un partenariat transatlantique constructif », a-t-elle encore déclaré. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août, a indiqué Trump dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social. « Accélérer la préparation de contre-mesures crédibles » « Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d'ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l'UE, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire », a-t-elle ajouté. De son côté, Emmanuel Macron a exprimé sur X la « très vive désapprobation » de la France et a appelé l'UE à « défendre résolument les intérêts européens ». Il invite notamment la Commission européenne à « accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition », « si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août ». Faisant valoir que l'UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines « sur la base d'une offre solide et de bonne foi », Emmanuel Macron a affirmé qu'il revenait « plus que jamais à la Commission d'affirmer la détermination de l'Union à défendre résolument les intérêts européens ». « La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s'intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d'ici le 1er août, afin qu'il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l'Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées », a encore écrit le chef de l'État. Une « riposte proportionnée » Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d'une « une riposte proportionnée » française, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n'arrive pas à un « accord équitable » avec Washington. « Il s'agit maintenant pour l'UE, dans le temps qui lui reste, de négocier de manière pragmatique une solution avec les États-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit », a dit Katherina Reiche, la ministre allemande de l'Économie, dans une déclaration transmise par courriel. « La Commission européenne (chargée des négociations au nom des 27 États membres de l'UE, ndlr) a notre soutien dans cette approche », a-t-elle dit, ajoutant : « une issue pragmatique à ces négociations doit être obtenue rapidement » Des diplomates ont indiqué qu'une réunion non programmée des ambassadeurs des 27 pays de l'UE avait été convoquée à Bruxelles pour dimanche après-midi afin de discuter de la dernière initiative de Trump Le tarif douanier pour l'UE est nettement plus élevé que la taxe de 20 % dévoilée par Donald Trump en avril. L'UE a préparé des droits de rétorsion sur des produits américains d'une valeur d'environ 21 milliards d'euros après que Trump a également imposé des tarifs distincts sur les importations d'acier et d'aluminium plus tôt cette année. Ils sont pour le moment suspendus jusqu'au 14 juillet. Les responsables européens n'ont pris aucune mesure pour prolonger cette suspension mais ils pourraient le faire rapidement si nécessaire, note l'AFP.

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Donald Trump annonce 30% de droits de douane pour l'Union européenne, à partir du 1er août
Le président des États-Unis s'est exprimé directement sur son compte Social Truth, indiquant imposer à 30% les droits de douane pour les 27 ainsi que pour le Mexique. Le couperet est tombé, de la main du président américain lui-même. Donald Trump a annoncé samedi l'imposition de droits de douane de 30% pour le Mexique et l'Union européenne, faisant à nouveau grimper les tensions commerciales. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août, a indiqué le milliardaire dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social. Il a justifié ces décisions en évoquant le rôle du Mexique dans l'acheminement de drogue vers les États-Unis et un déséquilibre commercial avec l'UE. Début avril, le chef de l'État américain avait menacé l'UE d'infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux États-Unis. Fin mai, frustré par le manque d'avancée dans les négociations avec le bloc européen, il a relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août. Publicité Donald Trump a prévenu qu'en cas de mesures de rétorsion côté UE et de l'imposition d'une éventuelle surtaxe sur les biens américains, ce pourcentage serait ajouté aux 30% annoncés samedi pour les produits européens entrant aux États-Unis. L'UE prête à continuer les négociations L'UE a réagi en critiquant cette décision tout en se disant toujours prête à continuer à travailler sur un accord. «Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l'UE perturberait les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l'Atlantique», a dénoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen dans un communiqué. «Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d'ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l'UE, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire», a-t-elle ajouté. Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu'ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec plusieurs exceptions. La Commission a néanmoins fait savoir qu'aucune nouvelle réunion n'était, pour l'instant, prévue entre négociateurs américains et européens. «Si vous êtes prêts à ouvrir aux États-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements» aux droits de douane promis samedi, a écrit le président américain à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Dans le cas du Mexique, il s'agit également d'un relèvement par rapport aux 25% choisis jusqu'ici. Donald Trump n'a pas précisé si ces tarifs douaniers ne s'appliqueraient qu'aux produits n'entrant pas dans le cadre de l'accord Canada/États-Unis/Mexique (ACEUM), comme ce devait être le cas pour les 25%. Ces biens hors ACEUM ne représentent qu'une minorité des échanges entre les deux pays. Interrogée par l'AFP, la Maison-Blanche n'a pas donné suite dans l'immédiat. Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 40% à l'exception du Brésil (50%). Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres, Canada et Mexique étant des cas particuliers. Jeudi, Donald Trump a indiqué aux autorités canadiennes l'entrée en vigueur de droits de douane de 35% au 1er août.